Estimation et cote de l'artiste Morris Louis

La cote du peintre abstrait américain Morris Louis et de ses « stain paintings ». Découvrez le parcours du peintre de l’abstraction américaine Morris Louis et ses oeuvres de colorfield. Besoin d’une expertise concernant Morris Louis ? Contactez l’équipe d’Estimonobjet !

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Morris Louis, des débuts poussifs entre Baltimore et New-York

Morris Louis, de son vrai nom Morris Louis Bernstein, est un artiste américain renommé du courant de l’expressionnisme abstrait, initié par Jackson Pollock, qui fut l’un des inspirateurs de Morris Louis. Né le 28 novembre 1912 à Baltimore, Maryland, Morris Louis est décédé précocement, le 7 septembre 1962. Sa carrière artistique est marquée par sa contribution exceptionnelle à l’art abstrait, en particulier par sa technique innovante d’application de la peinture façon colorfield. Morris Louis décroche une bourse en 1927 pour étudier au Maryland Institute of Applied Arts, dont il sort diplômé en 1932. Avec son ami artiste Charles Shucker, le jeune Morris Louis décide de partager un petit appartement à Baltimore. Il vit de travaux divers et variés, puis en 1935 il est élu président de la Baltimore artists’ Union, fondé un an plus tôt. En 1936, Louis s’installe à New-York, d’abord Chex un ami, Chet LaMore, dont il peint l’appartement. 

Entre 1936 et 1937, Morris Louis travaille dans l’atelier de Siqueiros, qui repart bientôt pour l’Espagne. Pour subvenir à ses besoins, Morris Louis devient décorateur de fenêtres. Il fait la connaissance de Leonard Bocour, un industriel de la peinture qui développe alors de nouveaux matériaux picturaux. En mars 1837, avec d’autres peintres de Baltimore comme Mervin Jules et Herman Maril, Morris Louis expose à la A.C.A. Gallery. Morris Louis peint alors de nombreuses scènes représentant des ouvriers et la population pauvre qu’il voit. Son peintre favori est alors Max Beckman. Très sensible aux horreurs de la guerre civile en Espagne, il s’intéresse au sujet, un sujet relayé par le célèbre roman de son compatriote Ernest Hemingway (Pour qui sonne le glas). En 1939, Morris Louis expose « Broken bridge » à la New-York World’s Fair.

Morris Louis, de retour à Baltimore, : un professeur de peinture apprécié

En 1943, Morris Louis rentre à Baltimore, d’abord chez ses parents, où il continue de peindre, puis il se marie en 1947 et s’installe avec son épouse. De 1948 à 1950, il participe aux expositions annuelles des artistes du Maryland, et dès la première année, ce sont des oeuvres composées avec la fameuse peinture (résine acrylique) « Magna » de Leonard Bocour qu’il propose. Ses tableaux sont bien reçus et récompensés. Les artistes locaux le remarquent, et dès 1951, Morris Louis donne des cours à trois d’entre eux, Gus Highstein, Helen Jacobson et Lila Katzen. Le couple Louis s’installe à Washington, et Morris Louis, aidé par un ami peintre, Jacob Kainen, obtient un poste d’enseignant au Washington Workshop Center of Arts. En 1953, il obtient aussi de donner des cours à la Howard University, outre ses cours privés donnés à Baltimore, à Washington, et son poste fixe d’enseignant dans cette même ville.

Morris Louis et la visite à Clement Greenberg : 1953, le tournant de l’expressionnisme abstrait

Un autre professeur de Washington devient son ami, Kenneth Noland. Un jour, en 1953, Noland le présente au grand critique d’art Clement Greenberg, alors qu’ils séjournent à New-York. Pendant une semaine, visitant les galeries d’art et les ateliers, les deux amis accompagnés de Greenberg découvrent l’expressionnisme abstrait de Jackson Pollock, Franz Kline, et surtout, les oeuvres d’Helen Frankenthaler dont ils visitent l’atelier. L’oeuvre « Moutains and sea » de 1952, peinte selon la technique du « stain painting », des coulures, marque profondément Morris Louis. Helen Frankenthaler ne cessera d’inspirer Morris Louis. Une semaine plus tard, à Workshop Art Center Gallery de Washington a lieu la première exposition solo de Morris Louis, composée de peintures mais aussi de collages. 

