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Estimation et cote de l'artiste Marcel Dyf
Marcel Dyf (1899-1985) est un peintre autodidacte, rattaché à l’Impressionnisme tardif. Ses paysages arlésiens et normands, ou encore les portraits de sa femme Claudine, sont parmi les thèmes les plus connus de l’artiste.
Comment estimer une œuvre de Marcel Dyf
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Marcel Dyf, une formation arlésienne
Né en 1899 à Paris, Marcel Dyf montre rapidement un talent pour le dessin et la peinture. Il visite le Louvre à de nombreuses reprises. Fils d’industriels alsaciens, il entame d’abord des études d’ingénieur à l’École des Arts et Métiers. Dans leur sillage, Marcel Dyf part au Maroc travailler à la construction de ports. Loin de sa ville natale, il découvre des paysages et une lumière particulière, qui le convainquent de se consacrer entièrement à la peinture.
De retour en France, Marcel Dyf élit domicile en Provence afin de mettre en place les conditions de sa vie nouvelle. En 1923, il emménage à Arles, joyaux de patrimoine et de culture, où il s’entoure d’amis artistes et intellectuels. Suivant les pas d’autres artistes avant lui, Marcel Dyf apprendra la peinture en observant la lumière rasante sur les paysages du Sud-est de la France. Il s’établira ensuite sur la Côté d’Azur, à Saint-Paul-de-Vence, à proximité de la mer Méditerranée.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Marcel Dyf s’engage dans la Résistance. À l’issue, l’artiste acquiert une certaine reconnaissance artistique et expose à trois reprises à la galerie Pétrides à Paris. Il se partage ainsi entre la capitale et le Midi.
Marcel Dyf, un impressionniste tardif
Peintre autodidacte, Marcel Dyf s’est formé en marge des courants artistiques de son époque. On constate une influence de l’impressionnisme dans sa peinture, dans les thèmes choisis ou encore dans la touche, qui le rattache donc sur le tard à cette tendance.
Dans sa peinture, Marcel Dyf représente principalement des paysages, des scènes de la vie quotidienne, des portraits et des natures mortes. L’artiste met à l’honneur la campagne provençale, mais aussi la cote normande, où il passe ses vacances enfant, la Bretagne ou encore Paris. Dans ses vues d’Arles, de Trouville, d’Honfleur, du Morbihan ou de Paris, Marcel Dyf porte une attention particulière à la lumière et aux effets atmosphériques à partir d’une touche rapide et allusive, et d’une palette douce.
Caractéristique de l’Impressionnisme, le style de Marcel Dyf se déploie également dans des tableaux de la vie quotidienne, des portraits de femme et des natures mortes. Les scènes de marché et du folklore arlésien, les portraits de femmes, et principalement de sa femme Claudine lisant ou allaitant, ainsi que des bouquets de fleurs sont représentatifs de l’oeuvre picturale de Marcel DYF.
Marcel Dyf, une reconnaissance nationale et internationale
Dans les années 1950, Marcel Dyf acquiert une certaine visibilité. En parallèle de ses expositions personnelles à la galerie Pétrides de Paris, l’artiste expose dans les grands salons de son temps tels que le Salon des artistes français, le Salon d’Automne ou encore le Salon des Tuileries. Sa présence sur la scène artistique française lui ouvre les portes de l’international. À partir de 1955, il sera représenté par la Galerie Frost and Reed à Londres, qui lui consacre toujours des expositions.
En 1959, Marcel Dyf s’installe à Bois D’Arcy, en banlieue parisienne, tout en demeurant fidèle au Sud de la France. Il réalise de grandes peintures murales pour les mairies de communes des Bouches-du-Rhône, telles que Saintes-Maries-de-la-Mer et Saint-Martin de Crau. L’artiste expose également dans des galeries de la Cote d’Azur. En 1962, la ville d’Arles lui consacre en retour une grande exposition, tandis que l’écomusée de Saint-Martin de Crau lui rendra hommage avec une rétrospective en 1995.
Faire estimer gratuitement une oeuvre de Marcel Dyf
Sur le marché de l’art, on retrouve principalement les paysages de Marcel Dyf, mais aussi les natures mortes et quelques portraits. Pour un portrait, en particulier de Claudine, les prix oscillent entre 2 500 et 8 000 euros, tandis que pour les natures mortes, principalement des bouquets de fleur, il faudra compter entre 3 000 et 9 000 euros. Les paysages, particulièrement recherchés, sont estimés entre 2 000 et 10 000 euros. Enfin, très rares sur le marché, les scènes de la vie quotidienne atteignent très récemment des prix autour de 40 000 euros.
On remarque également la présence de dessins et de quelques estampes de Marcel Dyf. Au crayon, au fusain ou encore au pastel, les croquis de Marcel Dyf et ses études d’animaux ou de corps humains sont estimés entre 50 et 300 euros. Pour les dessins les plus détaillés, on comptera sur des prix autour des 1000 euros. Quant aux estampes, les estimations varieront entre 10 et 90 euros.
(Illus.) Claudine at Maxim’s in Paris, 1968, Huile sur toile, 60,3 x 73 cm
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