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Estimation et cote de l'artiste Ladislas Kijno
Ladislas Kijno (1921-2012) est un artiste peintre français, représentatif de l’art informel d’après-guerre. Connu pour sa technique du froissage, Ladislas Kijno est considéré comme un grand peintre contemporain, à l’origine d’une oeuvre imprégnée de spiritualité et de politique.
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La trajectoire artistique de Ladislas Kijno
Né en 1921 à Varsovie, Ladislas Kijno émigre, avec ses parents, dans le nord de la France dès 1925. Très jeune, l’enfant dévoile un intérêt et un talent pour le dessin et la peinture. En 1938, il entame des études de philosophie à Lille. D’abord autodidacte, Ladislas Kijno participe à une première exposition en 1943.
Dans les années 1940, plusieurs rencontres décisives marquent sa trajectoire d’artiste. En 1943, Louis Aragon et Francis Ponge lui ouvrent les portes de nombreuses collaborations avec des poètes, tandis qu’en 1948, la sculptrice Germaine Richier l’encourage à se dédier entièrement à la peinture. Sur ses conseils, Kijno s’installe à Paris et se forme dans son atelier.
En 1956, Ladislas Kijno déménage à Antibes, après avoir brûlé l’ensemble des toiles réalisées au cours des deux dernières années, avant de revenir à Paris. Il s’installera durablement en région parisienne avec sa femme, Malou Kijno. Dès les années 1970, leurs nombreux voyages au Japon, aux États-Unis, en Russie, en Chine ou encore au Mexique, nourriront les dimensions spirituelles et politiques de sa peinture.
Dès les années 1950, Ladislas Kijno jouit d’une reconnaissance artistique. En 1954, l’artiste bénéficie de sa première exposition personnelle à la Galerie Placide de Paris, tandis qu’en 1956, le Musée d’art moderne de la ville de Paris acquiert l’une de ses toiles. Dès lors, les expositions personnelles et collectives s’enchaineront pour Kijno, dans les galeries et les institutions, en France comme à l’international. En 1980, Kijno représentera la France à la Biennale de Venise.
La peinture informelle, mystique et politique, de Ladislas Kijno
Ingénieur de la peinture, Ladislas Kijno est reconnu pour l’invention de nombreuses techniques. Dès 1946, l’artiste met au point la technique du froissage sur papier, ce qui lui vaut une reconnaissance internationale. À partir de 1956, l’artiste utilise la peinture à l’huile avec aérographe et un peigne. En 1975, Kijno met au point la technique du froissage sur toile, entamée vingt ans auparavant.
Esthétiquement, les peintures contemporaines de Ladislas Kijno s’inscrivent dans l’art informel de l’après-guerre. De grand format, les compositions se font structurées et la palette sobre, refusant toute forme d’esthétisme.
Métaphysique, la peinture de Ladislas Kijno porte une réflexion sur les rites magiques, le langage humain, le sacré, comme dans la série Les Galets ou Les écritures blanches. Au sein de l’art informel, l’artiste se situe davantage du côté d’Antoni Tapiés, que de l’abstraction lyrique de Jackson Pollock.
Dans ses tableaux, Ladislas Kijno accueille également les combats politiques des décennies qu’il traverse. Engagé contre la Guerre du Vietnam et pour la libération de l’Algérie, soutien des mouvements pour les droits civiques, admiratif des combats d’Angela Davis ou de Nelson Mandela, à l’origine du premier syndicat d’artistes à l’aube de mai 1968… Les engagements politiques de Kijno se reflètent dans son travail à travers des hommages ou des graffitis, initiés durant les évènements de mai.
Aux côtés de ses tableaux, Ladislas Kijno participe à plusieurs décoration d’édifices religieux. Dès 1949, sous l’aile de Germaine Richier, l’artiste crée La Cène pour la crypte de l’Église d’Assy, aux côtés d’artistes tels que Matisse, Braque ou encore Léger.
En 1990, Ladislas Kijno renouvelle l’expérience avec la grande Rosace de la cathédrale de Notre Dame de la Treille à Lille. À la fin des années 1990, Kijno, qui se considérait comme un moine de l’art, suggère l’idée d’un Centre d’art sacré contemporain, inauguré dans la crypte de la cathédrale lilloise en 2003.
Faire estimer gratuitement une oeuvre de Ladislas Kjino
Sur le marché de l’art, on retrouve les peintures contemporaines de Ladislas Kijno, mais aussi ses oeuvres sur papier ou encore quelques lithographies, estampes ou sérigraphies. Pour une de ses toiles, les prix varient en moyenne entre 2 000 et 15 000 euros. Certaines oeuvres, issues de séries très connues de l’artiste telles que Les écritures blanches, dépasseront ces estimations pour s’envoler autour de 60 000 euros.
Les oeuvres sur papier de Kijno sont très recherchées des collectionneurs, notamment les dessins sur papier froissé. Il faudra compter en moyenne entre 150 et 2 000 euros, avec quelques exceptions susceptibles de frôler les 8 000 euros. Quant aux lithographies, estampes ou sérigraphies, on s’attendra également à de jolies sommes allant de 90 à 600 euros.
(Illus.) Série Les écritures blanches, 1961, 141×199 cm, Huile sur toile marouflée sur toile
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