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Estimation et cote de l'artiste Louis Marcoussis
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Les premiers pas de Louis Marcoussis : de la Pologne à Paris
Louis Marcoussis, ou plutôt Ludwik Markous est né à Varsovie en 1878 dans une famille d’origine juive cultivée et nantie. Son père est industriel. En 1901, contre l’avis paternel, le jeune Marcoussis s’envole pour les Beaux-Arts de Cracovie, et suit les cours de Stanislawski, chantre de l’impressionnisme polonais. C’est à cette époque que Louis Marcoussis se tourne vers la France : il fréquente le groupe d’artistes « Jeune Pologne » qui rêve des avant-gardes parisiennes. Dès 1903, Marcoussis concrétise les aspirations du groupe et s’installe dans la capitale française. Il va à l’Académie Julian pendant un temps, et y fait la connaissance des peintres Roger de La Fresnaye et Robert Lotiron. Il commence à dessiner pour les journaux l’Assiette au beurre et La Vie Parisienne. En parallèle, il expose au Salon d’automne, dès 1905, et au Salon des indépendants dès l’année suivante. Son style est encore impressionniste, avec quelques accents de fauvisme, le mouvement de Matisse dont il découvre les coloris purs à Paris.
Entre 1907 et 1910, Louis Marcoussis se consacre entièrement au dessin de journal et cesse de peindre.
1910 : retour à la peinture par le cubisme, et prolongement dans l’adhésion à la Section d’Or
En 1910, Louis Marcoussis rencontre Guillaume Apollinaire et Georges Braque, qui le présentent à Pablo Picasso. Le cubisme existe déjà, et sa découverte grâce à ses chefs de file va replonger Marcoussis dans ses envies de peindre. Il se remet à son art et adhère au cubisme. C’est Apollinaire qui convainc Louis Markous de changer de nom pour Marcoussis, (emprunté à un village français non loin de Paris) ce que l’artiste fait en 1911. Le peintre noue des liens avec les cubistes, et notamment avec Juan Gris. Il se lie également à Jacques Villon, Albert Gleizes, Jean Metzinger ou Francis Picabia, qui entendent, dans leur groupe de Puteaux, dit de la Section d’Or, travailler, dans le sillage du cubisme, à une peinture analytique et géométrique, mais claire, dont les sujets resteraient identifiables. Louis Marcoussis se joint à eux et expose au Salon de la Section d’Or en octobre 1912. Il épouse en 1913 la peintre polonaise avant-gardiste Alice Halicka, qui avait suivi l’enseignement de Maurice Denis et Paul Sérusier à l’Académie Ranson avant de le rencontrer.
Le cubisme de Louis Marcoussis et l’épisode surréaliste
Jusqu’en 1927, Louis Marcoussis reste fidèle à ses inflexions cubistes. Ses compositions lisibles ont hérité de son goût pour le fauvisme, car les couleurs vives font ressortir chaque élément, le rendant identifiable. Il expose à l’étranger (en 1913 à la galerie berlinoise Der Strum, puis Genève et Bruxelles en 1920), mais aussi en France. Il participe notamment au Salon des indépendants de 1920 à 1926. Sa peinture géométrisante est intellectuelle ; Louis Marcoussis est avant tout guidé par un goût de l’idée et du défi. Il multiplie les compositions, mais aussi les techniques. Pendant dix ans, entre 1919 et 1929, il travaille la technique du fixé sous verre, peignant sur le revers d’une plaque de verre ses oeuvres cubistes pour leur donner plus d’éclat.
En 1925, Marcoussis tient sa première exposition personnelle à la Galerie Pierre. Dès cette période, il commence à s’orienter vers le surréalisme. C’est le poète et ami Tristan Tzara qui écrit la préface du catalogue.
En 1927, il s’est clairement détaché du cubisme, et s’est laissé séduire par le surréalisme. Son succès ne cesse pas pour autant, et en 1929, la galerie Georges Bernheim lui dédie une exposition de peintures. Cette même année, Jeanne Bucher fera de même. Louis Marcoussis est désormais – et depuis une décennie déjà – un peintre en vue, qui gravite dans les cercles mondains des poètes, des artistes et des riches mécènes parisiens ; le vicomte de Noailles ou les Rothschild, Gertrude Stein ou Max Jacob sont des personnages qui lui sont familiers.
La gravure, passion de Louis Marcoussis
À partir de 1931, Louis Marcoussis se passionne pour la gravure, et y consacre la majeure partie de son temps. En 1933 il devient même professeur de gravure à l’Académie Schlaepfer, située dans le quartier Montparnasse. Son graphisme plaît, et rencontre un écho international : à l’arts Club de Chicago en 1934 a lieu une exposition consacrée aux gravures de Marcoussis, qui transite dès l’année suivante vers la galerie Knoedler à New-York, où Marcoussis a exposé des oeuvres en 1933 déjà. En 1936, c’est le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles qui lui offre une exposition sur son oeuvre gravé. L’année d’après, ce sera sur ses peintures.
La guerre met un bémol à sa brillante carrière ; en 1940 Marcoussis s’installe à Cusset avec sa famille, où il fréquente d’autres artistes exilés comme Le Corbusier. Il y réalise quelques planches gravées.
Malade, il y meurt en 1941.
L’estimation des oeuvres de Louis Marcoussis
Le record pour une huile sur toile de Louis Marcoussis a été atteint en 2010 à Paris, lorsque l’oeuvre « Bocal au poisson, guitare… » a été vendue pour 400 000 euros (hors frais). Mis à part une oeuvre aux teintes brunes créée dans la droite lignée du cubisme de Braque et Picasso, et datée 1912, aucune autre oeuvre de Marcoussis ne peut prétendre à ce type de résultat. Les plus belles toiles cubistes, datées en général des années 1920 sont colorées, et leur prix peut varier de 40 000 à 150 000 euros selon la taille, la composition et le traitement. Les oeuvres de la phase surréaliste sont moins prisées, et donc plus abordables. De manière générale, il convient de dire que depuis 2010, la cote de l’artiste semble régresser ; seules les belles pièces restent à un haut niveau d’estimation.
Comme pour les toiles, les dessins de la première période cubiste de Marcoussis sont les plus prisés ; plus de 151 000 euros pour une gouache en 2014, c’est un record. Cependant, toutes ses oeuvres ne se valent pas sur le marché, et un grand nombre partent pour des estimations assez basses, voire très basses, de quelques milliers à quelques centaines d’euros.
Concernant les gravures, ce sont incontestablement les pointes-sèches qui figurent le portrait de Guillaume Apollinaire qui se disputent la palme : entre 30 et 50 000 euros. Les estimations chutent ensuite, malgré le fait que Marcoussis soit le premier graveur cubiste. Il faut compter environ 10 000 euros pour certaines compositions cubistes des années 1920 gravées, puis les estimations baissent de moitié pour des gravures postérieures. Tout dépend, bien-sûr, non seulement de la composition et de la date, mais du type de gravure, de la numérotation et des autres conditions qui définissent les valeurs d’une estampe. Beaucoup de gravures de Marcoussis se vendent pour des prix plus raisonnables que ceux précédemment cités.
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