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Estimation et cote de l'artiste Lioubov Popova
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Lioubov Popova, une enfance tournée vers la peinture
Lioubov Sergeevna Popova est née en 1889 dans le village d’Ivanovskoië en Russie. Elle est la fille d’un riche fabricant de draps amateur de peinture qui l’encourage à devenir artiste. Entre 1889 et 1901, elle reçoit à domicile les cours de peinture du peintre K. M. Orlov. Puis Lioubov Popova s’installe à Moscou avec sa famille, et dès 1907 elle entre dans l’atelier du paysagiste Stanislav Joukovski, puis à l’école d’art de Constantin Youon et Ivan Doudine. Elle y rencontre une autre jeune femme peintre qui deviendra son amie, Lioudmila Proudkovskaïa. La jeune Popova voyage, Ukraine, Italie, Saint Pétersbourg où elle découvre les collections de l’Ermitage : son vocabulaire pictural en ressort grandi. En 1911, à son retour, elle s’installe avec Lioudmila Proudkovskaïa dans un atelier. En 1912, fréquentant l’atelier « Bachnia », que fréquentent de nombreux autres jeunes peintres en vogue. Avec eux, elle visite la collection du collectionneur Chtchoukine. Elle y découvre l’avant-garde française, le fauvisme d’Henri Matisse, le cubisme de Georges Braque et Pablo Picasso. C’est pour elle un électro-choc.
Lioubov Popova à Paris : l’inspiration des avant-gardes et de l’école de Paris
Fascinée par le travail des cubistes, la même année Lioubov Popova s’envole pour Paris. Elle s’inscrit à l’Académie de la Palette où elle rencontre le graveur Dunoyer de Segonzac, mais aussi les jeunes peintres Jean Metzinger et Henri Le Fauconnier. Parmi ces tenants du cubisme qu’on appellera plus tard le « groupe de Puteaux » ou le groupe de la Section d’Or, dont font partie Metzinger et Le Fauconnier, son admiration va surtout à Fernand Léger et à son adaptation du cubisme (appelée « tubisme » par Louis Vauxcelles). Le séjour parisien de Popova mène également la peintre à rencontrer les artistes russes de Paris, notamment Ossip Zadkine et Alexandre Archipenko. Ce séjour changera à jamais l’orientation artistique de Lioubov Popova, qui se tourne décidément vers le cubisme et les avant-gardes.
En 1914, de nouveau elle séjourne à Paris, avant de parcourir l’Italie, où elle copie les primitifs. Elle expose avec Le Valet de Carreau, ce mouvement russe dédié à l’interprétation du travail de Cézanne, du fauvisme et de l’expressionnisme du Cavalier bleu, en présentant deux toiles cette année-là. Rentrée à Moscou, Lioubov Popova entre dans l’atelier de Vladimir Tatline.
Lioubov Popova à Moscou, cubo-futurisme russe et adhésion au suprématisme
Lioubov Popova travaille dans l’atelier de Vladimir Tatline, et en 1915 elle va exposer avec lui, ainsi qu’avec Casimir Malévitch, chef de file du suprématisme, à la « Dernière exposition futuriste. 0, 10 ». Elle y créée notamment des « reliefs picturaux » très remarqués.
En 1916, elle renouvelle l’expérience en exposant de nouveau avec Tatline et d’autres avant-gardistes russes, puis, en novembre, au Valet de Carreau, elle expose en compagnie de Casimir Malévitch, Marc Chagall, Ivan Klioune, et d’autres artistes tournés vers le modernisme. Popova est désormais une peintre reconnue de l’avant-garde russe ; cette même année elle adhère au suprématisme créé par la Société d’artistes Supremus, formée par Malévitch, Olga Rozanova, Klioune… Cette adhésion signe son basculement total dans l’abstraction.
Lioubov Popova, une artiste libre et engagée
Lioubov Popova est peintre, mais pas seulement ; elle est aussi styliste, et créée notamment des motifs de broderie pour l’entreprise Verbovka. Engagée politiquement, Popova participe avec Alexandre Vesnine à la décoration du Mossoviet pour la fête du 1er mai 1918, et décore, cette même année, avec d’autres artistes dont Nadejda Oudaltsova, le Club de la Fédération de gauche du Syndicat des peintres de Moscou.
En 1919, après avoir épousé l’historien d’art Boris von Eding, dont elle a un enfant, elle participe au Catalogue de la Xe exposition d’Etat, qui se tient dans les premiers Ateliers d’art libres de Moscou ; on y retrouve d’autres artistes tels que Klioune et Malévitch. Elle peint des Constructions spatiales et picturales, et entre dans le Soviet Masterov (« soviet des maîtres »), qui préfigure l’Inkhouk, l’institut de la culture artistique qui sera dirigé par Kandinsky et Rodtchenko, grand berceau du constructivisme. Lioubov Popova perd son mari cette année-là. En 1920, Popova commence à collaborer avec le monde du théâtre ; elle ne cessera jusqu’à son décès en 1924.
Des Vkhoutemas à l’abandon de la peinture pour le productivisme
Lioubov Popova participe activement aux ateliers supérieurs d’art et techniques (vkhoutemas) fondés par Lénine en 1920. Elle en rédige avec Alexandre Vesnine le programme, intitulé « discipline Couleur ». Elle y enseigne avec Vesnine jusqu’en 1923. En parallèle, elle se rend aux réunions de l’Inkhouk, alors dirigé par Kandinsky. Popova poursuit sa carrière au sein de la Russie bolchevique : en 1921, elle participe à l’exposition de l’Union des poètes de Russie, où exposent Alexandra Exter et Alexandre Vesnine. En novembre 1921, elle signe la proclamation des artistes qui renoncent à la peinture de chevalet (elle ne cessera d’en réaliser qu’en 1922).
Lioubov Popova, depuis 1920, réalise des décors de théâtre, comme La Terre cabrée de Martinet (adaptée par Trétiakov en 1923). Elle illustre aussi des livres, puis elle se met à travailler à la production d’arts de l’artisanat, décorant une tasse de thé, participant à la première fabrique nationale des cotonnades de Moscou avec des modèles de vêtements, mais aussi à des projets d’affiches. Elle cesse complètement de peindre en dehors du cadre productiviste. En mai 1924, elle meurt des suites de la scarlatine. Une grande exposition rétrospective de son oeuvre est organisée au collège Stroganov de Moscou.
L’estimation des oeuvres de Lioubov Popova
Les peintures de Lioubov Popova sont rares sur le marché. Le record a été atteint en 2007, lorsque l’une de ses techniques mixtes sur toile s’est vendue 2 086 800 euros à Londres. Ce sont les oeuvres cubistes des années 1910-1915 qui sont les plus estimées. Certaines oeuvres suprématistes des années 1916-20 de Popova ont connu de bons résultats d’enchères, notamment ses peintures architectoniques de 1918, vendues entre 150 000 euros et 15 000 euros. Le reste de son travail est en général évalué pour moins de 15 000 euros, selon les dimensions, les dates, les techniques et la qualité des oeuvres.
Le record pour un dessin de Lioubov Popova a été atteint en 2019, pour un nu assis cubo-futuriste de 1914, vendu 125 000 euros (hors frais). Ses plus belles oeuvres suprématistes oscillent entre 28 et 19 000 euros.
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