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Estimation et cote de l'artiste Théodore Géricault
Considéré comme un artiste majeur du romantisme français, Théodore Géricault (1791 – 1824) a vécu une vie intense et passionnée. Le Radeau de la Méduse, son plus célèbre tableau, marque un bouleversement dans les codes traditionnels de la peinture.
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Les débuts flamboyants du peintre Théodore Géricault
Né à Rouen en 1791, Théodore Géricault grandit dans une famille bourgeoise monarchiste. À dix-sept ans, il hérite de la fortune de sa mère et il décide de se consacrer à la peinture. Théodore Géricault débute son apprentissage artistique en 1810, à Paris, dans l’atelier de Carle Vernet, peintre de genre et maître dans la représentation des chevaux. Théodore Géricault poursuit ses études avec le peintre néoclassique Pierre-Narcisse Guérin.
En 1811, à l’École des beaux-arts, Théodore Géricault rencontre Eugène Delacroix. Fasciné par les peintures plus anciennes, le jeune artiste fréquente assidûment le musée du Louvre où il exécute de nombreuses copies. En reproduisant de grandes toiles, Théodore Géricault acquiert les techniques des plus grands maîtres de la peinture. Passionné par les chevaux, il réalise également de nombreuses études de l’animal aux Grandes Écuries impériales de Versailles.
En 1812, Théodore Géricault, alors âgé de vingt-et-un ans, envoie son premier tableau au Salon de Paris. Son portrait équestre représente le lieutenant de la garde impériale Dieudonné, sabre à la main, fier sur son cheval cabré. Il est immédiatement salué par le jury qui lui octroie une médaille d’or. Intitulé Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant, ce tableau séduit par ses couleurs et sa composition magistrale. Quelques mois plus tard, le lieutenant qui a tenu rôle de modèle est tué lors de la campagne de Russie.
En 1814, le tableau Cuirassier blessé quittant le feu ne connaît pas le même succès à cause de son thème politique. Malgré sa magistrale exécution, il symbolise la débâcle des armées napoléoniennes, ce qui est loin d’être un sujet en vogue sous la Restauration.
Cette même année, le jeune Théodore Géricault tombe passionnément amoureux de sa tante Alexandrine, provoquant un scandale familial.
Théodore Géricault, grande figure du romantisme
Après un voyage en Italie en 1816, Théodore Géricault peint des portraits, avec une prédilection pour les figures de brigands, et des scènes de genre. Son Marché aux bœufs, peint en 1817, reprend une scène de la vie quotidienne romaine. C’est à cette période qu’il entreprend son œuvre la plus mondialement connue : Le Radeau de la Méduse.
Voulant présenter au Salon de 1819 une toile monumentale, Théodore Géricault recherche un sujet d’actualité. Il s’inspire du naufrage de « La Méduse », frégate échouée au large du Sénégal et dont les rescapés se livrent au cannibalisme pour survivre. Cette frégate, à la demande du roi Louis XVIII, avait pour mission de reprendre les Comptoirs français en Afrique. Le capitaine, incompétent, est jugé responsable du naufrage. Cette scène glaçante est représentée par l’artiste avec expressivité, dureté et crudité. Le désir de réalisme conduit le peintre à faire construire une réplique du radeau dans son atelier, et à réaliser des études préparatoires de cadavres. Le tableau, alors exposé au Salon, sème le trouble et divise le public. Certains en sont fascinés tandis que d’autres le rejettent avec dégoût. Théodore Géricault part l’exposer à Londres en 1820 où le tableau emporte l’adhésion de la critique. Par la représentation de ce fait divers dramatique comme sujet politique, le peintre marque avec une incontestable virtuosité un tournant dans l’histoire de l’art.
De retour à Paris en 1821, Théodore Géricault, de santé fragile, entame une série de portraits de malades mentaux. Le peintre, par sa fine observation, montre les tourments intérieurs et les troubles psychologiques des monomanes.
Théodore Géricault décède en 1824, à trente-deux ans.
Les œuvres de Théodore Géricault sur le marché de l‘art
Les peintures de Théodore Géricault restent très prisées sur le marché de l’art. Si son Portrait d’Alfred et Élisabeth Dedreux, huile sur toile peinte vers 1818, a atteint la somme record de 8 000 000 euros en 2009, des œuvres plus récentes se sont vendues à des prix relativement inférieurs.
En 2016, la peinture Léda et le Cygne, aux dimensions modestes, a été adjugée à 745 450 euros. Le Portrait du Naufragé, une tête d’étude pour son œuvre Le Radeau de la Méduse, a été vendu 447 000 euros en 2020 tandis que son étude pour un Cuirassier a été vendue au prix de 34 874 euros en 2022. Cette même année, Tullia fait écraser son père sous les roues de son char, une huile sur toile aux dimensions de 65 par 80,5 centimètres, a été vendue pour la somme de 30 000 euros.
Quant aux nombreux dessins de Théodore Géricault, ils sont également très recherchés. Une étude à la pierre noire pour Le Radeau de la Méduse a atteint 406 725 euros en 2013. L’année suivante, la gouache Vue de la colline de Montmartre est vendue au prix de 856 685 euros. Plus récemment, en 2022, Le Cheval du plâtrier est adjugé à 40 000 euros tandis que son étude à l’encre brune représentant un homme nu qui pleure la mort d’un autre est vendue 23 280 euros.
(Illus.) Théodore Géricault Le Radeau de la Méduse 1818
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