Estimation et cote de l'artiste Paul Delvaux

Paul Delvaux (1897-1994) est un artiste belge, considéré comme l’autre grand représentant du surréalisme en Belgique, aux côtés de Magritte. Pourtant, Paul Delvaux construit son oeuvre dans les marges du surréalisme, se rapprochant davantage d’un réalisme magique, à l’image de Balthus ou Carrel Willink. 

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Paul Delvaux, des débuts néo-impressionnistes et néo-expressionnistes

Né en 1897 à Antheit en Belgique, Paul Delvaux développe très jeune un intérêt pour le dessin et la musique. Encouragé par son ami Émile Salkin, les deux artistes en devenir visitent le Musée d’histoire naturelle de Bruxelles, où ils s’exercent à dessiner et peindre les squelettes présentés. 

En 1920, Paul Delvaux est admis à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. D’abord en architecture, il intègre finalement l’atelier de peinture décorative de Constant Montald, puis se forme à la précision du dessin aux côtés du symboliste Jean Delville. Paul Delvaux réalise alors des tableaux de facture impressionniste, représentant l’univers du train qui le fascine, ou des vues de la Belgique. Il les expose pour la première fois en 1924 au sein du groupe néo-impressionniste « Le Sillon ». 

Rapidement, Paul Delvaux change de source d’inspiration. Il admire la peinture politique et expressionniste de l’artiste belge James Ensor. La touche de Paul Delvaux devient de plus en plus expressionniste, mettant fin à sa période impressionniste. Changeant de source d’inspiration, l’artiste détruit délibérément les toiles des années précédentes, qu’il juge désormais insatisfaisantes. Entre néo-impressionnisme et néo-expressionnisme, Paul Delvaux lègue ainsi peu de traces de ses premières périodes picturales.

Paul Delvaux, la découverte du surréalisme

Dans les années 1930, Paul Delvaux puise dans de nouvelles sources d’inspirations. Il visite les curiosités médicales du Musée Spitzner, dont les squelettes et la Vénus mécanique, encadrée de rideau de rouge velours, présents dans la devanture, qui attisent sa curiosité. 

En parallèle, l’artiste découvre le surréalisme, qui lui apparaît comme une révélation. En 1934, Paul Delvaux visite l’exposition « Minotaure », qui présente des oeuvres de Magritte, Ernst, Dali et de Chirico, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. L’écho chez l’artiste est immédiat. Dans ses toiles, Paul Delvaux construit un univers composite peuplé de femmes dévêtues, d’hommes en costumes divers, de squelettes, de miroirs, de ruines antiques, de jardins ou de gares. L’étrangeté, le mystère et le silence caractérisent ses toiles, et le rapprochent des peintures de de Chirico ou de Dali.

Au cours de la décennie, Paul Delvaux devient ainsi un représentant du surréalisme en Belgique. En 1936, il expose ses tableaux surréalistes aux côtés de Magritte au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Deux ans plus tard, il participe à la célèbre Exposition internationale du Surréalisme, organisée en 1938 par André Breton et Paul Eluard. 

Paul Delvaux, un réalisme magique

Paul Delvaux n’a jamais rejoint officiellement le groupe des surréalistes, sans doute en raison d’un décalage historique. L’exposition de 1938 marque à la fois le triomphe et la fin progressive du surréalisme, accélérée par l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale. Esthétiquement, Paul Delvaux comprend également quelques singularités en regard du groupe surréaliste. 

À la différence des surréalistes, Paul Delvaux ancre son univers onirique dans la réalité. Dans ses tableaux, l’artiste représente de manière réaliste les objets, les figures et leurs contextes d’apparition. Lorsque les surréalistes délaissent le rapport au réel pour construire de nouvelles images à l’aide d’association d’idées, Paul Delvaux conserve la nature des éléments issus de la réalité. Il préfère associer des éléments réels de manière incongrue, créant un sentiment d’inquiétante étrangeté. 

Par sa démarche, Paul Delvaux se rapproche du « réalisme magique », théorisé par le critique d’art allemand Franz Roh en 1925, qui mêle des éléments surnaturels à un environnement réaliste. De nature poétique, sacré et érotique, les thèmes développés par Paul Delvaux et sa touche réaliste le relient aux univers de Balthus ou Carrel Willink.  

 

Paul Delvaux ne cessera de développer son univers réaliste et magique dans ses tableaux, mais aussi dans des illustrations pour des recueils de poèmes, des décors de pièces de théâtres, et des lithographies. De son vivant, il connaîtra un succès international, ce dont atteste la conservation de ses oeuvres dans des institutions prestigieuses autour du monde.

Faire estimer gratuitement une oeuvre de Paul Delvaux

Sur le marché de l’art, on retrouve principalement des aquarelles, des dessins ou des estampes de Paul Delvaux, représentant des nus, des femmes dévêtues, des compositions érotiques ou religieuses, des études pour des décors, et quelques marines ou paysages. 

Pour une aquarelle, parfois combinées à l’encre de Chine, les prix varient en moyenne entre 6 500 et 20 000 euros, et montent parfois autour de 35 000 à 45 000 euros, voire dépassent les 100 000 euros, pour des projets de décors. Pour un dessin au crayon, à la plume, ou à la gouache, les estimations oscillent entre 2 000 et 15 000 euros. Enfin concernant les estampes, il faudra compter entre 200 et 600 euros pour les eaux-fortes, avec des exceptions autour de 2 500 euros pour les colorées ; entre 600 et 2000 pour les sérigraphies ; et entre 2000 et 4000 euros pour les lithographies, dont l’artiste fera sa spécialité à partir des années 1960. 

(Illus.) Les Belles de nuit, 1962

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