Estimation et cote de l'artiste Marguerite Gérard

Élève puis collaboratrice de Fragonard, Marguerite Gérard (1761 – 1837) parvient à s’émanciper de son maître. Dans ses œuvres parfois audacieuses, elle représente des scènes de la vie quotidienne où la femme de la haute société est mise à l’honneur. Découvrez l’histoire de Marguerite Gérard et ses scènes de genre. Besoin d’une expertise gratuite et en ligne ? C’est sur Estimon’objet !

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De Grasse à Paris, l’apprentissage artistique de Marguerite Gérard chez Fragonard

Née à Grasse en 1761, Marguerite Gérard est la fille du distillateur d’essences Claude Gérard. Sa mère, Marie Gilette, décède en 1775. Marguerite est alors envoyée à Paris pour loger chez sa sœur, la miniaturiste Marie-Anne. Cette dernière est mariée au célèbre peintre Jean-Honoré Fragonard. Le couple réside au Louvre avec leur fille Rosalie. C’est donc à quatorze ans que Marguerite Gérard découvre le dessin. Dans l’atelier de Fragonard, elle se forme à la peinture et à la gravure. Elle travaille sur les dessins du maître, puis l’assiste tout comme sa sœur Marie-Anne. Le parcours artistique de Marguerite Gérard est étroitement lié à celui du peintre rococo, même si elle arrivera à s’en affranchir. En 1778, elle réalise sa première eau-forte, Le Chat emmailloté, d’après un dessin du maître. Elle a tout juste seize ans. Comme Fragonard, Marguerite Gérard est influencée par les peintures de genre hollandaises, et notamment par les œuvres de Gabriel Metsu, peintre néerlandais du XVIIe siècle. La jeune femme débute une série de portraits de petites dimensions.

Les peintures de scènes intimes par Marguerite Gérard

Vers 1787, Marguerite Gérard exécute son tableau L’Élève intéressante. Sa signature y est apposée, la première sur une huile sur toile de cette envergure. Une jeune fille y est représentée dans un atelier, vêtue d’une robe somptueuse. Elle observe une gravure connue de Fragonard intitulée La Fontaine d’amour. Au sol, une sphère reflète la partie de la pièce dérobée au regard du spectateur. À cet endroit se tient une femme en train de peindre, sous le regard d’un homme. À droite du tableau, un chien et un chat jouent. Dans ce tableau apparaissent les thèmes récurrents de la peintre : une scène domestique avec un personnage féminin et des animaux. Le traitement du reflet, de la lumière et de l’ombre, ainsi que les étoffes soigneusement peintes sont les caractéristiques de ses scènes intimes.

Parallèlement à ses portraits, réservés à des particuliers, les scènes de genre abondent dans l’œuvre de Marguerite Gérard. Les années suivantes, l’artiste peint quelques-uns de ses plus célèbres tableaux. Parmi eux comptent Le Premier pas de l’enfance, La Leçon de piano ou encore La Liseuse. La vie familiale, où participent la figure maternelle, ses enfants, ses chats et ses chiens, est souvent évoquée.

Marguerite Gérard, artiste indépendante

En 1789 éclate la Révolution. Jean-Honoré Fragonard est nommé conservateur du musée du Louvre. Marguerite Gérard poursuit sa collaboration avec lui. Elle maîtrise les techniques du dessin, de la peinture et de la gravure. Les scènes de genre de Marguerite Gérard, inspirées par la peinture hollandaise, obtiennent un succès grandissant. En 1790, la peintre présente à la Société des arts son tableau Jeune fille debout près d’une table. En 1799, elle expose au Salon. Elle y accrochera ses œuvres jusqu’en 1824, et gagnera trois médailles. C’est en 1808 que Marguerite Gérard réalise La Clémence de Napoléon envers madame de Hatzfeld. Cette œuvre remporte un succès critique.

Jean-Honoré Fragonard décède en 1806, ce qui n’empêche pas Marguerite Gérard, connue et appréciée, de poursuivre sa carrière. Jean Dubois et Goury de Champgrand, deux marchands d’art émérites, s’occupent de la vente de ses tableaux, faisant monter sa côte. Marguerite Gérard en tire des sommes conséquentes, lui permettant à vivre de son art. Des estampes de ses œuvres sont imprimées en nombre. Marguerite Gérard meurt en 1837, à Paris.

Estimations des tableaux de la peintre Marguerite Gérard

Sur le marché de l’art, les prix des œuvres de Marguerite Gérard s’échelonnent entre 200 euros et plus de 300 000 euros. En 2017, l’huile sur panneau La Toilette de Minette a d’ailleurs atteint la somme de 340 000 euros. Il s’agit d’un prix parmi les plus élevés ces dernières années. En 2020, l’huile sur toile La Correspondance familiale n’a pas égalé ce record puisqu’elle s’est vendue à 118 098 euros. Récemment, en 2023, le tableau intitulé Une jeune femme venant de recevoir une lettre de son époux a été adjugé à 80 000 euros. L’huile sur panneau Le Jeune Étudiant en art a quant à elle été cédée pour 1 742 euros.

Des miniatures de Marguerite Gérard apparaissent dans les salles de vente. En 2023, le Portrait de jeune femme à la robe blanche a été vendu pour 3 900 euros. La Femme au châle blanc et aux boucles d’oreilles a été acheté au prix de 1 800 euros. En 2016, la miniature représentant une Femme âgée au bonnet de dentelle, fichu sur sa robe bleue, châle noir a seulement obtenu la somme de 250 euros pour sa vente.

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(Illus.) Marguerite Gérard, Une femme assise tenant une jeune fille sur ses genoux, 1799

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