Estimation et cote de l'artiste Julio González

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Estimation gratuite Julio González

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Julio González, une enfance à Barcelone bercée par les arts et le modernisme

Julio González est né en 1876 à Barcelone dans une famille d’artistes. Son père et son grand-père sont orfèvres, et son père s’adonne aussi à la sculpture, un art qui séduira Julio González. Quant à sa mère, elle vient elle-même d’une famille d’artistes. Julio et ses trois frère et soeurs apprennent le métier de ferronnier dans l’atelier paternel, et Julio González se perfectionne tôt dans le style du modernisme catalan.  

González est inscrit en 1891 aux arts appliqués de l’école des Beaux-Arts de Barcelone. Avec son  frère Joan, il participe à l’Exposition générale des Beaux-Arts et de l’Industrie. Puis la fratrie est médaillée durant l’exposition nationale des industries artistiques de Barcelone en 1892, et les deux frères González continuent sur leur voie en présentant en 1893 des objets forgés et dessins à l’exposition universelle colombienne de Chicago, puis en 1894 à la seconde exposition générale des Beaux-Arts de Barcelone. Joan et Julio González y décrochent une médaille d’or. 

En parallèle de leur activité de ferronnerie, les deux frères peignent et dessinent. Ils suivent, semblerait-il, les cours du soir de l’école des Beaux-Arts, ou ceux du Cercle artistique de Saint Lluc, dont Gaudi fut membre. 

Au nombre des belles rencontres de la période, on compte aussi Joaquín Torres Garcia, que les frères González revoient en 1896 à l’occasion de la seconde exposition générale de Barcelone, où un certain Pablo Picasso expose sa Première Communion. Ils fréquentent le cabaret « El Quatre gats » où Torres-Garcia et d’autres artistes, mais aussi des écrivains avant-gardistes se réunissent. En 1900, quatre ans après le décès de leur père dont ils ont repris l’atelier, Julio et Joan González vendent tout et partent vivre leur rêve de peintres à Paris, au coeur des avant-gardes.

Julio González à Paris : la découverte des avant-gardes

Julio González s’installe avec sa famille à Montmartre, et partage jusqu’en 1904 l’atelier de Pablo Gargallo. Quelques mois plus tard, Pablo Picasso arrive à son tour à Montmartre, ainsi que Manolo, Torres-Garcia et d’autres jeunes peintres et sculpteurs espagnols qui viennent se nourrir du travail des avant-gardes, de Rodin à Cézanne, en passant par Gauguin et les Nabis. En 1901 il se lie avec Max Jacob, puis voyage avec Picasso, devenu son cher ami, avec lequel il se brouille pourtant en 1904 suite à la disparition de dessins de Joan González. 

En 1905, Julio González prend un atelier dans le 15e arrondissement. Les frères s’implantent durablement dans le panorama parisien et fréquentent le Bateau-Lavoir et les espagnols de Paris, mais Joan, malade, rentre de plus en plus souvent à Barcelone. Dès 1907, Julio González expose au Salon des Indépendants. L’année suivante, son frère Joan meurt. C’est un choc pour le peintre et sculpteur, qui cesse de travailler quelques mois. Il voit de temps en temps son ami Constantin Brancusi, unique relation de cette phase de sa vie. Finalement González se remet à la création avec le basque Paco Durrio, réalisant sculptures et objets d’arts sur commande, et la vie reprend le dessus.

Julio González seul à Paris : nouvelles directions de l’oeuvre

En 1911, González rencontre le critique Alexandre Mercereau, ami de Jacques Nayral et Louis Vauxcelles, qui devient son agent et le fait participer à plusieurs expositions, dont le Salon d’automne. En 1912, González créée ses premiers masques repoussés, en cuivre ou en argent. En parallèle il continue la peinture et la pure ferronnerie, exposant bagues et objets. Il devient en 1914 sociétaire du Salon d’automne où ses créations multiples sont exposées.  Ami de Brancusi et de Modigliani, il fréquente la Closerie des Lilas, et installe son atelier dans le 14e arrondissement, non loin de là. En 1918, au sortir de la guerre, il est embauché comme apprenti-soudeur : fasciné par le métal, il va pouvoir se lancer dans la sculpture en fer grâce à la technique de la soudure oxyacétylénique. Son style inimitable, au carrefour entre Brancusi et Maillol, séduit de plus en plus, et Julio González connaît un grand succès à Paris.

