Estimation et cote de l'artiste Théophile Louis Deyrolle
Théophile Louis Deyrolle est un artiste français contemporain. Après avoir reçu un enseignement académique classique, il se rend dans le Finistère où il fonde l’École de Concarneau aux côtés d’Alfred Guillou.
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Formation et arrivée à Concarneau de Théophile Louis Deyrolle
Théophile Louis Deyrolle est un peintre, illustrateur et céramiste français, né le 16 décembre 1844 à Paris et décédé le 14 décembre 1923 à Concarneau. Après avoir étudié l’architecture, il entame sa formation d’artiste à l’École des Beaux-Arts de Paris dans les ateliers d’Alexandre Cabanel, peintre académique du Second Empire, et de William Bouguereau, peintre académique également. Durant ces années d’étude, Théophile Louis Deyrolle rencontre Alfred Guillou, peintre originaire de Concarneau.
En 1871, Théophile Louis Deyrolle se rend à Concarneau, dans le Finistère, et décide de devenir producteur d’huîtres. Dans la foulée, il rencontre et épouse Suzanne Guillou, la sœur de son ami Alfred. Devenu breton d’adoption, Théophile Louis Deyrolle se fait peu à peu une réputation de peintre sur le territoire. Il est alors considéré comme le fondateur de l’École de Concarneau, aux côtés de son beau-frère Alfred Guillou.
En parallèle, Théophile Louis Deyrolle réalise aussi des décors pour la faïencerie de Quimper : les plats, les assiettes ou les vases sont alors ornementés par des motifs japonisants. Pour la céramique, Théophile Louis Deyrolle favorise les sujets picturaux traitant de la vie portuaire. Pour le compte de plusieurs hôtels de la région, le peintre créé des panneaux décoratifs, des portraits, des paysages ainsi qu’une série de scènes pastorales en 1909.
Théophile Louis Deyrolle : fondateur de l’École de Concarneau
Durant sa formation à l’École des Beaux-Arts de Paris, Théophile Louis Deyrolle rencontre Alfred Guillou (1844-1926), un peintre originaire de Concarneau, ville située dans le Finistère en Bretagne. Devenu amis, les deux peintres décident de se rendre à Concarneau en 1871. La même année, Théophile Louis Deyrolle décide de s’installer à Concarneau, étant tombé immédiatement sous le charme de la région. A l’instar de Pont-Aven, Concarneau est une cité bretonne réputée pour attirer les artistes du monde entier à la fin du XIXe siècle. La vie portuaire, les fêtes et marchés locaux inspirent beaucoup les peintres de cette époque qui souhaitent découvrir des paysages nouveaux, conjuguant modernité et authenticité.
De nombreux artistes se rendent alors à Concarneau, située entre Quimper et Pont-Aven, et gravitent autour de Théophile Louis Deyrolle et Alfred Guillou. Les deux amis font progressivement de la cité bretonne un véritable centre artistique dynamique qui attire même des artistes internationaux comme Charles Fromuth ou Émile Benediktof Hirschfled. La tranquillité et l’aspect authentique du territoire permettent aux peintres de découvrir des paysages sauvages et les coutumes locales, empreintes d’un certain folklore et d’une ruralité, dont ils s’inspirent dans leurs toiles. Ces dernières mettent principalement en scène la vie portuaire, les marchés locaux ou la population bretonne, représentées par des pêcheurs, des lavandières ou des paysans en costumes traditionnels. Tout comme son ami Alfred Guillou, Théophile Louis Deyrolle adopte un style assez réaliste dans ses peintures. Les deux peintres sont alors considérés comme les fondateurs de l’École de Concarneau.
La cote des écoles bretonnes et de Théophile Louis Deyrolle
Aujourd’hui, les écoles bretonnes sont plébiscitées sur le marché de l’art. Bien que l’École de Pont-Aven – représentée par Lucien Simon ou Paul Gauguin – connaisse un attrait soutenu, celle de Concarneau bénéficie également d’une cote importante. Depuis plusieurs années, les résultats de ventes des peintures de ces écoles bretonnes aux enchères témoignent d’un engouement certain pour le régionalisme ; des artistes rencontrent un regain d’intérêt notable. Par exemple, les œuvres du peintre, décorateur et sculpteur Mathurin Meheut ont été redécouvertes dans les années 1970 : depuis, la cote de l’artiste a grimpé ces dernières années. Il est notamment connu et recherché dans les ventes aux enchères pour ses peintures représentant le port de Concarneau, comme le démontre l’adjudication de la gouache Les sardinières de Concarneau à 13 640 euros.
Les peintres des écoles bretonnes jouissent d’une véritable notoriété internationale ; les enchérisseurs sont fascinés par l’identité singulière de la Bretagne qui a su traverser les siècles. Les œuvres des peintres appartenant à ces écoles se distinguent par leur capacité à allier modernité et authenticité.
Faire estimer gratuitement une œuvre de Théophile Louis Deyrolle
Considéré comme l’un des fondateurs de l’École de Concarneau, les œuvres Théophile Louis Deyrolle connaissent une belle cote dans les ventes aux enchères. Bien que les peintures de l’artiste soient les plus recherchées, il est aussi possible d’y retrouver des céramiques décorées par ses soins.
Les peintures de Théophile Louis Deyrolle sont actuellement estimées entre 100 euros et 5 000 euros. En 2019, l’huile sur toile Le repas des chasseurs a été adjugée à 650 euros. Deux ans plus tôt, le prix d’adjudication de l’œuvre Le retour des chaloupes sardinières s’est élevé à 8 000 euros.
Après son arrivée à Concarneau, Théophile Louis Deyrolle a réalisé des décors pour les faïences de Quimper. Leur estimation moyenne varie entre 300 euros et 1 500 euros. Il arrive cependant que le prix de vente surpasse ces valeurs. En 2013, une assiette en faïence polychrome à décor d’une brindille fleurie, signé Théophile Louis Deyrolle, a été adjugée à 1 200 euros.
Les ventes aux enchères proposent également des faïences d’après Théophile Louis Deyrolle. Ces dernières sont estimées entre 200 euros et 1 000 euros. En 2019, un plat en faïence polychrome décoré au centre d’une scène de retour de marché, d’après Théophile Louis Deyrolle a trouvé acquéreur pour 270 euros. La même année, un plat rond de la faïencerie de Quimper à décor de la danse au puits, d’après Théophile Louis Deyrolle, a rencontré un vif succès et a été adjugé à 2 641 euros.
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(Illus.)
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