Estimation et cote de l'artiste Mario Schifano

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Mario Schifano, jeune artiste autodidacte dans la Rome des années 60 : de l’art informel à la « Scuola di Piazza Del Popolo »

Mario Schifano est né en 1934 à Homs en Libye, dans la famille d’un archéologue italien. Peu après la fin de la Seconde guerre mondiale, la famille de Mario Schifano s’installe à Rome. Le petit Mario est dissipé, et ne finira jamais ses classes. Dès qu’il le peut, il quitte l’école et se met à travailler. Mario Schifano suit les traces de son père en devenant restaurateur au musée d’art étrusque de la Villa Giulia. C’est là qu’il découvre l’art. En 1959, Mario Schifano expose pour la première fois ses travaux, alors inspirés de l’art informel alors en vogue, dans une exposition personnelle présentée par la Galleria Appia Antica. L’année suivante, Mario Schifano adhère à l’école de la piazza Del Popolo, un groupe expérimental d’artistes, parmi lesquels on retrouvera aussi Franco Angeli ou Mimmo Rotella, des artistes de première importance en Italie.

Mario Schifano en route vers le succès : de La Salita à la Factory, vers le Pop Art et les Nouveaux Réalistes

En 1960, le groupe de l’école de la piazza Del Popolo expose à la Galleria La Salita, à Rome, lors de « Cinque pittori romani : Angeli, Festa, Lo Savio, Schifano, Uncini », une sélection présentée par le grand critique international Pierre Restany. Mario Schifano y propose des oeuvres qui ne sont plus issues de l’art informel mais essentiellement monochromatiques : sur une toile colorée en aplat, Schifano colle des papiers, des lettres, des signes, les emblèmes de Coca Cola ou de Esso, dans une démarche déjà orientée vers le Pop Art. Cette exposition marque un tournant pour l’artiste : son travail est salué par les critiques, et lui offre une renommée nationale et internationale, car il signe un contrat d’exclusivité avec la galeriste américaine Ileana Sonnabend.

Dès 1961, Mario Schifano obtient le prix Lissone, puis en 1963, celui de la Nuova Figurazione (Florence), et le prix Fiorino. Le groupe de la Piazza Del Popolo fréquente le caffè Rosati, où Schifano croise Pasolini, Fellini, ou Moravi. L’artiste tombe amoureux d’Annita Pallenberg, une mannequin avec laquelle il part aux Etats-Unis. En Amérique, Schifano rencontre Andy Warhol, Jasper Johns, Frank O’Hara, il fréquente La Factory, l’immense atelier de Warhol, commence à se droguer, et participe à l’exposition de 1962 « New Realists » organisée par la Sidney Janis Gallery, qui regroupe des artistes pop et des Nouveaux Réalistes comme Yves Klein, Christo ou Mimmo Rotella, le compatriote de Mario Schifano.

Mario Schifano, peintre versatile et insaisissable

Au retour des Etats-Unis, Mario Schifano a acquis une renommée internationale. Il participe à des expositions partout, à Paris, Rome, Ferrare ou Milan. Il se lie avec la galerie milanaise de Giorgio Marconi, avec lequel il reste en contrat d’exclusivité jusqu’en 1970. En 1964, l’artiste prend part à la Biennale de Venise, proposant ses « paysages anémiques » où Schifano rompt avec la monochromie et déconstruit l’idée-même de paysage. En 1964, Mario Schifano est exposé au Carnegie Institute de Pittsburgh aux Etats-Unis. 

En parallèle, Schifano réalise ses premiers films : « Reflex », et « Round Trip ». La diversification, voilà qui n’effraie pas Mario Schifano, qui se lance en 1965 dans un groupe de rock psychédélique, appelé « Le Stelle di Mario Schifano », qu’il abandonne bientôt pour revenir à la seule peinture. 1965 marque sa participation à la Biennale de San Marin et de celle de Sao Paulo au Brésil, ainsi que de la présence de ses oeuvres au Musée national d’art moderne de Tokyo : cette seule année suffit à exprimer la renommée dont jouit alors Mario Schifano. Durant quelques années encore, Mario Schifano s’impliquera dans le cinéma, réalisant entre autres des scènes pour le « Harem » de Marco Ferreri en 1967, ainsi que d’autres courts métrages.  Lors d’une exposition collective à la Galerie de La Salita de Rome, Mario Schifano présente des photogrammes sur la guerre du Vietnam.

