Estimation et cote de l'artiste Mathurin Méheut
Originaire de Bretagne, Mathurin Méheut est un artiste français connu pour aimer travailler sur le vif. Grand voyageur dans l’âme, Mathurin Méheut parcourt le monde entier pour enrichir ses travaux d’illustrations. Tout au long de sa vie, il reste attaché à sa région natale dont il honore les coutumes et le quotidien à travers de nombreuses toiles.
Comment estimer une œuvre de Mathurin Méheut
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Le parcours de Mathurin Méheut
Mathurin Méheut, peintre et illustrateur français, est né le 21 mai 1882 à Lamballe et mort le 22 février 1958 à Paris. Né dans une famille d’artisans, Mathurin Méheut décerne sa vocation d’artiste très jeune ; à l’âge de 14 ans, il travaille auprès d’un artisan-peintre lamballais avant d’entrer à l’école régionale des Beaux-arts de Rennes en 1898. Au terme d’un parcours académique ponctué de distinctions et de récompenses, il sort diplômé en 1902.
La même année, Mathurin Méheut s’installe à Paris. Il travaille à la revue Art et Décoration et publie des illustrations sur le thème marin. Parallèlement, il s’inscrit à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Entre 1910 et 1912, il vit et travaille à la station biologique de Roscoff où il débute la création de l’ouvrage Étude de la mer 1913-1914, sous la direction de Maurice Pillard.
En 1926, il adhère à la Société des artistes décorateurs et réalise ses premières céramiques pour la Manufacture nationale de Sèvres un an plus tard. Il est aussi illustrateur de livres et travaille comme céramiste pour la faïencerie Henriot située à Quimper.
En 1972, un musée Mathurin-Méheut est créé à Lamballe, sa ville natale. Ce musée conserve environ 5 000 de ses œuvres. Après avoir été transféré au haras national de Lamballe, le musée accueille ses premiers visiteurs en juin 2022 et présente 260 œuvres sur une surface d’exposition de 400 m2.
Mathurin Méheut : l’âme d’un voyageur
En 1913, Mathurin Méheut est le lauréat de la bourse « Autour du Monde » attribuée par la Fondation Albert Khan, célèbre philanthrope qui aspire à constituer les Archives de la Planète. Grâce à cette bourse, Mathurin Méheut se rend à Hawaï, puis au Japon.
Malheureusement, son périple est interrompu par la mobilisation due à la Première Guerre Mondiale : rentré en France, l’artiste intègre le 136e régiment d’infanterie d’Arras en octobre. De 1916 à 1917, il est transféré au service topographique et cartographique avant d’être démobilisé 1919.
Après la Guerre, Mathurin Méheut voyage à nouveau, notamment pour répondre à des commandes, tout en satisfaisant son âme de voyageur. Il lui arrive également de sillonner les quatre coins de la France pour des raisons documentaires, soit enrichir ses travaux d’illustrations. C’est en Provence que Mathurin Méheut parvient à se sédentariser véritablement
La méthode de travail de Mathurin Méheut
Mathurin Méheut fait partie des artistes qui aiment travailler sur le vif : à la fois patient, minutieux et méthodique, il prend le temps d’observer son environnement avant de créer. Il est souvent perçu comme un ethnographe des activités humaines grâce à son observation concrète et directe.
Lorsqu’il arrive sur le front, au cours de la Première Guerre Mondiale, Mathurin Méheut se doit de développer et améliorer sa capacité à aller à l’essentiel dans ses dessins. Il réalise plusieurs croquis de guerre qui témoignent de la vie dans les tranchées.
Au fil des années, Mathurin Méheut opère un changement significatif dans son œuvre. D’abord intéressé par la représentation individuelle, l’artiste se tourne peu à peu vers la représentation collective et anonyme. Après-guerre, Mathurin Méheut continue de puiser son inspiration dans la vie quotidienne. De façon générale, il s’intéresse principalement aux activités sociales.
L’attachement de Mathurin Méheut aux coutumes de sa région natale
Mathurin Méheut accorde une place privilégiée à sa région natale, la Bretagne, dans son œuvre. Même après son arrivée à Paris, il continue de s’y rendre régulièrement. Le territoire breton semble lui apporter réconfort et inspiration.
Bien qu’il y soit né, Mathurin Méheut continue d’explorer, d’observer et de dessiner la Bretagne. Il se concentre particulièrement sur les différents aspects de la vie quotidienne, devenus des caractéristiques propres à cette région.
Mathurin Méheut devient alors le témoin d’une époque, à la fois passionné par les habitants et par les paysages de sa région. Il voyage à travers la Bretagne, se rendant à Rennes, à Dinan, à Roscoff ou bien à Saint-Guénolé. Mathurin Méheut réalise alors une abondante production d’œuvres qui apparaissent comme de véritables témoignages de la vie bretonne de son époque.
De 1940 à 1944, l’artiste enseigne à l’École des Beaux-Arts de Rennes. Il est alors le professeur de futurs artistes tels que le peintre verrier Joseph Archepel, le peintre et cinéaste Frederick Back ou le sculpteur Roland Guillaumel.
Faire estimer gratuitement une œuvre de Mathurin Méheut
Depuis le siècle dernier, la cote des œuvres de Mathurin Méheut connait une progression constante. Aujourd’hui, ces œuvres apparaissent comme des valeurs sûres du marché de l’art, notamment en France. Les créations de Mathurin Méheut les plus recherchées sont les tableaux sur le thème de la Bretagne, les dessins et les assiettes.
Les peintures de Mathurin Méheut sont présentées aux enchères avec des estimations moyennes comprises entre 1 000 euros et 10 000 euros. En décembre 2020, Marché animé, les chevaux est adjugé à 2 200 euros. Deux ans plus tard, une peinture à la détrempe à la caséine intitulée Retour de pêche est adjugée à 25 000 euros.
Les dessins de l’artiste affichent également une cote importante, leur estimation pouvant aller de quelques centaines d’euros à plus de 10 000 euros. En 2020, le prix d’achat du dessin au crayon gras Étude de lapins atteint 650 euros. En avril 2021, une esquisse intitulée Locronan est adjugée à 4 480 euros.
Quant aux gravures de Mathurin Méheut, leur mise à prix débute à une centaine d’euros. En 2019, la gravure sur bois Les bateaux en construction en Armor trouve acquéreur pour un prix d’achat de 240 euros.
Enfin, l’estimation des céramiques de Mathurin Méheut avoisine les centaines d’euros, comme le démontre une vente aux enchères de 2017 où le prix d’achat d’une assiette appartenant au service de la mer équivaut à 250 euros.
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(Illus.)
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