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Estimation et cote de l'artiste Raoul du Gardier
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Raoul du Gardier, premiers pas dans la peinture
Raoul du Gardier est un peintre français d’origine allemande né à Wiesbaden en 1871 dans une famille de diplomates. Atteint de tuberculose, le jeune Raoul du Gardier se fait soigner à Paris, où sa famille déménage alors qu’il est adolescent. En 1888, Raoul du Gardier, passionné de dessin, s’inscrit à l’école Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il y reçoit l’enseignement d’Elie Delaunay, Théobald Chatran, Albert Maignan et Gustave Moreau. Présent au Salon des artistes français à partir de 1893, il reçoit une mention honorable pour son Oedipe et le Sphinx en 1897, avant d’en devenir membre en 1900.
Sa souffrance pulmonaire oblige le jeune artiste à se rendre régulièrement en Algérie, à Ameur el Aïn, où la famille Du Gardier possède un vignoble, pour profiter des bienfaits du climat méditerranéen. En 1897, lors d’un séjour, Raoul du Gardier y rencontre le peintre belge Henri Evenpoel, souffrant de la même maladie. Les deux acolytes visitent Tipasa, se prenant de passion pour les paysages maritimes offerts par l’Algérie. Le jeune Du Gardier se nourrit de ses voyages pour proposer en 1900 à l’exposition universelle la toile « Les femmes kabyles », récompensée par une médaille de bronze, et l’entrée en tant que sociétaire de Salon des artistes français.
Raoul du Gardier, la mer et les voyages
Raoul du Gardier se spécialise dans deux types d’oeuvres : les peintures mondaines, dont les portraits pour lesquels il est reconnu, et les peintures orientalistes. En 1904, l’Etat acquiert « La femme en blanc » pour le musée du Luxembourg. En 1905, il participe à la fondation du Salon d’Automne. Raoul du Gardier est décidément attiré par l’Orient ; en 1911, il voyage en Turquie. Mais son succès s’affirme à la fin de la Première Guerre Mondiale, durant laquelle il s’est engagé auprès des troupes. A l’issue du conflit, Du Gardier collabore avec de nombreuses revues qui publient ses dessins et gravures, il reçoit la légion d’honneur, est nommé peintre de la marine, ce qui lui assure un revenu et aussi la perspective de voyages, et décuple ses séjours pour aller retrouver son frère Pierre-charles Du Gardier, devenu consul : Suez, Maurice, Madagascar… le peintre y étanche sa soif de voyages et d’exotisme.
Raoul du Gardier exploite les couleurs vives de ces zones du globe ensoleillées lors de ses séances de peinture en plein-air. Il se rend plusieurs fois en Egypte et illustre le voyage d’autres que lui, notamment le récit de voyage d’Egypte de Pierre Mille, publié en épisodes dans l’Illustration.
Le vrai tournant dans son inspiration arrive en 1929, lorsqu’en qualité de peintre de la marine, il embarque sur le croiseur Général Duquesne, pour un périple de trois mois qui le mène en Orient et jusqu’à l’ïle Maurice. À son retour, son carnet de croquis plein de dessins merveilleux, et la tête remplie de rêves, Raoul du Gardier se met à peindre d’innombrables tableaux reflétant les paysages de l’océan indien qu’il a découverts, de Port-Saïd en Egypte jusqu’à Djibouti et Zanzibar. En 1929 toujours, du Gardier illustre avec Charles Fouqueray la publication sur les croisières de Paul Chack.
Raoul du Gardier, vie mondaine, vie bretonne, fin de vie
En 1932, Raoul du Gardier participe à la décoration du paquebot Normandie, chantier représentatif du mouvement Art Déco en France, où son exotisme prend des allures de raffinement extrême. Il se rend l’année suivante à Toulon pour décorer le bâtiment Vauban. En 1936, le peintre mondain, peintre de la marine, devient peintre de l’Air, et va découvrir le Maghreb, qu’il avait déjà aperçu dans son enfance grâce à son vignoble en Algérie. En dehors de ses voyages, Raoul du Gardier, désormais célèbre pour ses toiles orientalistes, reste à Paris, ou rejoint pour les mois d’été son frère Pierre-Charles à Pornic, en Bretagne. Eternel amoureux de la mer, il y installe un atelier où il réalise des peintures de marine.
Lorsqu’éclate la Seconde guerre Mondiale, Raoul du Gardier n’est pas en bonne santé. En raison de son manque d’autonomie, il vient s’installer à Pornic, où le rejoindra bientôt Charles Fouqueray, et ne quittera plus la Bretagne. Son frère Pierre-Charles meurt en 1950, et deux ans plus tard, Raoul du Gardier s’éteint.
L’estimation des oeuvres de Raoul du Gardier
Le record pour une peinture de Raoul du Gardier a été atteint à Monaco, en 2019, pour une oeuvre intitulée « croisière » (huile sur toile, 148 x 247 cm), qui a été remportée aux enchères la somme de 220 000 euros hors frais. Les plus belles oeuvres de Raoul du Gardier, notamment des scènes de vie maritime mettant en scène des personnages dans un décor de bateaux, sont généralement estimées entre 10 000 et 50 000 euros. Selon la taille, la technique et la qualité, ses peintures peuvent descendre dans des estimations tournant autour des 3 000 – 5 000 euros. Les gouaches et aquarelles de Du Gardier sont estimées entre 1000 et 5 000 euros généralement. Quelques oeuvres moins abouties se vendent pour quelques centaines d’euros, mais on trouve aussi des exceptions comme l’aquarelle « Déchargement du bateau au Maroc » (99 x 80 cm), vendue à Melun en 2003 pour 17 000 euros hors frais.
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