Estimation gratuite : Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784) un peintre français

Lépicié renonce à la gravure
Né à Paris, Nicolas-Bernard est le fils du graveur, dessinateur et secrétaire perpétuel de l’Académie Bernard François Lépicié. Sa mère, Renée-Élisabeth Marlié est aussi une artiste émérite, qui a réalisé nombre de gravures d’après Chardin et Téniers.
Sa mauvaise vue empêche Nicolas-Bernard Lépicié de se livrer à la pratique minutieuse de la gravure : il se tourne vers la peinture qu’il étudie à partir de 1751 auprès de Charles André van Loo, proche de la marquise de Pompadour et gouverneur de l’École royale des élèves protégés.
La consécration académique de Lépicié
Bien qu’ayant obtenu le second prix de Rome en 1759, Nicolas-Bernard Lépicié ne se rend pas en Italie.
Il entre à l’Académie royale de peinture et sculpture en 1764 grâce à La Descente de Guillaume le conquérant en Angleterre, vaste toile sacrifiant au genre historique, dont on admire la composition mais critique le dessin.
Avec La Conversion de saint Paul (Salon de 1767), il reste fidèle au grand genre : on vante son sens dramatique et son traitement de la lumière davantage que l’expression des personnages.
Les premiers ouvrages d’importance de Nicolas-Bernard Lépicié sont d’inspiration sacrée (Le Baptême du Christ, 1765) ou mythologique (Achille et le Centaure, qui lui vaut d’être nommé peintre du roi en 1769).
L’année suivante, en 1770 (qui voit le mariage du futur Louis XVI avec Marie-Antoinette), Nicolas-Bernard Lépicié peint Narcisse changé en fleur et Le Martyre de saint Denis pour le Pavillon français de Trianon.
En 1773, il contribue au cycle consacré à saint Louis par l’École militaire avec Saint Louis rendant la justice sous un chêne ; et, en 1779, l’année où il est nommé professeur en titre de l’Académie royale, Régulus retournant à Carthage, où s’affirme toujours sa science de l’éclairage mais où la composition se fige, se faisant moins mouvementée et plus « classique ».
Lépicié, miroir de l’intimité
C’est plutôt vers le style intimiste que Bernard François Lépicié penche durant ses dernières années. Il opte pour des scènes de genre (Les Bassesse de Zizi ; Le Lever de Fanchon, 1773), des aperçus réalistes (L’intérieur d’une douane, 1775 ; Cour de ferme, 1784), des portraits (bel Autoportrait plein d’inquiétude de 1777), des motifs rustiques, animaliers ou religieux.
Il manifeste alors l’influence des maîtres flamands et se rapproche d’un Greuze ou d’un Chardin.
De plus en plus souvent retiré à la campagne, malade de la poitrine, Bernard François Lépicié connaît à la fin de sa vie une crise spirituelle, qui l’incite à réclamer par testament la destruction de ses études féminines, jugées trop dénudées.
Il décède à Paris, à quarante-neuf ans.
Combien vaut une œuvre de Bernard François Lépicié ?
Si les peintures à l’huile de Lépicié restent rares sur le marché (seul un Portrait de jeune garçon a été vendu 17 000€ en 2022), dessins et sanguines se présentent en nombre, leur prix s’échelonnant entre 400 et 2000€.
L’exceptionnelle pierre noire Villageois assis à une table a été adjugée 38 000€ il y a trois ans – les pièces relevant de cette technique, permettant un dessin souple, ample et varié, restent très prisées.
Comment faire estimer une œuvre de JBernard François Lépicié?
Vous souhaitez faire expertiser une oeuvre de Bernard François Lépicié et recevoir son estimation ?
Remplissez votre demande via notre formulaire en cliquant ici :
Faites estimer une oeuvre de Bernard François Lépicié en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.
Comment se déroule l'estimation de votre bien ?
Pour faire expertiser votre objet, c’est simple : effectuez une demande d’estimation gratuite via notre formulaire en ligne.
Nos commissaires priseurs et spécialistes vont étudier votre pièce sous toutes ses coutures grâce aux photos envoyées et vous feront une estimation de sa valeur en deux jours.
Tout se fait en trois étapes seulement

