Estimation et cote de l'artiste Max Ernst

Max Ernst (1891-1976) est un peintre et sculpteur allemand, qui joue un rôle majeur dans l’émergence du surréalisme. Né en Allemagne, il est naturalisé américain en 1948, puis français en 1958. Artiste polymorphe, il questionne par ses œuvres l’Académisme et la doctrine religieuse.

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Les premières œuvres de Max Ernst

Max Ernst ne suit aucune formation artistique, mais crée ses premières œuvres aux cotés de son père, peintre amateur. A l’Université, il suit des cours de philosophie, psychiatrie, et histoire de l’art de 1909 à 1912. Entré en contact avec August Macke en 1911, il rejoint les groupes Die Brücke, Der Blaue Reiter, et Das Junge Rheinland. Max Ernst réalise à cette période des linogravures.

Max Ernst nourrit sa création artistique de ses rencontres avec les membres de l’Avant-garde parisienne en 1913. Chez August Macke, il est mis en contact avec Guillaume Apollinaire et Robert Delaunay. L’année suivante, il est présent à Hans Arp à Bonn.

Autodidacte, il arrive en 1913 à une maîtrise artistique suffisante pour présenter une Crucifixion au premier Deutscher Herbstsalon. Ses œuvres, entre Cubisme et Abstraction, s’inspirent des œuvres de Vincent Van Gogh, Robert Delaunay, August Macke, et des Futuristes italiens. Il affirme d’ores et déjà la dimension satyrique de son œuvre.

Max Ernst, artiste Dada (1914-1924)

Max Ernst continue à peindre pendant la Première guerre mondiale, mais son style évolue en réaction à son expérience de la guerre. Traumatisé, il rejette les valeurs traditionnelles, et rejoint le mouvement Dada naissant.

Installé à Cologne après la guerre, Max Ernst crée une série d’œuvres de style et d’esprit proche des groupes Dada de Zurich et de Berlin. En lien avec Johannes Baargeld, il cherche y organiser une exposition. Max Ernst est également en lien avec le cercle Dada parisien d’André Breton et Paul Eluard à partir de 1921.

De 1919 à 1921, Max Ernst réalise surtout des collages. Il s’inspire d’abord de Giorgio De Chirico et de Francis Picabia, puis s’émancipe progressivement de leur influence. Ses collages, exposés à Paris en 1921, impressionnent tant Paul Eluard qu’il se rend à Cologne avec son épouse Gala pour rencontrer Max Ernst.

Cette visite donne lieu à une amitié durable. Max Ernst illustre différents recueils de Paul Eluard, et le rejoint même à Paris en 1922, abandonnant femme et enfant à Cologne. Max Ernst s’installe alors chez les Eluard, et décore en 1923 leur maison à Eaubonne.

Dans ses peintures réalisées à Paris, Max Ernst adhère au Surréalisme naissant. Entre 1921 et 1924, il explore la thématique du rêve et du voyage.

Le surréalisme de Max Ernst (1924-1938)

En 1925, Max Ernst participe à la première exposition surréaliste. Il propose alors une réponse au débat qui agite le groupe surréaliste sur la possibilité de pratiquer l’automatisme dans la peinture, en développant la technique du frottage. Il présente cette solution pour la première fois avec Histoire naturelle, une série de 34 dessins frottés. Max Ernst applique ensuite cette technique sur ses peintures, en particulier la série Forêt.

Ses multiples expositions dans les galeries parisiennes van Leer et Bernheim procurent à Max Ernst une certaine célébrité à partir de 1928. A la même période, il peint les décors pour la Roméo et Juliette de Diaghilev, en collaboration avec Joan Mirò (1926), ce qui le fait connaitre auprès du grand public parisien.

Max Ernst retourne au collage en 1929, en composant des « romans » illustrés non narratifs, tels que la Femme aux 100 têtes (1929). La sexualité, l’anticléricalisme, et la violence sont alors des thématiques récurrentes de ses créations.

Entre 1929 et 1932, Max Ernst réalise également une série de collages mettant en scène « Loplop, l’oiseau-supérieur », personnage mythique de son enfance qui était apparu pour la première fois dans La Femme 100 têtes.

La violence inhérente à ses œuvres s’accentue après 1933 en raison du contexte politique. Son Ange du foyer (1937) est condamné par les autorités culturelles nazis.
Max Ernst s’installe alors en France, à Saint-Martin d’Ardèche, en 1938. La même année, il rompt avec le groupe surréaliste, refusant la condamnation de Paul Eluard par André Breton. Sa recherche demeure cependant d’obédience surréaliste. En Ardèche, il expérimente de nouveau la sculpture, utilisant comme matériau principal le béton.

Lorsque la guerre est déclarée, Max Ernst est emprisonné comme un ennemi étranger. Une fois libéré, il fuit à New-York en 1941.

Max Ernst aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, Max Ernst devient une figure éminente de la communauté européenne émigrée, et épouse Peggy Guggenheim qui l’avait aidé à fuir la France.
A New-York, il met au point une technique de peinture qui permet de faire couler la peinture à partir d’un pot suspendu, annonçant le « dripping » adopté par Jackson Pollock à partir de 1947.

L’artiste réalise également de nombreuses décalcomanies, technique proposée comme automatisme par Oscar Domínguez. Max Ernst mêle alors les automatismes aux citations de l’ancien et moderne. Ainsi, le style de Gustave Moreau devient une source d’inspiration forte dans ses créations, telles que Europe après la pluie (1940-1942).
Aux Etats-Unis, le style de Max Ernst se détourne cependant du Surréalisme. A partir de 1943, il réalise une série de peintures dans un style géométrique, puisant inspiration dans les créations maniéristes de Giuseppe Arcimboldo et Giovanni Battista Bracelli.

Il se consacre également à la sculpture pour orner sa maison de Sedona, où il réside depuis 1946. Dans ses sculptures, il mêle les influences extra-européennes, s’inspirant de la sculpture égyptienne, cycladique, et précolombienne.

Max Ernst retourne en France en 1953. Sa réputation ne cesse de croître après son retour en Europe, et il reçoit de nombreux prix, notamment un Grand Prix à la Biennale de Venise en 1954.

La cote des œuvres de Max Ernst

Max Ernst compte parmi les surréalistes aux meilleures ventes, immédiatement après René Magritte, Joan Mirò et Salvador Dali. Il fait partie des artistes internationaux les mieux côtés. L’indice des prix a même doublé depuis 2000, avec un record des ventes atteint en 2017 pour la sculpture Le roi jouant avec la reine (1944), adjugé 12 756 800 € (14 000 000 $ ) à New York.

Ses peintures et sculptures sont généralement acquises pour 50 000 à 500 000 €, et les records dépassent les 5 000 000 €. Les prix de ses dessins et aquarelles sont eux-aussi compris dans une fourchette haute, entre 1 000 et 50 000 €.

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