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Estimation et cote de l'artiste Raphaël Raffel dit Raphaël

Raphaël Raffel, dit Raphaël, est né en 1912. Il étudie aux Beaux-Arts et fait son apprentissage à la Maison Jansen entre 1929 et 1934, prestigieuse institution de meubles de plus de 700 employés, dirigée par Stéphane Boudin.

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Raphaël Raffel dit Raphaël : les débuts d’un designer français

Alors que la mode du mobilier oscille entre Art Déco et modernisme, Raphaël Raffel opte pour une modernisation du style Louis XVI, à l’instar d’André Arbus ou Jacques Quinet qui s’inscrivent eux aussi, à leurs débuts, dans cette mouvance néo-Louis XVI. En 1934, après avoir quitté les ateliers de la Maison Jansen, Raphaël s’installe à son compte comme décorateur. Talentueux, le designer connaît rapidement le succès auprès de la clientèle mondaine de Paris. Parmi ses clients les plus prestigieux, on compte Joséphine Baker, qui le remarque à ses débuts. Mais la guerre éclate et ralentit l’activité dans le monde parisien des arts décoratifs.

Raphaël Raffel après la Seconde Guerre Mondiale : un style qui s’affirme

Après la guerre, Raphaël Raffel poursuit son entreprise de création de mobilier. Son design a évolué depuis le style néo-Louis XVI, et s’épanouit désormais à la frontière avec un style hérité des lignes organiques et fonctionnelles d’Alvar Aalto et du mobilier scandinave. Désireux de s’adapter aux nouveaux besoins, Raffel s’inscrit dans un entre-deux, entre tradition et modernisme, luxe et tendance bon marché : il mêle bois nobles et matériaux plus accessibles dans des formes ergonomiques mais toujours élégantes, afin de répondre aux habitudes quotidiennes du mode de vie contemporain. Sa marque sera toujours celle d’un raffinement discret et adapté aux usages courants. Le métal, l’acier tubulaire, le verre dont il fera grand usage à partir de 1953 ; Raphaël Raffel mêle les matériaux nouveaux et l’ébénisterie traditionnelle, et malgré son modernisme, il se refuse à industrialiser sa production, continuant à l’inverse à estampiller manuellement ses meubles, comme d’autres grands décorateurs du mouvement de l’Art Déco finissant dont il est incontestablement l’un des héritiers par sa conception du meuble.

 

Le décorateur est désormais reconnu. Raphaël Raffel participe pour la première fois au Salon des Arts ménagers en 1939, et y exposera régulièrement ses créations. En parallèle des salons, les commandes affluent, notamment pour les grands paquebots sur lesquels il travaille avec André Arbus, puis pour des édifices publics, comme la poste de la rue du Louvre et celle de la rue d’Ulm, ou la cité universitaire d’Antony en 1956, où Raphaël Raffel officie notamment avec Jean Prouvé. 

Pour ses chantiers de décoration totale, Raphaël Raffel s’allie les qualités de plusieurs artistes : pour la céramique il fait confiance à Georges Jouve, pour les motifs de tissu à René Fumeron, pour les bronzes à Georges Lévy-Mazaud. Amateur de la délicatesse du travail oriental, Raffel fait appel aux délicates laques de Saïn et Tambuté, qui ont fondé leur atelier commun en 1929 et ne cessent d’innover dans le travail du laque, notamment avec leur laque de Béka.

À partir de 1955, Raphaël Raffel sera aussi présent au Salon des artistes décorateurs. 

Les commandes les plus prestigieuses de Raphaël Raffel à cette période sont celles de l’Assemblée Nationale pour laquelle il réalise un ensemble mobilier, et de l’Hôtel de Ville de Paris dont il réaménage le rez-de-chaussée et l’aile gauche.    

La fin de carrière de Raphaël Raffel dit Raphaël

De plus en plus, Raffel utilise le verre pour réaliser le piètement de ses meubles, et ainsi en alléger l’allure. En 1958, il est invité à l’Exposition internationale de Bruxelles pour y exposer son mobilier aux côtés d’autres designers français tels que Maxime Old, Jules Leleu ou Joseph-André Motte. Dans les années 1960, Raffel offre ses services à diverses administrations publiques, lui qui est déjà à ce moment bien connu et apprécié des institutions françaises officielles. Son style continue vers l’épure des formes, et Raphaël s’éloigne de l’ébénisterie qu’il avait privilégiée pendant la première partie de sa carrière, limitant son usage du bois. L’agence de Raphaël reste ouverte jusqu’en 1983. Pourtant, le designer continue d’honorer certaines commandes jusqu’à sa mort, à l’aube du siècle nouveau. Raphaël Raffel, dit Raphaël, est mort en 2000.

L’estimation des oeuvres de Raphaël Raffel dit Raphaël

En 2015, un meuble bas en bois laqué vert sombre de 1954, et au piètement de bronze, s’est vendu pour la somme de 44 800 euros hors frais à New-York. C’est à ce jour le record pour un meuble de Raphaël Raffel. 

Son canapé le plus emblématique, nommé « Croissant », édité en 1970 par la maison Honoré, est une forme de demi-lune recouverte de cuir. Ce modèle est généralement estimé entre 3 000 et 4 000 euros pièce pour les grands modèles de près de 3 mètres de long, autour de 1500 pour les plus petits. Parmi ses signatures, le « club chair » de 1970, monocoque en polycarbonate et tissu, est estimé en général aux alentours de 1000-1500 euros. 

Concernant les luminaires de Raphaël Raffel, les fameuses appliques datées 1953 en laiton, à trois ou 5 bras de lumière, sont les plus prisées des collectionneurs et s’estiment entre 1000 et 5 000 euros la paire.

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