Julio González, un touche-à-tout de génie qui choisit la sculpture : avec Picasso, vers l’abstrait

En 1921, Julio González et Pablo Picasso se réconcilient. 

En 1922, galerie Povolozky, González tient sa première exposition personnelle : bijoux, objets d’arts, sculptures mais aussi dessins et peintures y créent une atmosphère de décor total. Suivra celle de la galerie Le Caméléon en 1923. En 1925, il aide Brancusi à préparer son exposition à la Brummer Gallery de New-York, en réalisant les armatures de ses sculptures, puis en 1928 il aidera Picasso pour des travaux de soudure. Dès lors, ils créeront ensemble des sculptures modernistes aux formes se rapprochant souvent de l’abstraction.

En 1929, Julio González se tourne de manière définitive vers la sculpture : au Salon d’automne, pour la première fois, pas d’objets d’arts ni de peintures présentées par l’artiste. Cette même année, il signe un contrat de trois ans avec la Galerie de France et y expose ses sculptures métalliques. Puis il participera au salon des surindépendants dès 1931. S’il ne participe pas directement à Abrstraction-Création, le groupe réuni autour d’Auguste Herbin, Jean Hélion, Albert Gleizes et Georges Vantongerloo, Kupka et Valmier, ces derniers reproduisent dans une de leur publication Le Tunnel, une oeuvre de González, preuve que ce dernier s’est rapproché du vocabulaire abstrait depuis son association avec Picasso. Plus tard, il lui arrivera d’exposer avec eux lors de rétrospectives d’envergure.

En 1936, il se lance dans la création d’émaux, renouvelant sans cesse son art, qui connaît, sous toutes ses formes, un grand succès auprès de la critique et des collectionneurs. En 1937, il participe avec Le Montserrat à l’exposition universelle où Picasso expose Guernica

La fin de carrière

González expose avec de nombreux artistes et connaît aussi beaucoup d’expositions personnelles. Au nombre de ses amis artistes avec lesquels il propose des expositions, on compte Hans Hartung, que sa fille, Roberta González, épousera en 1939. La même année, il participe à l’Exposition de peintures & de sculptures du groupe éclectique composé notamment de Survage, Metzinger, Alfred Reth, Beothy et d’autres post-cubistes. Plusieurs fois aussi, il expose avec Henri Laurens. 

Pendant la guerre, très affecté, Julio González entreprend la série des « Hommes cactus » et d’autres sculptures expressives comme « La petite Montserrat effrayée ». Il s’est installé dans le Lot, en France libre et voyage à Paris occasionnellement. 

Il meurt subitement en 1942 à son domicile d’Arcueil. 



L’estimation des oeuvres de Julio González

Les peintures de Julio González sont rares et n’excèdent pas les 50 000 euros, ses tableaux se situant souvent dans une fourchette comprise entre 10 000 et 40 000 euros. 

Ses dessins des années 1930-1940 connaissent un réel succès, et s’estiment entre 20 000 et 110 000 euros pour les plus aboutis (souvent techniques mixtes colorés). Ses dessins de veine plus figurative sont bien moins cotés que les oeuvres d’avant-gardes où, suivant son ami Picasso, il géométrise les formes. 

Les sculptures sont les oeuvres les plus chères de Julio González. Le masque de bronze « ombre et lumière » de 1930 (25 cm de hauteur) s’est vendu pour près de 5 millions d’euros à Londres en 2011. Les sculptures se rapprochant de l’abstraction, notamment les hommes cactus, s’estiment entre 40 000 et 5 millions d’euros (record précédemment évoqué). Bijoux et estampes sont plus abordables, mais assez rares sur le marché.

(Illus.) Sailko, Julio González, monsieur cactus I, 1939, Peggy Guggenheim collection

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