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Estimation et cote de l'artiste Pierre-Paul Rubens

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Pierre-Paul Rubens, entre Anvers et l’Italie, la découverte de la peinture de la Renaissance

Pierre-Paul Rubens est né en 1577 à Siegen, en Westphalie (Allemagne), dans la famille d’origine anversoise d’un échevin prospère en exil en raison de son adhésion religieuse à la Réforme. À la mort de ce père exilé, en 1587, la famille de Rubens rentre à Anvers, dans les Flandres. Le tout jeune Rubens étudie chez les jésuites d’Anvers, où il consolide ses connaissances en latin et dans les langues modernes. Très rapidement, ses talents d’artistes se dessinent. Sa mère envoie Rubens dès l’âge de 14 ans en apprentissage auprès de plusieurs peintres du cru, dont Tobias Verhaecht, Adam van Noort et surtout Otto Van Veen, dit Otto Venius. En parallèle, Rubens devient page pour la comtesse Philippe de Lalaing d’Oudenarde. 

En 1600, Rubens part comme courtisan en Italie, une découverte qui marque de manière indélébile l’âme et la peinture de Rubens. À Venise, il découvre les peintures de Titien, qui le marquent à vie et dont toujours il s’inspirera, dans sa palette de couleurs comme dans ses nus féminins. Puis à Mantoue, auprès du peintre de cour Giulio Romano, il copie les antiques de la collection du prince Gonzague, et découvre l’art renaissant d’Andrea Mantegna. Rubens se rend ensuite à Rome, où Raphaël et Michel-ange ont laissé leurs plus belles oeuvres, et dont Rubens ne se lasse pas, poursuivant son rêve de Renaissance italienne. Continuant son tour de l’Italie, l’artiste-courtisan s’initie à la technique du portrait à la cour de Gênes. De retour à Rome, il achève trois peintures remarquables pour le choeur de la Chiesa Nuova (en 1608). Puis Rubens repart à Anvers, où sa mère, très malade, est sur le point de mourir.

Pierre-Paul Rubens, peintre diplomate à Anvers

En 1609, Rubens, excellent peintre et diplomate, entre au service de l’archiduc Albert d’Autriche et de son épouse, l’infante d’Espagne Isabelle, qui n’est autre que la fille du roi d’Espagne Philippe II, maître en ce temps-là des Pays-Bas espagnols. La cour s’installe à Bruxelles. En 1610, à Anvers, où il a épousé l’année précédente Isabelle Brandt, fille d’avocat, Rubens construit sa maison-atelier, à la façon d’un palais de la Renaissance, et qu’il orne d’une fameuse collection d’antiques qu’il acquiert peu à peu au cours de ses missions diplomatiques hors du pays. Rubens est désormais bien installé, et incontournable dans le panorama européen de la peinture. Il s’entoure de collaborateurs, comme Paul de Vos ou Frans Snijders, spécialisés dans la peinture animale, ou encore Lucas Van Uden, spécialiste du paysage. En effet, il doit honorer d’innombrables commandes et a besoin de développer son atelier. Parmi les jeunes talents qui évoluent auprès de Rubens, Anton Van Dyck et Jacob Jordaens sont ses élèves les plus célèbres. Ils viennent s’instruire auprès du maître dans sa maison d’anvers (la « Rubenhuis »). 

Pierre-Paul Rubens et l’exercice de la diplomatie européenne

En 1622-25, Rubens réalise le fameux cycle de grands formats (aujourd’hui au Louvre) sur Marie de Médicis, destiné au Palais du Luxembourg où vivait la reine. Devenu intime de l’infante Isabelle, cette dernière envoie ensuite Rubens à Madrid en 1628 dans le cadre de la guerre de Trente ans. Il rencontre et noue une amitié avec un autre immense peintre de la période, Diego Velazquez. Par la suite, Rubens sera envoyé à Londres pour négocier une paix entre Angleterre et Espagne ; il accepte la commande du plafond de la salle des banquets de Whitehall, série de toiles réalisées à Bruxelles et mises en place en 1636. À Londres, Rubens laissera son élève préféré, Van Dyck, qui devient le peintre de la cour royale. En 1631-32, Rubens est également chargé de signer la trêve entre les Pays-Bas catholiques et les Provinces-Unies, de religion réformée. Entre-temps, en 1630, il s’est remarié, suite au décès de sa première épouse, avec Hélène Fourment, qui devient sa muse inconditionnelle. Hélène lui donnera quatre enfants.

Pierre-Paul Rubens, fin de carrière d’un peintre brillant

En 1635, il acquiert le château de Steen, non loin d’Anvers, et y installe sa famille. Il y réalisera de nombreux paysages, notamment celui qui tient lieu de décor à sa kermesse (Louvre) ; à chaque fois, la nature y est courtoise, préfigurant le XVIIIe siècle français, tantôt symbolique, idéalisée, sacralisée. En 1636, il est nommé peintre officiel de la cour des Pays-Bas espagnols, gérée par le cardinal Ferdinand. Il réalise toujours des tableaux sur le thème mythologique, qui lui est cher, et au total, on compte pas moins de 2000 oeuvres sorties de son atelier. Sa plus grosse commande est celle du pavillon de chasse du toi d’Espagne Philippe IV, et pour la tour de la Parada, un ensemble pour lequel Rubens réalise 60 toiles. Jusqu’à sa mort, sa renommée est flamboyante. Rubens est atteint de la goutte, qui le handicape de plus en plus, malgré une vie des plus saines. Il meurt en 1640, à Anvers. 

L’estimation des oeuvres de Pierre-Paul Rubens

Les oeuvres de Pierre-Paul Rubens sont rares sur le marché de l’art. Ses tableaux sont extrêmement précieux et disputés. En 2002, une toile sur le thème du Massacre des Innocents de Rubens (huile sur panneau, 142 x 182 cm) a été adjugé pour le prix record de 70 159 500 euros hors frais à Londres, soit plus de 77 millions d’euros avec frais. Ses compositions d’histoire connaissent des estimations très hautes. Ses plus beaux portraits peints, comme celui d’un commandant en armes avec deux personnages, vendu à Londres en 2010, sont estimés entre 9 millions et 15 millions d’euros. Certains dessins de Rubens atteignent également des prix très hauts. Son étude de nu masculin aux bras levé, vendu à New-York en 2019, a atteint l’adjudication record de 6 128 800 euros hors frais. À côté de ces exceptions, certains dessins de très belle qualité se vendent autour de 400 000 euros (petites encres brunes sur papier de moins de 20 cm de hauteur), et peuvent descendre jusqu’à 50 000 euros selon qu’il s’agit d’une esquisse rapide ou d’un projet plus appliqué. Concernant les estampes, il faut compter entre 20 000 et 200 euros pour en faire l’acquisition, selon le sujet, la datation, le format, la technique de gravure, le tirage…

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