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Estimation et cote de l'artiste Nicolas de Staël
Nicolas de Staël (1914-1955) est un peintre franco-russe ayant développé un style abstrait personnel, évoluant de l’abstraction à la figuration.
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Nicolas de Staël : peintre de Saint-Pétersbourg à la France
Si Nicolas de Staël nait à Saint-Pétersbourg en 1914, il ne réside que très peu en Russie car sa famille est chassée dès 1919. A la mort de ses parents en Pologne en 1922, Nicolas de Staël est recueilli par les Fricero, un couple d’origine russe installé en Belgique.
C’est ainsi que le peintre suit son éducation à Bruxelles, et fréquente l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Gilles-lez-Bruxelles à partir de 1933. Au cours de ses études, il fait différents voyages en Hollande, en France, en Espagne et en Italie. En 1934, il découvre à Paris l’art de Paul Cézanne, Henri Matisse, Georges Braque et Chaïm Soutine. Nicolas de Staël s’installe finalement en France en 1938.
Lorsqu’éclate la Seconde guerre mondiale, Nicolas de Staël s’engage dans la légion étrangère. Démobilisé en 1940, il rejoint sa compagne Jeannine Guillou à Nice. Il y retrouve les pionniers de l’art abstrait, Alberto Magnelli, Sonia Delaunay et Jean Arp.
Développements dans l’abstraction
Une abstraction sombre (1942-1948)
À Nice, à partir de 1942, Nicolas de Staël développe un style personnel abstrait. De retour à Paris, il présente ses peintures à la galerie Jeanne Bucher en 1944. Il s’agit de sa première exposition parisienne, et elle suscite l’enthousiasme des collectionneurs. Le peintre expose donc de nouveau chez Jeanne Bucher en 1945, et entre à la galerie Louis Carré en 1946.
Ses toiles sont alors marquées par une abstraction intense, constituée de formes s’enchevêtrées qui émergent de l’obscurité. Nicolas de Staël réalise également des dessins à l’encre de Chine, couvrant la surface de la feuille en ne laissant que quelques espaces blancs en réserve, pour créer de la luminosité.
Les œuvres telles que La vie dure (1946) témoignent d’une certaine tristesse et de la dureté des conditions de vie dans l’immédiate après-guerre. Le peintre vit alors dans un grand dénuement, ne dispose pas d’un véritable atelier, et souffre de la mort de Jeannine Guillou, sa compagne (en 1946).
En 1947, Nicolas de Staël s’installe dans un atelier dans le 14ème arrondissement de Paris, où il fréquente beaucoup Georges Braque. La même année, il rencontre le marchand Théodore Schempp, qui lui ouvre le marché américain.
Renouveau de la lumière (1949-1951)
Impressionné par la luminosité des œuvres de Rembrandt et de Frans Hals qu’il découvre aux Pays-Bas en 1949, Nicolas de Staël renouvelle son style. Désormais, pour faire vibrer la couleur, il applique une peinture épaisse au couteau. Ses toiles sont alors marquées par des lignes de forces qui découpent l’espace.
En 1951, Nicolas de Staël expose pour la première fois à New-York, dans la galerie de Théodore Schempp. Il structure toujours davantage ses compositions, appliquant la peinture comme des tesselles de mosaïque.
Nicolas de Staël et « le retour à la figuration »
Au tournant des années 1950, alors que sa peinture abstraite est désormais reconnue par la critique, Nicolas de Staël évolue vers un retour à la figuration en s’inspirant de la nature. Le peintre, qui ressent le besoin de se rattacher au réel, s’essaie à la peinture de paysage.
Il va peindre sur le motif en région parisienne, à Mantes-la-Jolie, Fontenay et Chevreuse, avant de partir dans le Midi. Marqué par la lumière du sud de la France, Nicolas de Staël réalise des paysages aux couleurs vives et contrastées.
Le thème de la musique émerge dans l’œuvre de l’artiste. Nicolas de Staël s’intéresse alors au Jazz, et envisage la couleur comme un écho des sons et des rythmes.
L’artiste part à New-York en 1953, et nourrit sa création de ses visites dans les ateliers de Manhattan et Philadelphie, et dans les collections particulières.
De retour en France, Nicolas de Staël se rend en Sicile. La découverte de la luminosité de l’île et de son effet sur les ruines suscite un choc esthétique. Le style de l’artiste se dépouille progressivement, dans un mouvement qui coïncide avec sa solitude nouvelle.
Nicolas de Staël rentre ensuite dans le sud de la France, où il s’installe seul. Il peint alors des paysages tout en transparence. À l’aide d’une peinture toujours plus fluide, il représente des atmosphères mélancoliques et mystérieuses, comme le montre Coin d’atelier fond bleu (1955). Le peintre se suicide en 1955 à Antibes, alors qu’il travaille à de nombreux projets.
La cote des œuvres de Nicolas de Staël
La cote des œuvres de Nicolas de Staël a connu une hausse stable de 2000 à 2020, mais a cependant fortement décru après le record des ventes atteint à Paris en 2019. La toile, Parc des Princes (Les grands footballeurs) (1952), a été adjugée pour 17 469 000 €. Les peintures s’échangent majoritairement pour 100 000 à 1 000 000 €.
Les dessins et aquarelles sont eux aussi très prisés des collectionneurs. Un budget de 5 000 à 50 000 € permet d’acquérir une feuille.
Les estampes sont ses œuvres les plus accessibles. Elles représentent aujourd’hui 30% des ventes, et sont généralement adjugées pour 1 000 à 5 000 €.
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