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Estimation et cote de l'artiste Luigi Russolo
Luigi Russolo (1885-1947), peintre et compositeur italien, compte parmi les représentants de la modernité italienne par son engagement dans le Futurisme.
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Les premières œuvres de Luigi Russolo
Luigi Russolo, peintre autodidacte, reçoit une éducation musicale approfondie grâce à son père, horloger et organiste. Lorsqu’il s’installe à Milan en 1901, Luigi Russolo s’intéresse à de nouvelles formes d’art. S’il ne s’inscrit par à l’Accademia di Brera, il en connait les idées grâce à ses amis. Par ailleurs, il effectue un apprentissage auprès du restaurateur de fresques Crivelli, et contribue à la restauration des fresques du Castello Sforzesco et de la Cène de Léonard de Vinci à Santa Maria delle Grazie.
Dans ses peintures, Luigi Russolo traduit un lien avec la création musicale. Dans les lignes des gravures qu’il présente à l’exposition Bianco e nero à la Famiglia Artistica en 1909, il cherche à donner une forme visuelle au rythme musical. Stylistiquement, Luigi Russolo s’inspire à la fois de l’Art Nouveau et du Symbolisme. Ses œuvres sont centrées sur l’image féminine, comme Le Parfum (1910).
Luigi Russolo se lie d’amitié avec Umberto Boccioni à la fin de l’année 1909. Partageant une haine commune pour les lieux communs artistiques, ils cherchent à établir un langage moderne, qui corresponde au monde industrialisé. Luigi Russolo s’éloigne alors du Symbolisme, et s’attache à traduire la réalité contemporaine.
La fondation du Futurisme
Au début de l’année 1910, Luigi Russolo participe à la fondation du groupe futuriste. Sa rencontre avec Filippo Tommaso Marinetti le convainc de rédiger un manifeste pour rejeter la peinture du passé, et encourager un style moderne qui traduirait le rythme de la vie moderne.
Cette réflexion se traduit par la signature du Manifesto dei Pittori Futuristi, publié le 11 février 1910, par Umberto Boccioni, Giacomo Balla, Carlo Carrà, Gino Severini, et Luigi Russolo. Trois mois plus tard, Luigi Russolo cosigne également La pittura Futurista—Manifesto, qui définit comme objectif la traduction du dynamisme dans la peinture.
Luigi Russolo adopte alors le divisionnisme, conçu comme un rejet de la figuration traditionnelle. Il accentue dans ses œuvres la luminosité et transforme les perspectives pour se détourner de l’Académisme.
A partir de 1911, Luigi Russolo renouvelle son esthétique. Il se tourne vers une expression plus abstraite des formes et des couleurs, et réalise des compositions directement inspirées par la musique. La répétition des éléments lui permet de traduire les répercussions d’un écho.
Luigi Russolo présente ses œuvres à l’exposition de peinture futuriste à Paris à la galerie Bernheim-Jeune en février 1912.
Les études musicales de Luigi Russolo
En 1913, Luigi Russolo se détourne de la peinture pour se consacrer aux études musicales. Il publie un manifeste futuriste sur l’art du bruit, L’arte dei rumori, qu’il édite de nouveau en 1916.
Luigi Russolo s’investit avec le peintre Ugo Piatti dans la construction d’instruments musicaux destinés à produire un nouveau son, notamment les intonarumori, qu’il présente lors de concerts à Modène et Milan.
Les activités musicales de Luigi Russolo s’interrompent pendant la Première guerre mondiale. Gravement blessé à la tête en 1917, il doit subir une trépanation, et connait une longue période de convalescence. L’artiste reprend néanmoins ses concerts après la guerre.
Dans les années 1920, Luigi Russolo invente un nouvel instrument, le rumorarmonio. Il le présente en performance de Pantomime futuriste en 1927 au Théâtre de la Madeleine. Luigi Russolo organise également des Soirées bruitistes, qui sont pour lui un moyen de s’opposer aux Dadaistes.
Le retour à la peinture
En 1929, Luigi Russolo déménage en banlieue parisienne et recommence à peindre. En 1929, il expose ses nouvelles œuvres à la Galerie 23 à Paris, où il donne également son dernier concert.
L’année suivante, il rejoint le groupe d’artistes abstraits Cercle et Carré, fondé par Michel Seuphor.
Luigi Russolo délaisse la musique et la peinture après une initiation aux sciences occultes et à la philosophie orientale en 1931, mais il y revient une nouvelle fois en 1942, dans un style qu’il définit comme classico-moderne.
La cote des œuvres de Luigi Russolo
La vente des œuvres de Luigi Russolo est contrainte par la loi italienne qui régule la sortie de territoire des œuvres de plus de 50 ans. Ses œuvres s’échangent donc pour la plupart sur le marché italien. Ses toiles peuvent être acquises pour 1 000 à 50 000 €. Ce sont les ventes hors d’Italie qui suscitent l’engouement des collectionneurs. Ainsi, le record a été atteint à New York en 1990, avec la vente de Profumo (c.1909-1910) pour 405 245 € (420 000 $ )
Les dessins et aquarelles, plus accessibles, sont généralement adjugés pour 1 000 à 5 000 €, et les estampes pour 100 à 500 €.
(Illus.) Luigi Russolo, Le parfum, 1910, MART, Rovereto
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