Keith Haring (1958-1990), artiste américain

Keith Haring (1958-1990) est un artiste plasticien, dessinateur, peintre et sculpteur américain né à Reading, en Pennsylvanie, le 4 mai 1958. Issu d’une famille conservatrice et disciplinaire, l’artiste développe un langage propre et libre, proche de la figuration sans toutefois s’y trouver. Keith Haring s’inscrit dans l’art contemporain, à la croisée du graffiti et du Pop Art.
Œuvre de Keith Haring

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Keith Haring, le dessin à l'origine de tout

Keith Haring est depuis toujours passionné par le dessin, qu’il apprend auprès de son père. Issu de la culture populaire des années 1970 entre psychédélique et bandes dessinées, l’inspiration est tout autour de lui. Haring décide alors d’intégrer la Ivy School of Professional Art de Pittsburgh pour y suivre des cours de dessin publicitaire, où il découvre le travail de Pierre Alechinsky (1927-) et le mouvement CoBrA. Mais ce type d’enseignement ne lui convenant finalement pas, alors Keith Haring quitte l’établissement avant la fin de la première année et, se sentant à l’étroit dans sa ville, s’envole pour intégrer l’école des arts visuels de New York. Dans son nouvel établissement scolaire, Keith Haring s’essaye à la peinture, aux collages, aux installations, à la vidéo, mais en revient toujours au dessin, qui est son mode d’expression préféré. Il dessine alors sur papier, puis sur des objets trouvés, du métal, du carton, des corps… Sans esquisses, Keith Haring dessine son univers à main levée. C’est en explorant la ville de New York et l’art urbain que l’artiste va faire évoluer son style, avec toujours le dessin comme base de toutes ses créations.

Keith Haring, à la découverte de New York

Keith Haring découvre la culture des années 1980 de l’East Village de New York, où l’art est exprimé dans les rues, sur les supports urbains et de la vie quotidienne comme le métro ou les entrepôts. À force de fréquenter la vie underground new-yorkaise et les lieux de l’élite avant-gardiste, Keith Haring en rencontre les artistes phares comme Madonna (1958-), Kenny Scharf (1958-), mais surtout Jean-Michel Basquiat (1960-1988), dont il devient un ami proche. Le jeune artiste réalise ou participe aux expositions du Club 57, où l’un des dessins les plus connus de Keith Haring se fera connaître : le Radiant Baby. À cette même période, le jeune homme découvre le travail des contemporains Jean Dubuffet (1901-1985) et Brion Gysin (1916-1986), dont il admire l’originalité et la liberté qu’il n’avait pas au sein de son enfance conservatrice. Progressivement, Keith Haring va développer sa propre liberté de dessiner.

Keith Haring, la "griffe Haring"

Entre le graffiti et le Bad Painting, le style de Keith Haring s’illustre d’abord à la craie blanche sur les panneaux publicitaires noirs du métro new-yorkais, puis est gravé au niveau des trottoirs. Keith Haring réalise plusieurs milliers de dessins dans les rues, certains éphémères et d’autres conservés. Lors de ses escapades, le photographe américain Tseng Kwong Chi (1950-1990) le suit partout pour l’immortaliser.
De lignes pleines d’énergie et de rythme à ses personnages, l’artiste donne naissance à la « griffe Haring ». Il s’agit de la répétition de formes synthétiques dynamiques, aux couleurs vives mais entourées d’une ligne noire pure, sans détails superflus, qui représentent alors des enfants, des danseurs, des animaux, des éléments oniriques, surnaturels, ou bien des symboles de vie, d’amour, de sexe et de mort. Inspiré des dessins du désert de Nazca, Keith Haring en propose une version singulière, immersive, car il ne souhaite pas changer le monde mais lui appartenir, « être au monde » comme il le disait lui-même.

La cote des œuvres de Keith Haring

Bien que la reconnaissance publique fut massive dans le monde, Keith Haring a tout de même dû lutter contre ceux qui voyaient en lui un pestiféré : homosexuel jouissant de la liberté sexuelle et infecté par le virus sida, dont il est mort, Keith Haring a été victime de bien des manières. Mais plus qu’un artiste, il était aussi très engagé dans les causes humanitaires et utilisait son art pour dénoncer les préjugés, la discrimination, le racisme, le sexisme, l’apartheid… Il s’est également impliqué à de nombreuses reprises pour les hôpitaux, les orphelinats et les projets collectifs avec des enfants, dans lesquels il voyait une innocence pure. Si l’œuvre de Keith Haring s’est bâtie dans la rue, il a aussi peint sur des toiles, réalisé des sérigraphies et décoré des céramiques ainsi que du mobilier. Quelques sculptures sur bois, aluminium, résine ou bronze existent et sont estimées entre 1300 et 60 000 €. Les graffitis sur céramique ou mobilier valent entre 200 et 20 000 € en moyenne. Les sérigraphies et lithographies de l’artiste sont évaluées entre 50 et 200 000 €. Ses dessins, à l’encre ou au feutre sur papier pour la plupart, vont de 150 à 700 000 €, bien que le dessin August 15 de 1983 ait été adjugé 1 800 000 € en 2018. Quant aux peintures de Keith Haring, pour la plupart des acryliques ou huiles sur toile, panneau, carton ou métal, voire des graffitis à l’aérosol sur divers supports, il faut compter entre 1300 et 3 000 000 €. Toutefois, le record de vente est attribué à Sans Titre de 1986, adjugé 5 946 000 € en 2021.
(Illus.) Keith Haring – Titre inconnu

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