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Estimation et cote de l'artiste Théodore Deck
Théodore Deck (1823-1891) contribue à renouveler l’art de la céramique française à la fin du XIXème siècle, grâce à ses motifs d’inspiration japonaise et à ses recherches techniques sur l’émail. Découvrez ici l’histoire de Théodore Deck et ses œuvres emblématiques. Besoin d’une expertise Théodore Deck ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !
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Théodore Deck, artiste alsacien
Théodore Deck nait en Alsace à Guebwiller. Bien qu’il se soit intéressé à la poterie dès son plus jeune âge, c’est en tant que teinturier sur soie qu’il débute sa carrière. En effet, il prend la suite de son père Richard Deck dans l’entreprise familiale. C’est probablement au sein de cet atelier qu’il acquiert son goût pour la couleur. Après la faillite de son entreprise familiale, Théodore Deck décide de se consacrer à l’art de la céramique. Il entre en apprentissage chez Hügelin à Strasbourg (1841), potier et céramiste poêlier. Il se forme en parallèle en dessin et modelage auprès du sculpteur André Friederich (1798-1877). A partir de 1844, Théodore Deck fait un tour de compagnonnage en Allemagne. Il y rencontre un certain succès et reçoit des commandes prestigieuses, notamment de la part du palais impérial de Schönbrunn en Autriche.
Théodore Deck, faïencier-poêlier
Théodore Deck s’installe à Paris en 1847 en tant que faïencier-poëlier, et rejoint les ateliers de la manufacture de poêles Vogt. La révolution de 1848 le contraint à retourner en Alsace. L’artiste cherche à développer son propre atelier, mais il peine à s’établir. Théodore Deck retourne alors à Paris, et réintègre en 1851 les ateliers Vogt. Il occupe désormais le poste de contremaître, et contribue à l’obtention d‘un prix par la maison Vogt à l’Exposition Universelle de 1855. En parallèle de ses activités pour la manufacture Vogt, Théodore Deck ouvre son propre atelier à Paris en 1852. Son frère Xavier Deck l’aide dans cette entreprise. Le projet prend véritablement son essor en 1858, date à laquelle les frères Deck inaugurent l’atelier du 46 boulevard Saint-Jacques. Ils débutent par la production de poêles de faïence, puis élargissent leur offre et proposent également des pièces décoratives et des plaques de revêtement de façade.
Le renouvellement des arts décoratifs
Par son œuvre, Théodore Deck participe au renouvellement des arts décoratifs à Paris dans les années 1860-1890. S’inspirant de l’art oriental, l’artiste multiplie les expérimentations pour proposer des effets nouveaux sur ses céramiques. Théodore Deck expose pour la première fois en son nom au Salon des Arts et de l’Industrie de Paris en 1861. La critique est alors plutôt mitigée, mais il remporte un franc succès l’année suivante, à l’Exposition Universelle de Londres. A cette dernière exposition, Théodore Deck présente le Vase de l’Alhambra (1862), qui se distingue par ses dimensions exceptionnelles (4,36 x 2,25 m). La participation active de Théodore Deck aux expositions européennes l’incite à redoubler de créativité. S’inspirant de l’art oriental, il mène des expérimentations autour de l’émail.
En 1865, Théodore Deck fait ses premiers essais de relief sous émail transparent et améliore la technique du glacis coloré. Il met au point un émail bleu transparent si vif qu’il est désigné sous le nom de « bleu Deck » par le public. Théodore Deck propose également des pièces lustrées, émaillées à l’étain, qui s’inspirent tant de la majolique italienne que des céramiques persanes. Ses recherches sur le lustre métallique sont récompensées par l’obtention de la médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1867. S’intéressant également aux productions du Moyen-Âge et de la Renaissance, il réalise aussi des céramiques à incrustation, dans le style de la faïence de Saint-Porchaire (XVIème siècle). En raison de son exceptionnelle maîtrise technique, Théodore Deck obtient en 1875 le poste de directeur de la commission de perfectionnement de la manufacture de Sèvres en 1875. Il y mène des expérimentations sur l’emploi de la porcelaine à pâte tendre pour des pièces de grande dimension.
Théodore Deck publie le fruit de ses recherches techniques dans son traité intitulé La Faïence en 1887. Dans les années 1860-1890, le style décoratif de Théodore Deck correspond au goût orientalisant et japonisant qui émerge alors en France. Le vocabulaire ornemental de Théodore Deck ne se limite cependant pas au répertoire asiatique, islamique, et égyptien, mais renvoie également à l’art du Moyen Âge européen et de la Renaissance. Par leur aspect décoratif et coloré, ses compositions sont parfois rapprochées de celles des peintres nabi Pierre Bonnard et Edouard Vuillard. Théodore Deck s’entoure d’artistes réputés tels que Louis-Robert Carrier-Belleuse (1848-1913) pour composer les ornements de ses pièces. C’est Edmond Lechenal (1855-1948), son élève le plus proche, qui reprend l’atelier à sa mort, et le dote d’un style Art Nouveau.
Faire estimer gratuitement une oeuvre de Théodore Deck
La cote des œuvres de Théodore Deck bénéficie du regain d’intérêt des collectionneurs pour les arts décoratifs depuis les années 1990. Ses œuvres s’échangent avant tout sur le marché français, et ce sont les pièces créées dans les années 1880-1890 qui attisent le plus d’intérêt auprès des collectionneurs. Les céramiques de Théodore Deck s’échangent en moyenne pour 4 000 €, mais les enchères peuvent monter jusqu’à 60 000 €. Le record des ventes est détenu par une paire de vase éléphant vendue en 2014 à Paris pour 66 300 €. Vous souhaitez faire expertiser une céramique de Théodore Deck et recevoir son estimation. Estimer une céramique de Théodore Deck en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.
(Illus.) Plat avec Daturas et Capucines, Théodore Deck et Anthony Ludovic Régnier, 1881, faïence et émaux polychromes, Marseille, Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
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