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Estimation et cote de l'artiste Léopold Gottlieb
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Léopold Gottlieb, des débuts artistiques favorisés par une famille en deuil
Léopold Gottlieb est né en 1879 à Drohobycz, en Galicie, dans l’empire Austro-hongrois. Son frère aîné, Maurycy Gottlieb, prédisposé aux arts, meurt l’année de la naissance de Léopold, alors qu’il a tout juste vingt-trois ans. Les parents de Léopold et de Marcin Gottlieb, deux commerçants d’origine juive, espèrent que leurs plus jeunes enfants suivront eux aussi cette carrière dans l’art pour honorer leur défunt frère ; par chance, ce sera le cas pour les deux.
Léopold Gottlieb entre à l’école des Beaux-Arts de Cracovie en 1896, et il y reste jusqu’en 1902, où sous la férule de Jacek Malczewski et Théodor Axentowicz, il développe ses talents de dessinateur et de peintre. Durant cet apprentissage, peut-être, en 1899, aurait-il voyagé à Paris, une ville où il s’installera bien plus tard. Très doué, le jeune Léopold Gottlieb obtient à la fin de ses études une bourse, assortie au premier prix de peinture, qui va lui permettre de parcourir l’Europe à la découverte des centres artistiques du moment.
Léopold Gottlieb, le groupe des Cinq et l’école de Paris
Léopold Gottlieb part à Munich en 1903, dans l’optique de poursuivre ses études auprès d’Anton Azbe, peintre austro-hongrois qui fonda sa propre école dans la ville bavaroise. Tout de suite, en parallèle de ses études, les talents de portraitiste de Gottlieb lui permettent de vivre.
En 1905, et durant un an seulement, il participe au « groupe des cinq », qui, sur le mode du plus célèbre groupe des cinq, (un groupe de musiciens au nombre desquels on compte Rimski-Korsakov), propose de renouveler l’orientation de la peinture. Dans ce groupe on trouve notamment le beau-frère de Gottlieb, Mieczyslaw Jakimowicz, et l’ami cher de Léopold Gottlieb, Witold Wojtkiewicz. Le groupe expose en Pologne et à l’étranger.
Après avoir passé un an d’enseignement à l’école des Beaux-Arts de Bezalel à Jérusalem, Léopold Gottlieb s’installe à Paris en 1906, à Montparnasse où il fréquente d’autres étrangers de l’école de Paris. Il y côtoie le poète André Salmon et son groupe, Diego Rivera ou encore Mela Muter, elle aussi d’origine polonaise. Lié à son pays natal, Léopold Gottlieb suit avec attention et participe aux révolutions artistiques de la peinture polonaise, et notamment celle du formisme (ou expressionnisme polonais).
Léopold Gottlieb, un artiste engagé à la fin de carrière tragique
Léopold Gottlieb est un artiste très engagé. En 1941, il fend le nez du grand peintre – et compatriote de Gottlieb – Moïse Kisling lors d’un duel au sabre, sur fond de désaccord – marque d’un tempérament orageux. Gottlieb fréquente de nombreux polonais de l’école de Paris. Il participe notamment au cercle de la Société des artistes polonais de Paris, la TAP, créée par le sculpteur Ostrowski ; il prend part à des débats, auprès de Mela Muter ou Eugène Zak, où il clame avec ardeur son adhésion à l’indépendance du pays natal, dont il a toujours le souvenir vif, et où il se rend régulièrement. De même, Léopold Gottlieb se fait remarquer en participant activement aux séances de l’organisation paramilitaire Le Tireur, fidèle soutien à l’indépendance polonaise.
En parallèle de ses engagements forts (comme celui concernant le maréchal Pilsudski), l’artiste de Montparnasse continue sa brillante carrière de portraitiste et de peintre. Mais, à l’arrivée de la guerre de 14, Gottlieb décide de regagner la Pologne. Il y peint les conditions de vie extrêmement difficiles des soldats et en conçoit une édition lithographiée.
Après la guerre, en 1919, on retrouve Léopold Gottlieb dans les Carpates, à l’Académie des arts de Zakopane, où l’artiste enseigne. Puis, dans les années 1920, Léopold Gottlieb rentre finalement à Paris. Il continue sa carrière mais souffre d’un mal destiné à l’emporter. En effet, Gottlieb meurt en 1933, dans sa maison de Montrouge, d’une maladie du foie. En 1943, sa femme sera déportée.
L’estimation des oeuvres de Léopold Gottlieb
La toile « Le souper des pêcheurs », 73 x 92 cm, datée de 1926, a été adjugée en 2020 pour la somme de 145 000 euros hors frais à Varsovie. Les plus beaux paysages, comme le paysage du midi (vers 1910) vendu à Paris en 2018 a été acquis pour 110 000 euros hors frais. Ses plus beaux portraits peuvent aussi atteindre les 100 000 euros. De manière générale, les tableaux de Léopold Gottlieb oscillent entre 12 000 et 50 000 euros pour les toiles, moins de 10 000 euros pour les gouaches et oeuvres sur papier.
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