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Estimation et cote de l'artiste Pascal Dagnan-Bouveret
Pascal Dagnan-Bouveret (1852-1929) est un artiste peintre du XIXe siècle. De formation académique, il s’en affranchit à travers des peintures de genre naturalistes, représentant la vie quotidienne, puis s’affirme avec des portraits de l’aristocratie parisienne, imprégnés de l’univers symboliste.
Comment estimer une œuvre de Pascal Dagnan-Bouveret
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Les débuts délicats de Pascal Dagnan-Bouveret
Dès l’enfance, Pascal Dagnan-Bouveret montre un intérêt et des aptitudes pour le dessin. Orphelin de mère et fils d’un tailleur de pierre parisien, Pascal Dagnan-Bouveret grandit chez ses grands-parents à Melun. Refusant de rejoindre son père au Brésil, il se fait couper les vivres à l’âge de seize ans, lorsqu’il décide de s’installer à Paris pour suivre des études d’art.
En 1869, Pascal Dagnan-Bouveret est admis à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier du peintre académique Alexandre Cabanel puis, à partir de 1872, dans celui d’un autre artiste académique de renom, Jean-Léon Gérôme. En parallèle, le jeune homme, démuni financièrement, rencontre l’artiste naturaliste Camille Corot, qui l’accueille chaleureusement dans son atelier.
Pascal Dagnan-Bouveret, entre académisme et naturalisme
Cette double formation, académique et naturaliste, influence les débuts de Pascal Dagnan-Bouveret. En 1875 et 1876, l’artiste expose des peintures d’histoire, traitant de sujets mythologiques, au Salon des Artistes français. Remarqué pour son talent, il reçoit de nombreuses commandes d’État, plusieurs médailles, et est classé deuxième au Prix de Rome.
À la fin de la décennie, Pascal Dagnan-Bouveret change d’inclinaison artistique au cours d’un séjour en Franche-Compté. Il observe la vie quotidienne de ses habitants, et la dépeint dans des peintures de genre. L’artiste réitère l’expérience au cours de ses nombreuses visites en Bretagne, à Paris où il demeure, ou encore au Maroc, dans la ville de Tétouan, au cours d’une excursion avec les artistes Louis-Auguste Girardot et Jules-Alexis Muenier.
En accord avec son époque, Pascal Dagnan-Bouveret témoigne de l’influence des naturalistes tels que les écrivains Zola, Daudet, des frères Goncourt ainsi que que du peintre, et ami, Jules Bastien-Lepage, sur sa pratique artistique. À nouveau acclamé par la critique, le public et ses pairs, Pascal Dagnan-Bouveret reçoit la médaille d’honneur de l’Exposition universelle de 1889 pour son tableau Le Pardon en Bretagne.
Pascal Dagnan-Bouveret, un portraitiste imprégné de l’univers symboliste
Marié à partir des années 1880, Pascal Dagnan-Bouveret se tourne progressivement vers sa propre vie quotidienne. Il réalise de nombreux portraits de sa femme et de sa famille, de ses amis et de son entourage, d’une époustouflante vitalité. À travers ces tableaux, l’artiste expose son sens de l’observation et son attention aux détails, ainsi que sa volonté de représenter la réalité, sans l’idéaliser. Par son talent, Pascal Dagnan-Bouveret devient rapidement le portraitiste de l’aristocratie parisienne.
En parallèle, Pascal Dagnan-Bouveret revient à des sujets religieux. L’artiste réintroduit ces thèmes dès la série réalisée en Bretagne sur le thème du Pardon en 1886. Représentant cette tradition bretonne, il ouvre la porte aux tableaux des artistes postimpressionnistes tels que Gauguin, Maurice Denis et le groupe des Nabis. En parallèle, Pascal Dagnan-Bouveret reprend des thèmes plus classiques tels que La Cène.
À la fin des années 1890, les peintures religieuses et les portraits de Pascal Dagnan-Bouveret se charge d’une influence symboliste. L’artiste se lie d’amitié avec la comtesse René de Béarn, qui acquiert La Cène, et fréquente les milieux symbolistes. Il réalise de nombreux portraits des comédiens et des scènes religieuses, et il reprend des figures d’héroïnes théâtrales telles qu’Ophélie. Sa touche se fait alors plus vaporeuse, comme pour accueillir le mystère et l’invisible, au coeur de sa création.
La postérité de Pascal Dagnan-Bouveret
Artiste aux multiples facettes, Pascal Dagnan-Bouveret connaît un grand succès pour chacune de ses périodes artistiques. En 1900, il reçoit le grand prix de l’Exposition universelle consacrant l’ensemble de son oeuvre. Il devient également membre de l’Académie des Beaux-Arts, puis son directeur en 1914. L’artiste connaît également un relatif succès aux États-Unis, grâce aux commandes de la famille Frick.
Décédé en 1929, Pascal Dagnan-Bouveret est considéré aujourd’hui comme un grand portraitiste du XIXe siècle. Nombreuses de ses oeuvres sont conservées dans des institutions telles que le Musée d’Orsay. Par ailleurs, une grande rétrospective est organisée au Dahesh Museum de New York en 2002, remettant en lumière les différentes facettes de l’oeuvre de Pascal Dagnan-Bouveret.
Faire estimer gratuitement une oeuvre de Pascal Dagnan-Bouveret
Sur le marché de l’art, les oeuvres de Pascal Dagnan-Bouveret se font timides, et obtiennent une jolie cote. Pour les peintures, on retrouve principalement des études, des petits à moyens formats et principalement des portraits.
Les prix se trouvent en moyenne entre 900 et 5 000 euros pour les rares paysages, et entre 5 000 et 50 000 euros pour les portraits, selon la précision technique et le degré d’aboutissement du tableau. Certains portraits d’exception, de grand format ou à la touche vaporeuse, seront estimés autour de 70 000 euros voire dépasseront les 100 000 euros.
Concernant les dessins de Pascal Dagnan-Bouveret, les prix débutent entre 200 et 600 euros pour les portraits au crayon, et entre 400 et 3 000 euros pour des études détaillées de nature, d’objet ou d’animaux à l’aquarelle, au pastel ou à la craie noire. Ils s’élèveront entre 1 500 et 8 000 euros pour certains portraits aboutis, travaillés notamment à la sanguine.
(Illus.) Chimères, huile sur toile, 121,2 x 94,6 cm
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