Estimation et cote de l'artiste Joseph-Marie Vien

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Estimation gratuite Joseph-Marie Vien

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Formation et voyage en Italie De Joseph-Marie Vien

Issu d’un milieu modeste (son père était serrurier), Joseph-Marie Vien travaille d’abord dans une usine de faïences. Il se forme à la peinture de portraits auprès de Jacques Giral, peintre du roi, architecte et décorateur.
Après avoir quitté Montpellier pour Paris, il entre dans l’atelier de Charles-Joseph Natoire, à l’Académie royale. Il aurait aussi reçu des leçons de Charles Parrocel.

Sa rencontre avec le Comte de Caylus, antiquaire et passionné d’archéologie, qui lui accorde sa protection, et sa visite de l’Italie vont avoir une influence décisive sur son style.
Ayant remporté le prix de Rome en 1743, Joseph-Marie Vien est donc reçu pensionnaire à l’Académie de France à Rome l’année suivante.
Sa découverte des peintures antiques provenant d’Herculanum et des divers vestiges romains l’amènent à modifier son style, qui se fait plus sévère, statique et architecturé, au rebours du genre rococo alors à la mode.

Joseph-Marie Vien entre à l’Académie

Ce retour à l’antique et à l’imitation de la nature est mal perçu des autorités en place, qui jugent son Embarquement de sainte Marthe (1750) trop peu impressionnant pour que la candidature de VIen à l’Académie royale de peinture soit agréée. Présenté au public lors du Salon de 1753, le tableau est cependant fort remarqué. 
L’année suivante, en 1754, Vien expose Dédale et Icare, peinture frontale se souvenant de Champaigne et Poussin (son premier tableau mythologique conservé).
Bien que le style de Vien se situe aux antipodes du sien, François Boucher déclare qu’il ne reparaitra plus à l’Académie royale si Vien n’y est pas admis. Cette consécration amorce un nouveau tournant dans la carrière de Joseph-Marie Vien.

Joseph-Marie Vien, entre retour à l’antique et réalisme

Après sa réception à l’Académie, Joseph-Marie Vien produit plusieurs peintures dont le thème mythologique, désormais débarrassé de toute théâtralité (Une Vestale couronnée de fleurs, 1760), rejoint une veine allégorique plus dépouillée (La Douce mélancolie, 1756). 

L’inspiration antique reste centrale (La Marchande d’amours, 1763, inspirée d’une fresque romaine), cohabitant avec des sujets plus quotidiens qui s’attirent la prédilection du public (Denis Diderot vante sa Marchande à la toilette, 1763). 

 

En 1771, Joseph-Marie Vien décore le palais de justice de Montpellier d’un plafond allégorique, La Province du Languedoc se mettant sous la protection de la Justice. Les commandes officielles affluent. 

En 1772, la comtesse du Barry, favorite de Louis XV, fait remplacer les tableaux conçus par Jean-Honoré Fragonard pour son pavillon de Louveciennes par quatre toiles de Joseph-Marie (cycle des Progrès de l’Amour dans le cœur des jeunes-filles). Suivra une série de grandes toiles inspirées d’Homère commandée par le directeur des Bâtiments du roi (Les Adieux d’Hector et d’Andromaque, 1786). 

Joseph-Marie Vien, professeur de David

Joseph-Marie Vien fonde une école qui connaît un grand succès : parmi ses nombreux élèves, on compte son propre fils, Joseph-Marie Vien le Jeune, Jean-Baptiste Regnault, Gaspard Duché de Vancy et, surtout, Jacques- Louis David, qui fera triompher la veine néo-classique de son maître. 

Joseph-Marie Vien est nommé directeur de l’Académie de France à Rome en 1775 et premier peintre du roi en 1789, peu avant la Révolution. 

 

Ruiné par cette dernière, Vien reparaît sur le devant de la scène à partir de 1796 et se voit couvert d’honneurs par l’empereur Napoléon, qui le nomme comte de l’Empire en 1808 et lui accorde des funérailles nationales l’année suivante : Joseph-Marie Vien est ainsi le seul artiste à reposer au Panthéon. 

 

Aujourd’hui, Joseph-Marie Vien est surtout connu comme précurseur du néoclassicisme, du style « à l’antique », et comme professeur de David. 

Jugé assez froid et parfois mièvre en son temps, il eut pour mérite d’amorcer le retour à un certain naturel de la forme, à la fermeté du dessin et à la clarté de la composition, tout en prêtant attention à des sujets modestes qui n’avaient pas, avant lui, la prédilection des commanditaires.

À combien sont estimées les œuvres de Joseph-Marie Vien ?

Les œuvres de Joseph-Marie Vien sont plutôt rares et leur cote reste fluctuante : le grand tableau Agamemnon dans sa tente a été adjugé plus bas que son estimation (à 8000€ seulement), tandis qu’une autre toile mythologique, Pan et Syrinx, atteignait les 20 000€. 

En 2021, son huile sur toile La Flagellation du Christ est partie pour 40 000€, mais cela reste une exception. 

Ses encres, fort belles et travaillées, se négocient aux environs de 1000€.

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