Estimation et cote de l'artiste Pierre Buraglio

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Pierre Buraglio, naissance d’un artiste

Pierre Buraglio est né en 1939 à Charenton, près de Paris, d’un père architecte d’origine italienne, Robert Buraglio, absent du domicile familial car retenu captif entre 1940 et 1945. Après le conflit, Buraglio emmène son fils Pierre dans les musées et manifestations artistiques, attisant une passion naissante. Attiré dès son enfance non seulement par la contemplation, mais aussi par la pratique des arts, Pierre Buraglio entre en 1960 à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il est inscrit dans l’atelier de Maurice Brianchon et Pierre Eugène Clairin, mais fréquente aussi l’atelier de Roger Chastel, à l’instar de Claude Viallat, Michel Parmentier, Kermarec et d’autres jeunes talents émergents dont certains seront les grands noms du groupe Supports/surfaces. Dès 1961, le jeune Pierre Buraglio participe au Salon de la Jeune Peinture avec quelques camarades. Il rencontre Gilles Aillaud, un autre fils d’architecte devenu peintre et scénariste. En 1962, c’est une rencontre plus importante encore qui l’attend. En effet, Buraglio participe à la revue Clarté (mensuel des étudiants communistes de l’UCE), et il s’y lie avec Pierre Soulages, dont l’art abstrait est alors au coeur de la polémique artistique. 

Pierre Buraglio et l’expérience new-yorkaise

En 1963, Pierre Buraglio part à New-York, et découvre la nouvelle école artistique qui s’y déploie entre expressionnisme abstrait et pop. Dans la direction de ses collègues, futurs acteurs de Supports/Surfaces, Buraglio expérimente et créée ses premiers « recouvrements », ses premiers « papiers » aussi, fruits d’une superposition de fragments de papier et de matériaux « pauvres ». Comme Soulages, ou Bram Van Velde qu’il admire beaucoup, Pierre Buraglio sent que l’heure n’est plus à la figuration ; ayant commencé comme peintre figuratif, c’est donc très tôt qu’il se tourne vers un nouveau mode d’expression. De retour à Paris, Buraglio participe à la Biennale de Paris et y reçoit un prix ; il y met en scène des oeuvres dans toute leur matérialité, pour ainsi dire en train de se faire. Son orientation ne déviera plus de cette ligne férocement engagée. 

Pierre Buraglio, les rencontres et les innovations : agrafages, camouflages, série des châssis et cadres

En 1965, Pierre Buraglio entre au comité du Salon de la Jeune Peinture. L’année suivante, l’artiste rencontre le galeriste Jean Fournier, et travaille avec les plus grands artistes du modernisme à une exposition commune : Simon Hantaï, Daniel Buren, Jean-Paul Riopelle, son ami Parmentier, ou encore Antoni Tapies. À cette occasion Pierre Buraglio réalise ses premiers agrafages, réalisés à partir de morceaux de toiles agrafés ensemble. Pierre Buraglio continue son travail et participe à différentes manifestations. En 1968, il devient permanent de l’atelier populaire de l’école des Beaux-Arts, où son engagement trouve un écho artistique. En collaboration avec l’éditeur Eric Seydoux, Pierre Buraglio créée de multiples affiches pour soutenir le mouvement estudiantin de Mai 68. L’artiste devient également secrétaire de rédaction du Bulletin de la Jeune Peinture, puis il collaborera à la revue Rebelote avec Gilles Aillaud John Berger et Eduardo Arroyo. L’écriture comme moyen d’expression est importante pour Pierre Buraglio, à tel point qu’entre 1969 et 1973 il cesse ses activités plastiques pour se consacrer à son travail d’imprimeur.  

Peu avant, il avait commencé ses séries de camouflages, et après sa rencontre avec Jean Hélion, lorsqu’il se remet à la pratique artistique, il développe ses séries « châssis » et « cadres ». 

Pierre Buraglio à partir des années 1970, la consécration d’un artiste engagé

En 1976 a lieu la première exposition personnelle de Pierre Buraglio à l’ARC 2 (Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris). Cette même année, il devient professeur à l’école régionale des beaux-arts de Valence. Il se met à travailler à sa série des « fenêtres ». En 1977, la galerie Jean Fournier lui offre une exposition personnelle sur le thème des assemblages. Inlassablement, Pierre Buraglio travaille et innove, invente. À la fin des années 1970, il se lance dans ses « Masquages », qui consistent à masquer la toile avec des bandes de toile peinte et autres morceaux et chutes d’oeuvres et de paperasse. Suit sa série des « caviardages », c’est-à-dire des agendas raturés. 

En 1983, il expose au Centre Pompidou, une consécration. En 1985, le musée de Valence lui offre sa première exposition personnelle dans cette ville où il enseigne. Cette carrière de maître est une révélation : en 1989, il est nommé à Paris, à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts. En 2012, Pierre Buraglio est fait chevalier de la Légion d’Honneur. Il travaille aujourd’hui à Maisons-Alfort et participe à de nombreux projets d’expositions en galerie comme dans les musées. 

L’estimation des oeuvres de Pierre Buraglio

Une oeuvre de la série des Châssis, datée de 1974, (170 x 129 cm) a été vendue 20 000 euros hors en 2015 à Paris. C’est un record d’enchères pour un travail de Pierre Buraglio. Les pièces de sa série de fenêtres peuvent atteindre les 7 000 – 8 000 euros d’adjudication, tandis que ses masquages tournent plutôt autour des 2 000 – 4 000 euros pièce.

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