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Estimation et cote de l'artiste Julia Margaret Cameron
Atypique dans le milieu artistique de son époque, Julia Margaret Cameron produit une œuvre des plus remarquables. Ses clichés se reconnaissent à leurs cadrages en gros plan, leurs effets floutés et leurs mises en scène inventives. Découvrez l’histoire de Julia Margaret Cameron et ses portraits photographiques. Besoin d’une expertise gratuite et en ligne ? C’est sur Estimon’objet !
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La photographie comme passion pour Julia Margaret Cameron
Certaines passions se déclenchent par hasard. D’autres sont innées. Pour Julia Margaret Cameron, l’intérêt pour la photographie s’est révélé grâce à un cadeau de sa fille et de son gendre, à quarante-huit ans. Julia Margaret Pattle nait dans les Indes anglaises, à Calcutta, en 1815. Son père, James Pattle, est un haut fonctionnaire de la Compagnie britannique des Indes, et sa mère, Adeline de l’Étang, est une aristocrate française. Julia est envoyée en France, puis en Angleterre, pour son éducation. C’est en 1834 qu’elle revient aux Indes, où elle épouse le juriste anglais Charles Hay Cameron. Le couple a six enfants, et en adopte trois. En 1848, la grande famille s’installe en Angleterre, à Londres. Elle fréquente un milieu mondain. En 1859, elle déménage à l’île de Wight.
En 1863, Julia Margaret Cameron reçoit son premier appareil photographique. La boite est lourde, elle se manipule avec précaution. Les produits chimiques peuvent être corrosifs. Pourtant, Julia Margaret Cameron, mère de famille respectable quoique dotée d’un caractère excentrique, s’en empare avec exaltation. Son poulailler se transforme en atelier de prise de vue, sa cave à charbon en laboratoire pour développer les tirages. Ayant déjà connaissance des techniques, Julia Margaret Cameron ne tarde pas à multiplier les photos. Plus qu’une simple amatrice, elle s’engage dans une démarche artistique des plus novatrices en son temps.
Les photographies poétiques de Julia Margaret Cameron
Julia Margaret Cameron tire le portrait de ses proches. La première œuvre qu’elle considère comme réussie est le portrait d’une fillette, Annie, réalisé en 1864. Ses enfants comme ses domestiques et ses voisins prennent la pose, parfois longue, devant l’objectif de l’artiste. La technique est difficile. Peu importe ! Julia Margaret Cameron utilise ses maladresses pour développer sa patte artistique. En gros plan, les portraits sont parfois flous, parfois malencontreusement griffés ou tachés. Une singularité propre à l’artiste s’en dégage. Des intellectuels tels que les poètes Robert Browning et Alfred Tennyson, ou encore le naturaliste Charles Darwin, sont invités à être immortalisés. L’astronome John Herschel, inventeur de certains procédés de tirage et lui-même photographe à ses heures perdues, est l’un des modèles. Ébouriffant les cheveux blancs de son ami, Julia Margaret Cameron s’attache à capturer « la grandeur de l’homme intérieur ».
Faisant fi des conventions, Julia Margaret Cameron s’amuse à mettre en scène ses photographies. Elle s’inspire de sujets allégoriques et littéraires pour « raconter des histoires ». Son mari se prête également au jeu, jouant avec sa barbe pour interpréter des personnages. L’artiste illustre des épisodes de la Bible, des scènes mythologiques et des œuvres de William Shakespeare ou de son ami Alfred Tennyson.
La rapide reconnaissance des travaux de Julia Margaret Cameron
Dès ses débuts, la photographe se préoccupe de ses droits d’auteur. Elle s’adresse à la galerie Colnalgh, située à Londres, pour vendre ses clichés. En 1865, le South Kensington Museum (actuel Victoria and Albert Museum) en acquiert quatre-vingts. Dès 1867, l’artiste reçoit la mention d’honneur à l’Exposition universelle de Paris. En seulement une dizaine d’années, Julia Margaret Cameron réalise de nombreux portraits et des mises en scène. La famille Cameron s’exile à nouveau en Inde en 1875. La photographe décède quatre ans plus tard, à Ceylan. Les œuvres de Julia Margaret Cameron, tombées dans l’oubli, sont redécouvertes par le galeriste et photographe Alfred Stieglitz au début du XXe siècle, mais aussi par la petite nièce de Julia qui n’est autre que l’écrivaine Virginia Woolf.
Estimations des photographies de Julia Margaret Cameron
Les photographies de Julia Margaret Cameron sont estimées entre 100 euros et 400 000 euros. Même si elles n’atteignent pas cette somme, les œuvres sont recherchées sur le marché de l’art. En 2014, un tirage albuminé N° 5 issu de la série Lifsized Heads (Kate Keown) a été adjugé à 306 622 euros. Les années suivantes, les prix ont généralement été moins. En 2016, Stelle, une étude de Julia Jackson (Mrs Herbert Duckworth) s’est vendue à 90 000 euros. En 2017, le Portrait de Sir John Herschel, célèbre astronome, a été acheté au prix de 84 429 euros. Récemment, en 2023, le tirage albuminé montrant Maria Spartali a été vendu à 24 675 euros tandis que celui de Lionel and Hallman Tennyson a été cédé pour 2 866 euros. En 2020, une photogravure d’un Portrait de Charles Darwin a été vendue 1 746 euros.
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(Illus.) Julia Margaret Cameron, I Wait, 1872
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