Mario Schifano : crise idéologique et reprise des pinceaux

Dans les années 70-80, en raison d’une crise idéologique et identitaire liée à son appréciation de l’histoire contemporaine, l’artiste insaisissable décide, pour un temps, de cesser la peinture, qu’il pense obsolète, dépassée, pour s’intéresser comme Andy Warhol et les artistes Pop à la sérigraphie et à la reproductibilité de l’oeuvre d’art. Le complexe de la Pilotta à Parme propose alors, en 1974, la première importante rétrospective du travail de Mario Schifano.

Suite à sa période d’isolement et de crise, Schifano reprend ses pinceaux, pour son projet des « tele computerizzate », des toiles où il reproduit des images générées par ordinateur, ainsi que ses « Paesaggi TV » où des images tirées de la télévision sont transférées sur toile grâce à l’émulsion photographique. Il se met à employer des vernis et des matériaux industriels, au séchage rapide, pour ces séries nouvelles. Les expositions se succèdent, notamment en 1976 « Europa/America, l’astrazione determinata 1960-76 » qui se tient à la galerie d’art moderne de Bologne. Deux ans plus tard, Mario Schifano participe de nouveau à la Biennale de Venise.

Mario Schifano, un artiste en quête perpétuelle d’innovation

Dans les années 1980, Mario Schifano propose aussi une série intitulée « La propaganda » où il copie les publicités des grandes marques, mettant en scène, comme ses confrères du Pop Art, les marqueurs de la Société de consommation en plein avénement. En 1981, il participe à l’exposition « Identité italienne » organisée par le Centre Pompidou, à Paris. Mario Schifano a retrouvé le goût de la peinture, et propose des innovations, peignant avec du sable, pour une exposition dans le désert de Jordanie, proposant en 1985 à Florence une performance en direct devant public dans une église. En 1988, la galerie Adrien Maeght, à Paris, l’expose dans « Le secret de la jeunesse éternelle, un Faust dionysiaque ». 

Mario Schifano poursuit son travail, s’intéressant à la société de consommation, aux technologies nouvelles, à internet naissant, mais aussi à l’espace, ou encore à la guerre. Il soutient Greenpeace et des associations en faveur de la défense du patrimoine naturel. En 1993, Schifano jouit d’une section solo à la Biennale de Venise, et en 1994, il participe à une exposition organisée par le Solomon R. Guggenheim Museum de New-York. En parallèle, Mario Schifano connaît des déboires avec la justice italienne en raison de sa consommation de drogues. En 1998, il meurt d’un infarctus à Rome, âgé seulement de 62 ans.

Faire estimer gratuitement une oeuvre de Mario Schifano

Mario Schifano est prisé des collectionneurs. Le record d’enchères pour l’une de ses oeuvres a été atteint en 2022, à Paris, lorsque l’oeuvre « tempo Moderno », de 1962, un émail et graphite sur papier contrecollé sur toile, s’est vendu pour 1 million 900 000 euros hors frais. Ses plus beaux paysages anémiques ont été adjugés autour des 800 000 euros hors frais, s’estimant de manière générale entre 50 000 et 500 000 euros selon les dimensions, l’année de réalisation, la qualité de la composition. Ses sérigraphies connaissent des estimations plus basses. 

Les records d’enchères ont été atteints en 2022 et 2023 pour deux estampes différentes, vendue chacune pour la somme hors frais de 22 000 euros. Le prix des estampes varie énormément selon le tirage, l’année d’édition, la composition et le format, passant de quelques euros à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Vous souhaitez faire expertiser une oeuvre de Mario Schifano et recevoir son estimation. Faites estimer une oeuvre de Mario Schifano, et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit, et totalement confidentiel.  

(Illus.) Mario Schifano

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