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Estimation Max Ingrand : la cote du maître-verrier de Fontana Arte et Verre Lumière et ses oeuvres en verre aux lignes Art Déco

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Max Ingrand la formation au travail du verre et au design

Max Ingrand est né en 1908 à Bressuire dans les Deux-Sèvres, mais il grandit à Chartres. C’est là que se dessine sa vocation de verrier et designer, sous les feux des vitraux de la cathédrale qui l’éblouissent. En 1925, le jeune Max Ingrand s’inscrit à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris. Ingrand suit les cours de dessin et d’art industriel. C’est à cette époque qu’il rencontre sa future femme, Paule (dite Paulette) Rouquié, et l’initie au monde des arts décoratifs. Suivant sa passion pour le verre, Max Ingrand entre en 1927 dans l’atelier du verrier Jacques Gruber comme peintre verrier. Il apprend la technique du vitrail et de l’émail. En 1928, Ingrand fait des recherches sur les techniques de gravure sur verre (gravure au sable et à l’acide). C’est à cette période qu’il aurait suivi l’enseignement d’Henri-Camille Lemaresquier à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.

Max Ingrand et Paulette Rouquié : premiers pas du couple dans le design du verre

Diplôme en poche, Max Ingrand réalise avec sa femme des lambris et du mobilier recouverts de verre et décorés d’éléments aquatiques pour aménager la salle de bain de la décoratrice Elsie de Wolfe, une technique qu’ils reprennent deux ans plus tard pour celle de la baronne de Gunzburg.

Installé et marié à Paule Rouquié en 1931, Max Ingrand fonde cette même année avec Emile Schwartz et Paul Demane la société Studium, spécialisée en vitrail et gravure sur verre. 

Dans le couple, Paule est à l’iconographie, Max à la réalisation. Les Ingrand présentent leurs créations au salon des artistes décorateurs, et c’est un succès immédiat, qui leur vaut même une commande pour l’hôtel de ville de Puteaux. En 1932, après la dissolution de Studium, Ingrand refonde une société avec Emile Schwartz, qui durera jusqu’en 1935. Mais le couple travaille surtout en binôme. Max et Paule Ingrand participent au Salon des artistes décorateurs et rencontrent de grands designers comme Louis Süe, Maxime Old, Jules Leleu ou Jean Royère.

Max et Paule Ingrand : un couple qui remet le verre gravé au goût de l’Art Déco

En 1933, Max et Paule Ingrand sont chargés de décorer l’intérieur de l’église de Sainte-Agnès de Maisons-Alfort ; Paule réalise les fresques, Max Ingrand les vitraux : il se hisse dans la catégorie rare de maître-verrier, un statut qu’il ré-endosse l’année suivante pour réaliser les vitraux de la cathédrale Saint-Nicaise de Rouen. La carrière du couple Ingrand est lancée, et ils décorent même cette année-là la brasserie parisienne Le Triomphe.
En 1935, le couple Ingrand devient membre des Ateliers d’art sacré et de la Société des Artistes Décorateurs. Avec ce groupe, ils participent à de nombreux projets et obtiennent des commandes. Signes de leur succès : ils produisent en 1935 des panneaux de verre gravé pour le paquebot Le Normandie, en 1936 les Ingrand participent à une exposition organisée par Christofle, et ils présentent aussi leurs oeuvres à la galerie Le Charpentier, tandis que l’année d’après, à l’Exposition Internationale ils réalisent de nombreux ouvrages, participant notamment au Pavillon des artistes décorateurs avec Jean Royère et d’autres designers Art Déco. Max Ingrand est également choisi pour réaliser avec un ferronnier les portes monumentales du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, ainsi que pour divers travaux pour le théâtre du Palais de Chaillot.
Mais la guerre s’abat sur l’Europe. Entre 1940 et 1945, Max Ingrand est captif dans un camp aux confins de la Saxe et de la Silésie. À son retour, Paule, qui a continué à exposer au Salon des Artistes décorateurs, demande le divorce.

