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Estimation et cote de l'artiste Kasimir Malevitch
Kasimir Malevitch (1879-1935) compte parmi les pionniers de l’Abstraction, et met au point le Suprématisme.
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La première expérience de l’art de Kasimir Malevitch
Né en Ukraine de parents polonais, Kasimir Malevitch est très tôt attiré par l’art. C’est en effet en regardant les paysans décorer leur maison qu’il décide de se diriger vers la peinture.
Kasimir Malevitch s’inscrit donc dans une école de dessin à Kiev en 1896, et continue sa formation à l’Académie de peinture, de sculpture et d’architecture de Moscou à partir de 1904. L’artiste fréquente l’avant-garde artistique, alors représentée par Vassily Kandinsky, Michel Larionov et Natalia Gontcharova.
Kasimir Malevitch s’implique dans différentes associations, et s’essaie aux différents styles contemporains. Il fréquente ainsi « le Valet de carreau » et « la Queue d’âne », et s’inspire dans son art de Paul Cézanne, du Cubisme et du Futurisme. Sa fréquentation assidue des collections Morozov et Chtchoukine lui permet de prendre connaissance très rapidement des recherches contemporaines de Georges Braque, Pablo Picasso, ou encore Henri Matisse.
Alors en quête d’une manière artistique personnelle, Kasimir Malevitch expose pour la première fois avec l’Association des artistes de Moscou en 1907.
De 1910 à 1913, il se consacre à une série de gouaches représentant dans la tradition russe des personnages monumentaux, le plus souvent des paysans, à l’aide de coloris contrastés. Le hiératisme et la stylisation accentuée des formes de ses gouaches annoncent son intérêt pour l’icône, qu’il considère comme « la forme supérieure de l’art paysan ».
Le Cubo-futurisme de Kasimir Malevitch
En 1913, Kasimir Malevitch invente le Cubo-futurisme, qui fait la synthèse russe du Cubisme français et du Futurisme italien. Il mêle en effet la structure géométrique du Cubisme analytique, et l’interpénétration des formes du Futurisme. De façon contemporaine à Fernand Léger, il dote ses personnages de formes tubulaires. Les couleurs franches qu’il emploie dans des œuvres telles que le Portrait de Mikhaïl V Matiouchine (1913-1914) renvoient à la palette futuriste, mais aussi à la tradition slave.
Kasimir Malevitch théorise son esthétique, et lui donne le nom de « Réalisme cubofuturiste » en 1913. Il considère en effet que ses œuvres constituent l’une des étapes du développement du Futurisme, située entre le Futurisme cinétique et le Futurisme dynamique.
Le Cubo-futurisme est dans l’œuvre de Kasimir Malevitch une étape vers l’Abstraction. Dans ses premières œuvres, il conserve des sujets traditionnels. Cependant, il abandonne progressivement l’objet. A partir de 1913, il superpose des fragments de mots et des objets entiers, à échelle différente, comme dans Un Anglais à Moscou (1913-1914). Par la suite, de larges rectangles colorés enrichissent la composition tout en la masquant en partie.
Le suprématisme de Kasimir Malevitch
Très rapidement, Kasimir Malevitch fait l’expérience de l’Abstration, qualifiée de « suprématiste ».
C’est pour un décor d’opéra que Kasimir Malevitch peint son premier carré noir sur fond blanc. Il s’agit d’une représentation abstraite de l’icône, pour l’opéra d’avant-garde Victoire sur le soleil, présenté en décembre 1913 à Saint-Pétersbourg.
Kasimir Malevitch poursuit cette expérience, et réalise en secret une trentaine d’œuvres abstraites, qu’il présente en 1915 à Petrograd, à la « Dernière exposition futuriste 0,10 ». Il conçoit des peintures minimales, réduites à l’essentiel, qui cherchent à atteindre le « degré zéro de la peinture », pour traduire un « monde sans-objet ». Pour cela, il emploie les formes géométriques les plus simples, la croix et le carré, et les couleurs les plus pures, le noir et le blanc, appliquées en aplat.
La peinture de Kasimir Malevitch se radicalise encore, lorsqu’il abandonne la couleur en 1918 avec son Carré Blanc.
Cette création donne lieu à de nombreuses réflexions théoriques et philosophiques de Kasimir Malevitch jusqu’aux années 1920. Il définit sa démarche par le concept de « suprématisme », qui renvoie au supranaturalisme, tentative philosophique de définir l’essence visible des choses. Sa réflexion est développée dans son ouvrage, Du cubisme et du futurisme au suprématisme.
Artiste engagé dans la Révolution russe et convaincu par la pensée socialiste, Kasimir Malevitch se consacre à l’enseignement artistique dès 1918. A la fermeture de son Institut de la culture artistique à Léningrad en 1926, il décide de voyager au sein de l’Union soviétique.
Kasimir Malevitch se rend à Varsovie, puis à Berlin pour exposer ses toiles. Il espère atteindre Paris pour diffuser son esthétique radicale. Cependant, son projet est annulé lorsqu’il est rappelé d’urgence en Russie. Kasimir Malevitch confie alors toutes ses œuvres à un ami, qui les cède en 1958 au Stedelijk Museum d’Amsterdam, permettant sa redécouverte progressive dans les années 1970.
Le retour à la figuration de Kasimir Malevitch
A partir de 1928, probablement à la demande du gouvernement soviétique, Kasimir Malevitch retourne à la figuration et à la couleur. Il retrouve les sujets du début de sa carrière, avec des œuvres telles que Coupeurs de foins (1930), antidatées pour raisons politiques.
Il ne cherche en effet plus à mettre en évidence l’harmonie entre l’homme et la nature, mais dénonce le bouleversement du monde rural par l’intrusion de la technologie, encouragée par les plans de développement quinquennaux.
Kasimir Malevitch est désormais marginalisé. Lorsqu’il est arrêté en 1930, et emprisonné temporairement, ses amis brûlent une partie de ses manuscrits. Après une ultime exposition en 1935, ses œuvres ne sont plus montrées en URSS jusqu’en 1962.
A sa mort en 1935, Kasimir Malevitch est inhumé selon une cérémonie suprématisme soigneusement organisée par ses soins. Il est mis en terre dans un cercueil orné d’un carré, d’un cercle et d’une croix sur le couvercle (la croix est cependant retirée par les autorités), vêtu d’une chemise blanche, d’un pantalon noir et de chaussures rouges.
La cote des œuvres de Kasimir Malevitch
Les œuvres de Kasimir Malevitch comptent parmi les plus rares sur le marché de l’art, en raison de l’interdit dont fut frappée l’Abstraction en Union Soviétique. Ainsi, depuis 2000, seuls 9 lots ont été proposés sur le marché, faisant donc l’objet de records. Le dernier en date a été atteint à New York en 2018 pour une Composition suprématiste (1916), adjugée 63 991 848 € (76 000 000 $ ).
Les estampes de l’artiste, peuvent être acquises pour 100 à 5 000 €, et ses dessins pour 10 000 à plus de 100 000 €. Pour cette dernière catégorie, les adjudications peuvent dépasser les 5 000 000 €.
Kasimir Malevitch, Coupeur de foin (1930), galerie Tretiakov, Moscou.
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