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Sanyu, le « Matisse chinois »

Sanuy, ou Chang Yu (1907, Nanchong – 1966, Paris) est un peintre et dessinateur chinois

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Sanyu, de l’Orient à l’Occident

Né dans la province chinoise de Sichuan en 1901, Sanyu est issu d’une famille de notables : son père possède l’une des plus grandes fabriques de soieries de la région, que dirige son frère Chang Junmin, de trente-sept ans son aîné. 

Ce dernier, reconnaissant le talent artistique de Sanyu, le soutient financièrement, lui permettant de se former, d’abord auprès de son père, peintre animalier de renom, puis auprès du calligraphe Zhao Xi, enfin à l’université de Shangaï. 

En 1919, Sanyu décide de poursuivre son éducation au Japon, avant de se rendre en Europe – à Berlin et, finalement, à Paris, où il s’installe dès 1920. 

Plutôt que de s’inscrire à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, Sanyu préfère l’Académie de la Grande Chaumière (fondée au tout début du siècle par des artistes tels que Delacroix, Manet, Cézanne), qui s’est spécialisée dans le travail du nu sur modèles vivants. Sanyu fait ainsi parti des tout premiers peintres chinois à se former dans la France de l’entre-deux guerres. 

Sanyu dans le Paris d’entre deux-guerres

C’est sans doute dès cette époque que Sanyu découvre l’art d’Henri Matisse, artiste très en vogue, plus âgé que lui de trente ans, avec lequel il se liera d’amitié. 

Les odalisques, le travail sur le trait et les variations sur le corps féminin qu’affectionne Matisse auront une influence certaine sur l’évolution de Sanyu, qui fut parfois surnommé le « Matisse chinois ».

La carrière parisienne de Sanyu prend son essor vers 1929. Il attire alors l’attention des galeristes et de l’écrivain et marchand d’art Henri-Pierre Roché, qui vante notamment sa série de bouquets mêlant un art de la ligne d’origine chinoise à une simplification des formes résolument moderne (Fleurs en pot, 1929). 

Le nu, notamment féminin (traits amples et courbes, taches de couleurs rappelant Van Dongen : Nu connu sous le titre de Pink cheek nude, 1920) et la nature morte au sens large (teintes volontiers pastels sur fond clair et dépouillé) ont ses préférences. 

Sanyu s’exprime alors indifféremment par le dessin, l’encre, l’aquarelle ou la peinture à l’huile.

Maturité et dernières années de Sanyu

C’est dans les années 1930-1940 que Sanyu se montre le plus fécond, osant des formes moins naturalistes destinées à reproduire la personnalité du modèle, volontiers grand et en chair, dans un style qui évoque tantôt Maillol (Femme nue de profil, vers 1930), tantôt Modigliani. 

Parallèlement, sa palette tend à se dépouiller, accentuant le caractère presque mystique de certaines toiles (Chrysanthèmes dans un vase en verre, 1950). 

Le graphisme se libère jusqu’à frôler l’abstraction, même si Sanyu reste ancré dans un panthéisme bien oriental.

Sanyu décède subitement en 1966, asphyxié par une fuite de gaz dans son atelier du XIV° arrondissement. 

Ses œuvres sont alors vendues aux enchères sans être sérieusement répertoriées : on les trouve aujourd’hui dans tous les musées du monde, de Paris (il eut droit à une rétrospective au Musée Guimet en 2004) à Taipei ou New York, mais plus souvent encore au sein de collections particulières. 

La cote des œuvres de Sanyu

Celle-ci est variable mais a tendance à atteindre de fort belles sommes, l’artiste étant notamment prisé de nos voisins anglo-saxons et des riches orientaux. 

Ses estampes restent ses œuvres les plus abordables (aux alentours de 15 000€), quand ses dessins originaux, de nus, notamment, sont attribués entre 10 000 et 30 000€.

Ses autres créations peuvent atteindre des sommes considérables : jusqu’à 60 000 € pour une aquarelle, 169 000 € pour une encre (Femme à la robe jaune à pois), 9,5 millions d’euros pour l’huile sur carton Branches, en 2022.

En 2017, l’une de ses peintures à l’huile sobrement intitulée Pot de fleurs (92 x 73 cm) a été attribuée pour la somme record de 17 millions d’euros à un acheteur de Hong-Kong !

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(Illus.) Sanyu Des Fleurs pour paysage

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