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Estimation et cote de l'artiste Paul-Élie Ranson
Considéré comme l’un des fondateurs du mouvement nabi, Paul-Élie Ranson (1861 – 1909) s’attache à mêler l’art à l’artisanat. Ce peintre, décorateur et graveur du XIXe siècle se distingue entre autres pour son goût à l’égard de la magie et de l’ésotérisme. Il voue un attachement pour le théâtre et la marionnette.
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Les débuts artistiques du peintre Paul-Élie Ranson
Né à Limoges en 1861, Paul-Élie Ranson — dit aussi Paul Ranson — est éduqué par son père et ses grands-parents maternels, sa mère Jeanne étant morte à sa naissance.
Paul-Élie Ranson se forme à la peinture à l’École des Arts Décoratifs de sa ville natale. Après ses noces avec France Rousseau, il intègre en 1886, pour une durée de cinq ans, l’école de peinture et de sculpture de l’Académie Julian à Paris. En 1889, le couple emménage dans un atelier sur le boulevard Montparnasse.
À l’académie, le jeune peintre lie connaissance avec Pierre Bonnard, Maurice Denis, Henri-Gabriel Ibels, Paul Sérusier ou encore Édouard Vuilllard. Ces artistes, en rupture avec l’académisme et le naturalisme, se veulent les initiateurs d’un renouveau artistique. Ils forment le groupe des nabis et se retrouvent fréquemment au « Temple » qui n’est autre que l’appartement des Ranson. Influencés par le symbolisme, le japonisme et le postimpressionnisme, les nabis désirent effacer la différence entre l’art et l’artisanat. Ils s’expriment aussi bien par le biais de la peinture, de la sculpture, de l’illustration que par la tapisserie, le vitrail ou la décoration intérieure. Paul-Élie Ranson était surnommé « le nabi plus japonard que le nabi japonard » à cause de son attirance pour le japonisme. Cette esthétique se ressent d’ailleurs dans ses œuvres. Le peintre Pierre Bonnard était désigné comme « le Nabi japonard ».
Paul-Élie Ranson, membre éminent du mouvement nabi
Paul-Élie Ranson expose ses œuvres à partir de l’année 1889. Conformément aux intentions des nabis, l’artiste participe également à l’élaboration de décors de théâtre, à la décoration intérieure, à des illustrations pour des revues et surtout à des tapisseries. Il s’attache à simplifier les formes, il se sert de couleurs vives, appliquées en aplats. Il utilise des motifs géométriques, notamment des arabesques, ou floraux.
Passionné par la marionnettique, Paul-Élie Ranson organise de nombreux spectacles. En 1901, il écrit une satire, pièce de Guignol pour les vieux enfants, intitulée L’Abbé Prout. Il en réalise également les illustrations.
En 1894, le marchand d’art et collectionneur Siegfried Bing, spécialisé dans l’importation d’objets asiatique, commande à Paul-Élie Ranson le décor de la salle à manger du Salon de l’Art nouveau. Le peintre a ainsi livré des panneaux peints illustrant des scènes de la vie quotidienne, des paysages et des femmes.
Paul-Élie Ranson s’intéresse au mysticisme, à l’ésotérisme et à la religion. Ces thèmes sont abordés dans des tableaux tels que Christ et Bouddha (1890), Les Sorcières autour du feu (1891) ou encore La Sorcière au chat noir (1893). L’artiste est également inspiré dans ses œuvres par le thème de la femme et de la nature. Les peintures La Chambre bleue ou Nu à l’éventail (1891), La Femme aux paons (1900) ou Paysage au serpent (1906) en attestent.
En 1898, le père de Paul-Élie Ranson meurt tandis que son fils nait. Cette époque est marquée par les séjours fréquents de l’artiste chez ses amis, tel Georges Lacombe en Normandie. En effet, l’artiste supporte peu la maternité de sa femme. Parallèlement, sa santé se détériore.
Cependant, en 1908, Paul-Élie Ranson et sa femme, avec l’appui des nabis, fondent une académie de peinture. L’artiste décède l’année suivante, à quarante-sept ans, de la fièvre typhoïde.
Le travail de Paul-Élie Ranson, notamment ses peintures, tapisseries et tableaux décoratifs, est représentatif de l’Art nouveau.
Estimations des tableaux et des dessins du peintre Paul-Élie Ranson
Sur le marché de l’art, les peintures de Paul-Élie Ranson sont estimées ces dernières années entre 5 000 et 400 000 euros. En effet, en 2016, le tableau Arbres au bord d’une route a été vendu à 5 200 euros. L’huile sur toile intitulée Les Princesses à la terrasse a été adjugée à 340 000 euros en 2017. Son œuvre Trois Baigneuses aux iris ou Femmes au bain a même atteint la somme de 400 000 euros en 2020. Cependant, en 2014, un Autoportrait et paysage a été cédé pour 800 euros. Il s’agissait d’une huile sur carton de petite dimension. Ces sommes sont exceptionnelles, elles se situent dans les extrêmes. Le tableau Nu au paon a été adjugé 43 000 euros en 2022 tandis que Les Vignobles sous les pins a été vendu au prix de 9 500 euros en 2020.
Concernant les dessins de Paul-Élie Ranson, une tempera intitulée La Mansarde a obtenu un prix au marteau à 175 000 euros en 2016. Un dessin à l’encre de chine intitulé Tigre dans les jungles s’est vendu à 135 000 euros en 2015. Une étude de nus au crayon a été adjugée à 120 euros en 2014. La Tentation de Saint-Antoine, exécuté au pastel, a été vendu pour 8 500 euros en 2021.
(Illus.) Paul-Élie Ranson Tigre dans la jungle – 1893
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