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Estimation et cote de l'artiste Joan Miró
Joan Miró (1893-1983), né Joan Miró i Ferrà, est un artiste peintre, sculpteur, céramiste et graveur catalan né le 20 avril 1893 à Barcelone. À la lisière de l’abstraction lyrique, l’œuvre de Joan Miró a fait de lui l’un des principaux représentants du surréalisme grâce à ses thèmes oniriques peints dans une palette de couleurs vives avec une dominance de bleu, qu’il associe à son désir de liberté.
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Joan Miró, les débuts catalans
Fils de l’orfèvre Miquel Miró i Adzeries, à la tête d’une bijouterie-horlogerie, et de Dolorès Ferrà i Oromí, fille d’un ébéniste, Joan Miró grandit dans un climat où l’artisanat règne. Bien que son père le pousse à étudier le commerce en 1907 pour s’assurer un avenir, Joan Miró dessine depuis ses 8 ans et décide plutôt de quitter ses études pour s’inscrire à l’École des beaux-arts de La Llotja. Son professeur aux cours du soir, Modest Urgell (1839-1919), influencera ses travaux de ses premiers à ses derniers jours. Les dessins de cette époque et ceux réalisés quelques temps avant sa mort comportent pour ces premiers l’empreinte de son professeur, et pour ces derniers un hommage écrit à son intention.
En 1911, Joan Miró contracte le typhus se voit forcé de se retirer à Mont-roig del Camp, un village dans la province de Tarragone en Catalogne. Ce lieu demeurera le symbole des terres catalanes qu’il affectionne tant. Une fois remis sur pied, il intègre la même année l’École d’art de Barcelone dans le but de devenir peintre. Il y reste trois ans avant de rejoindre l’Académie libre du Cercle Saint-Luc, où il y fait la rencontre de nombreux artistes avec lequel il créé le Groupe Courbet, mouvement en opposition au modernisme. Puis Miró découvre à la galerie Dalmau l’impressionnisme, le fauvisme et le cubisme, trois genres qui résonnent en lui et influencent son travail lors de ses premières expositions en 1918 dans cette galerie. L’année suivante, il réalise son premier séjour à Paris.
Joan Miró, au cœur de surréalisme parisien
Ce qui ne devait être que temporaire devient durable ; Joan Miró trouve un atelier puis un appartement, et rencontre en 1922 dans ce même atelier des artistes qui deviennent dès lors des amis, comme André Masson (1896-1987), Max Jacob (1876-1944) et Antonin Artaud (1896-1948). Véritable bouillon culturel, l’atelier mélange des groupes d’artistes et développe une sensibilité qui conduira la plupart d’entre eux à rejoindre le mouvement surréaliste. Joan Miró disait de cet endroit : « J’y ai découvert tout ce que je suis, tout ce que je deviendrai ». L’artiste expose pour la première fois à Paris en 1921 à la galerie La Licorne et signe à ce moment la fin de sa période considérée comme réaliste.
L’année qui suit, Joan Miró termine son œuvre synthèse La Ferme, sur laquelle il travaille depuis son séjour à Mont-roig. Le souci du détail porté indépendamment à chaque élément est appelé « calligraphie mirónienne » et représente l’origine du surréalisme chez Joan Miró. En 1924, l’artiste rencontre et côtoie de plus en plus le cercle surréaliste, au point de signer avec eux le Manifeste du surréalisme. Lassé par la réalité et ce qui l’entoure, à la recherche d’un nouveau langage, Joan Miró développe un style plus géométrique, mais toujours dans une expression d’absolue spontanéité. André Breton dira d’ailleurs de Miró qu’il était « le plus surréaliste » d’entre eux, artiste dont l’œuvre « atteste d’une liberté qui n’a pas été dépassée », bien que son discours complet soit teinté de condescendance. Pour Joan Miró, l’inconscient est sa première inspiration et se ressent dans ses prochaines productions.
Joan Miró, fin du surréalisme et nouvelles techniques
Les années 1924 et 1925 signent l’apogée de la période surréaliste de Joan Miró, notamment avec sa toile Carnaval d’Arlequin. Progressivement à partir de 1928, alors qu’il voyage et découvre de nouveaux artistes, l’artiste délaisse peu à peu le surréalisme pour retrouver la perspective et l’analyse de formes pures. À la fin des années 1920, il s’éloigne du groupe des surréalistes et suite à des prises de position politiques en son sein, déclare en 1930 vouloir « assassiner la peinture » afin de lutter avec.
Dès lors, Joan Miró s’initie au collage puis à la mosaïque, la gravure, la céramique, le modelage et enfin, la sculpture. D’abord des objets dans les années 1940 puis, progressivement, des œuvres monumentales pour des jardins dans divers pays du monde. Il cherche l’éclat des couleurs, l’aspect naïf, l’harmonie et les ambiances qui lui ouvrent les portes vers une liberté qu’il n’a jamais cessé de rechercher. Quelles que soient ses influences, Joan Miró est couronné de succès jusqu’à la fin, vu comme un prodige de son temps.
La cote des œuvres de Joan Miró
Considéré comme l’un des représentants du surréalisme par certains, plutôt comme un artiste abstrait par d’autres, Joan Miró se considérait avant tout lui-même comme un peintre usant de son propre langage pour exprimer ses rêves, ses idées, ses combats et ses pensées très personnelles. Artiste particulièrement prolifique, son héritage compte de très nombreuses œuvres comme des dessins, des estampes, des lithographies, des tapisseries, de la céramique, des sculptures et des peintures sur divers supports.
Ses tapisseries sont estimées entre 500 et 20 000€, ses céramiques entre 200 et 150 000€ et ses lithographies entre 20 et 200 000€. Des chiffres déjà importants mais qui sont bien en deçà de ses autres productions. Le prix d’une sculpture de Joan Miró, estimée entre 200 et 7 000 000€, dépend de la taille et du matériau. Ses dessins, évalués entre 800 et 8 800 000€, dépassent parfois tous les records, comme Femme et oiseaux de 1940, adjugé 24 751 020€ en 2017. Quant aux peintures de Joan Miró, estimées entre 32 000 et 20 000 000€, le prix-record appartient à Peinture (Étoile Bleue) de 1927, adjugée à 26 042 100€ en 2012.
Faites estimer une œuvre de Joan Miró
(Illus.) Joan Miró – Chiffres et constellations amoureux d’une femme (1941), gouache, aquarelle et graphite sur papier, 46x38cm
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