Max Ingrand et le vitrail : la carrière solo du maître-verrier

Max Ingrand se concentre alors sur le vitrail et participe activement à la Reconstruction, en collaboration avec la commission des Monuments Historiques. Accompagné de Jean Gourmelin et Claude Serre qui dessinent les vitraux, il contribue à réhabiliter plusieurs églises en les habillant de verre, dont, en 1947, la cathédrale Saint-Gatien de Tours. Ingrand est aussi fait chevalier de la Légion d’honneur. En 1949 il devient président de la section vitrail du Salon des artistes décorateurs. En parallèle il continue son travail de réinvention de vitraux pour les églises selon commandes des Monuments Historiques, comme en 1953 aux Jacobins de Toulouse. Il participe au Salon d’art sacré de Cologne (1949), de Paris (1951) et produit des verres fumés et gravés pour le paquebot Ile de France (1949). Max Ingrand part à la conquête du monde américain, commençant par réaliser les vitraux d’une église au Canada, puis travaillant aux Etats-Unis, et même à São Paulo où il réalise les vitraux de la cathédrale néo-gothique. Sa carrière prend un tour international. 

Max Ingrand directeur artistique de Fontana Arte en 1954 puis directeur de Verre Lumière

Puis c’est l’Italie qui l’appelle. Nommé par Gio Ponti, architecte fondateur de la firme Fontana Arte, Max Ingrand y reste treize ans. L’année de son arrivée il réalise une fameuse lampe en verre blanc, toujours éditée aujourd’hui. Il se concentre sur le luminaire. En parallèle, il devient vice-président de la société des artistes décorateurs. Max Ingrand est au faîte de sa gloire. En 1960, il décore la piscine des premières classes du paquebot France. Cette même année, il aménage le hall du nouveau siège de Saint-Gobain à Neuilly-sur-Seine. Les années 60 sourient à Max Ingrand, qui remporte tous les concours de luminaire et de décoration ; il travaille avec les Niermans pour les auditoriums de la Maison de la radio, la tour Total, et en 1966, il est chargé de décorer le siège social de Peugeot. En 1967 il est élu vice-président de l’Association française de l’éclairage, et en 1968, président. 

Décidé à mener ses travaux sur les luminaires à bien, Ingrand cède ses droits de directeur artistique de Fontana Arte à Gae Aulenti, et inaugure en 1968 la société Verre Lumière, en collaboration avec la manufacture de Saint-Gobain et la Compagnie des lampes Mazda. Jacques Vidal dirige l’établissement, qui édite entre autres les oeuvres de Michel Mortier, Joseph-André Motte, Ben Swildens, Michel Boyer et d’autres grands designers français de l’époque.  

 

Mais l’année d’après, en 1969, Max Ingrand décède des suites d’une grippe, laissant la Société des artistes Décorateurs organiser en hommage au maître-verrier phare de l’Art Déco une exposition autour de l’intégration du verre et de la lumière dans l’architecture d’intérieur.

L’estimation des oeuvres de Max Ingrand

Les luminaires de Max Ingrand comptent parmi les oeuvres les plus prisées du maître-verrier. Record battu en 2017, pour un plafonnier (modèle n°2243 de 1958 pour Fontana Arte), vendu 147 000 euros hors frais à Londres. Seuls les luminaires dépassent le cap des 80 000 euros. En dessous, on retrouve des miroirs, des tables, des lampes à pied, des chandeliers et autres objets d’art. Les estimations varient fortement selon les modèles, les dates de création et les firmes. Les vases et autres objets réalisés en partie en verre connaissent une courbe des estimations beaucoup plus basses que les luminaires, qui restent les objets favoris des collectionneurs.  

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(Illus.) Ossip Zadkine, Lotophage, 1961-62, bronze, Tel Aviv Museum of Art.

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