Clement Greenberg soutient activement Morris Louis, et en 1954 retient des oeuvres de l’artiste pour une exposition de jeunes talents à la Galerie Kootz de New-York, tenue par le célèbre marchand Sam Kootz. Il rencontre à cette occasion Helen Frankenthaler, Harry Jackson et d’autres peintres notoires de l’expressionnisme abstrait, dont il devient lui-même l’un des représentants, avec ses fameuses peintures « veil », qui utilisent la technique du colorfield painting obtenue par dilution de peintures acryliques, dont les coloris translucides forment un voile continu de peinture aux teintes différentes sur la toile. Morris Louis est ensuite inclus par Kenneth Noland dans une exposition de la Catholic University de Wahsington, et toujours en 1954, Morris Louis expose à la Barnett Aden Gallery. 

Soutenu par Clement Greenberg qui le lui conseille, Louis envoie des oeuvres à Pierre Matisse ; mais Matisse n’est pas réceptif, et Greenberg pointe un peu plus tard, venant visiter l’atelier de Morris Louis à Washington, les fragilités du travail de ce dernier, l’encourageant à venir voir plus souvent à New-York le travail des autres expressionnistes abstraits. Son travail plaît toutefois. Soutenu par d’éminents critiques et galeristes, Morris Louis expose à la galerie de Leo Castelli en 1957, puis pour une exposition personnelle à la Martha Jackson Gallery (son travail est préfacé dans le catalogue de l’exposition par Michel Tapié, qui a remarqué son potentiel).

Morris Louis, la consécration du peintre de l’expressionnisme abstrait et du colorfield

Morris Louis a détruit un certain nombre de ses peintures des années 1955, 1956 et 1957. En 1958, son travail est exposé au Baltimore Museum of Art, au festival international d’Osaka où Tapié a sélectionné un grand nombre de ses toiles. Ses oeuvres se vendent mieux, un collectionneur achète les 6 toiles présentées quelques années plus tôt à Pierre Matisse, et qu’avait conservées jusque là Clement Greenberg, un autre achète un grand tableau de Morris Louis (de la série des Veils), abandonné en 1954. En 1959, nous retrouvons Morris Louis à New-York à la French & Company, dont le directeur artistique du département d’art contemporain est alors Clement Greenberg. Il rencontre Barnett Newman dont il admire le travail, continuant d’explorer la diversité de l’expressionnisme abstrait qui l’influence, de Jackson Pollock à Helen Frankenthaler, en passant par les nouveaux talents comme Barnett Newman. 

Repéré à l’occasion de cette exposition par Lawrence Rubin, marchand d’art, Morris Louis commence à lui vendre des oeuvres.Lawrence Rubin lui ouvre les portes de l’Europe : Morris Louis est désormais exposé à Paris (Galerie Neufville), puis à Londres, à l’Institute of contemporary Art, à Milan, à Rome. Aux Etats-Unis, Andre Emmerich devient le galeriste de Morris Louis. Leonard Bocour invente une nouvelle peinture, plus fluide, spécialement pour Morris Louis et Kenneth Noland, en 1960. En 1961, l’une de ses « stripe paintings » où des bandes colorées se répartissent de manière très hétérogène sur la toile, est exposée au Solomon R. Guggenheim Museum. 

En 1962, une exposition conjointe avec osn grand ami Kenneth Noland ouvre à la Andre Emmerich Gallery. Alors que le succès se fait plus pressant, Morris Louis apprend qu’il souffre d’un cancer des poumons. Il meurt le 7 septembre 1962. Sa seconde exposition personnelle à la Andre Emmerich Gallery ouvre le 16 octobre, selon ses voeux. Et en 1963, au Guggenheim Museum a lieu la première rétrospective de son travail, éMorris Louis 1912 – 1962 : A memorial Exhibition of Paintings from 1954 – 1960 ».

Faire estimer gratuitement une oeuvre de Morris Louis

Le record d’enchères pour un oeuvre de Morris Louis a été atteint à New-York en 2022 pour un tableau au Magna (1959-60), adjugé hors frais pour près de 4,5 millions d’euros. Nombreuses sont les toiles Veil ou Stripe de Morris Louis à dépasser le million d’euros d’adjudication. Les rares dessins connus de l’artiste sont datés avant les années 1950 et ne concernent donc pas son style expressionniste abstrait coloré, le seul qui soit véritablement très prisé. 

Il existe peu d’estampes de Morris Louis, et leur cote est là encore très basse. Sa carrière ayant été réduite en raison d’un décès précoce, ses oeuvres peintes circulent assez rarement sur le marché et sont donc prisées des collectionneurs d’expressionnisme abstrait. Vous souhaitez faire expertiser une oeuvre de Morris Louis et recevoir son estimation. Faites estimer une oeuvre de Morris Louis et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit, et totalement confidentiel.

(Illus.) Morris Louis

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