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Estimation et cote de l'artiste Louis-Jean-François Lagrenée

Louis-Jean-François Lagrenée, dit L’Aîné, est un peintre français (1725-1805), qui traversa avec les honneurs divers régimes : monarchie, Révolution, Directoire, Consulat et premier Empire. S’il est dit « L’Aîné », c’est pour le distinguer de son frère Jean-Jacques, dit Le Jeune, également peintre ; l’un de ses fils et élèves, Anthelme-François, embrassa la même profession.

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Premiers succès de Louis-Jean-François Lagrenée

Grâce à son professeur Charles André van Loo, Louis-Jean-François Lagrenée intègre l’École royale des élèves protégés, fondée en 1748 par Louis XV pour assurer trois ans d’études aux lauréats du grand prix de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Cette formation prélude au séjour à l’Académie de France à Rome. Lagrenée décroche le prix de Rome en 1749 et, désormais pensionné, réside au palais Mancini (où se tient l’Académie de France à Rome) de 1750 à 1754. 

En 1755, le succès de L’Enlèvement de Déjanire par le centaure Nessus (aujourd’hui au Louvre) vaut à Lagrenée d’être reçu membre à part entière de l’Académie royale. En 1758, il réalise une vaste toile – Saint Jean dans l’ile de Patmos – pour la Primatiale Saint-Jean de Lyon. 

Lagrenée directeur

En 1760, l’impératrice Elisabeth de Russie fait de Lagrenée le peintre officiel de sa cour et le nomme directeur de l’Académie des beaux arts de Saint-Pétersbourg, fondée par le Français Louis-Joseph Le Lorrain, dont Lagrenée prend ainsi la succession. Lagrenée revient cependant dès 1763 en France pour diriger, cette fois, l’Académie royale. Il enseigne également à l’Académie de France à Rome, où il assume des responsabilités de plus en plus importantes.

Il multiplie alors les toiles allégoriques ou mythologiques, obtenant diverses commandes officielles (Allégorie à la mort du Dauphin, 1767, Château de Fontainebleau) ou privées (Diane et Endymion, 1768, Musée de Stockholm). Denis Diderot juge cependant avec sévérité les toiles de Lagrenée exposée au Salon de 1767: « tu peins, tu dessines à merveille, écrit-il, mais tu n’as ni imagination, ni esprit ; tu sais étudier la nature, mais tu ignores le cœur humain. ». S’il ne produit plus guère après 1790, Lagrenée reste apprécié du pouvoir en place, puisque Napoléon le fait Chevalier de la Légion d’honneur en 1804.
Il décède le 19 juin 1805 (un an après la proclamation du Premier Empire) au palais du Louvre, où il résidait.

Le style de Louis-Jean-François Lagrenée

Dans ses premières productions, Lagrenée emploie une touche vive et claire, volontiers galante, dans la lignée de François Boucher. Son art du mouvement, s’il n’a pas la modernité de celui de Jean-Honoré Fragonard, est aussi remarquable (par exemple dans Vénus et Mars, 1770). Son sens du coloris et de la composition lui vaut le surnom d’ « Albane moderne » – en référence au peintre bolonais Francesco Albani, assistant d’Annibal Carrache – et témoigne d’une solide formation italienne.

Ses miniatures allégoriques ou sacrées séduisent les amateurs tandis que ses grands formats à sujets historiques ou mythologiques servent à décorer les bâtiments officiels et sont parfois déclinés sous forme de tapisseries. Ses productions tardives, plus hiératiques (La Mort de la femme de Darius, 1785), annoncent le néoclassicisme d’un Jacques-Louis David.

Combien vaut une œuvre de Louis-Jean-François Lagrenée l’Aîné ?

La cote des peintures à l’huile est très variable : les moins achevées peuvent être estimées aux environs de 2000€, mais il faut compter jusqu’à… cent fois plus pour les œuvres majeures. Au cours des trois dernières années, Pygmalion et Galatée a été adjugé 34 000€, Le Retour d’Abraham au pays de Canaan 66 000€ tandis qu’Aurore et Titon partait pour 140 000€.

Les petites peintures de genre et médaillons ne dépassent guère les 10 000€, tandis que les grisailles, esquisses et gouaches se contentent d’adjudications plus modestes : entre 500 et 1500€.

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