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Maurits Cornelis Escher, maître de l’illusion optique

Maurits Cornelis Escher (1898–1972) est un dessinateur et graveur néerlandais, avant tout reconnu pour sa maitrise de l’illusionnisme optique. Maurits Cornelis Escher s’intéresse au dessin dès l’enfance, et approfondit ce goût lors de ses études à Delft. En parallèle de sa formation en ingénierie à l’Université technique de Delft, il suit des cours à l’école d’architecture et d’arts décoratifs de Haarlem. Ces enseignements ainsi que les recherches de son frère Berend Escher portant sur la cristallographie ont une grande influence sur son œuvre. La production artistique de Maurits Cornelis Escher se divise en deux phases, la période latine, et la période hollandaise.
Œuvre de Maurits Cornelius Escher
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Les paysages latins de Maurits Cornelis Escher

Maurits Cornelis Escher réside en Italie et en Espagne de 1923 à 1936, et ce contexte lui inspire de multiples peintures de paysages. 

Maurits Cornelis Escher visite l’Alhambra en Espagne en 1922, et est très marqué par la dimension systématique des motifs des mosaïques qu’il observe. Il se rend ensuite en Italie, où il séjourne de 1923 à 1935. Il rencontre son épouse à Ravello en Campanie, et ensemble ils s’installent à Rome l’hiver, et parcourent l’Italie au printemps. 

Maurits Cornelis Escher travaille d’après nature, mais introduit un sentiment d’irréel dans ses créations, comme le montre l’estampe représentant Ravello, réalisée en 1931. Il donne au paysage une dimension infinie, en adoptant des perspectives inhabituelles. 

L’artiste expose pour la première fois en 1924 aux Pays-Bas, à la galerie De Zonnebloem de La Haye. Il rencontre un vif succès critique, et multiplie les expositions en Italie et aux Pays-Bas à partir de 1926. Maurits Cornelis Escher perfectionne sa maitrise de la lithographie en 1929, comme en témoigne son Autoportrait (1929). Il remporte même le prix de l’exposition de gravures contemporaines à l’Institut des arts de Chicago avec une représentation de Nonza, en Corse (1934). 

De Rome à Cordoue

Maurits Cornelis Escher et sa famille sont contraints de quitter Rome en 1935 en raison de la montée du fascisme et de la tuberculose que développe le fils de Maurits, Arthur Escher. La famille Escher déménage en Suisse à Château-d’Oex, mais le climat ne leur convient pas. Ils s’installent donc finalement à Uccle, près de Bruxelles, en 1937. Moins inspiré par les paysages suisses et belges que par l’Italie, Maurits Cornelis Escher se détourne de la peinture de paysage. Il créer alors des compositions plus fantaisistes, qualifiées de paysages mentaux. Il s’inspire de ses souvenirs d’Italie, qu’il déforme pour créer des paysages impossibles. En témoignent Nature morte au miroir sphérique (1934) et Nature morte et Rue (1937). En 1936, Maurits Cornelis Escher retourne en Espagne, et visite de nouveau l’Alhambra de Grenade et la Mosquée-Cathédrale de Cordoue. Très marqué par l’imbrication des motifs des mosaïques mozarabes, il en fait une inspiration nouvelle sur laquelle fonder ses recherches illusionnistes.

Le retour en Hollande

En 1941, la famille Escher retourne en Hollande, et s’installe dans la ville de Baarn. Ayant refusé de s’inscrire à la Nederlandsche Kultuurkamer, Maurits Cornelis Escher n’est pas autorisé à participer aux expositions. Il vit néanmoins de la vente de ses gravures et des multiples commandes publiques qu’il reçoit. Il conçoit ainsi les timbres-poste des Pays-Bas, et dessine une marqueterie de bois pour la mairie de Leyde (1940-1941). 

C’est à la fin des années 1930 que Maurits Cornelis Escher propose les espaces illusionnistes pour lesquels il est aujourd’hui reconnu. Il s’agit de gravures en noir et blanc proposant un espace distordu. L’artiste multiplie les codes de perspectives, ce qui lui permet de dessiner des structures imbriquées sur elles-mêmes. Il s’agit généralement de mondes clos, ou bien de citadelles vertigineuses, peuplées d’animaux et de personnages fantastiques. 

Maurits Cornelis Escher cherche à représenter une quatrième dimension, capable de figurer simultanément l’avant et l’arrière. Pour cela, il crée un art rigoureux et mathématique, multipliant les références savantes. 

Le réalisme extrême des représentations de Maurits Cornelis Escher s’inscrit dans la tradition de l’art flamand. L’emploi des miroirs convexes et de structures géométriques rigoureuses renvoie également à des précédents de la Renaissance, et le bestiaire de Maurits Cornelis Escher évoque les créations de Jérôme Bosch. Par ses recherches, l’artiste se rapproche également des problématiques des surréalistes qui animent alors la scène artistique contemporaine, bien qu’il ne se soit jamais lié à eux.  

Maurits Cornelis Escher réalise Serpents, sa dernière xylographie, en 1969. A partir de cette date, il continue à effectuer des tirages d’anciens modèles, mais ne crée plus de nouvelles plaques. L’artiste meurt en 1972, année même où son art est découvert en France. Les œuvres de Maurits Cornelis Escher suscitent un intérêt nouveau dans les années 1970, car elles évoquent le travail contemporain des infographistes par leur esthétique et leur soin de leur réalisation.

La cote des œuvres de Maurits Cornelis Escher

L’intérêt des collectionneurs pour les œuvres de Maurits Cornelis Escher de décroit pas. En témoigne le dernier record des ventes, Reptiles (1943), adjugé 553 404 € (600 000 $) en 2022 aux États-Unis. 

Ce sont les estampes qui représentent la majeure partie des ventes (93%). Les œuvres s’échangent le plus souvent pour 1 000 à 50 000 €, mais les enchères hautes dépassent le million. Les dessins, qui circulent moins fréquemment, sont généralement acquis pour 1 000 à 10 000 €. 

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(Illus.) Maurits Cornelis Escher dans son atelier.

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