Estimation et cote de l'artiste Tom Wesselmann

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Tom Wesselmann, une jeunesse à Cincinnati entre psychologie et dessin humoristique

Tom Wesselmann est né en 1931 à Cincinnati dans l’Ohio (Etats-Unis). Le jeune Wesselmann étudie la psychologie à l’Université de Cincinnati, un cursus interrompu par deux années passées sous les drapeaux, entre 1953 et 1955. Dans sa brève vie de soldat, Tom Wesselmann se met à réaliser des caricatures de ses collègues. À son retour, Wesselmann se diplôme en psychologie, mais décide également de poursuivre des études de dessin, persuadé de pouvoir faire carrière dans le dessin humoristique. Le jeune Tom s’inscrit à l’Art Academy de sa ville natale, Cincinnati.

Tom Wesselmann à New-York : du dessin animé aux « still Iife » Pop Art

Une fois diplômé de l’Art Academy, Tom Wesselmann part tenter sa chance à New-York, où il est accepté à la Cooper Union School of Art and Architecture. Là, ce n’est pas le dessin humoristique mais le dessin animé qu’il découvre. Et comme bien d’autres artistes de sa génération, Tom Wesselmann commence sa carrière ainsi, travaillant pour les producteurs de dessins animés. Cependant, assez rapidement, Tom Wesselmann se lasse de ce travail et décide de se tourner vers la peinture et les beaux-arts au sens plus strict du terme ; nous sommes à la fin des années 1950. Tom Wesselmann appartient à la première génération du Pop Art américain, celle portée entre autres par Andy Warhol et Roy Lichtenstein. 

Dans ses débuts d’artiste libre, Wesselmann commence à imaginer des collages où les couleurs vives des publicités et des objets de consommation se mêlent pour refléter les nouveaux horizons de l’Amérique, baignée dans le monde de la consommation à grande échelle. Comme Robert Rauschenberg, mais dans une version plus colorée, Wesselmann utilise la publicité contemporaine qu’il trouve dans les magazines et les affiches (whisky, toasts, sodas, riz…) les découpe et recompose les moments de la vie marqués par les grandes marques qui rythment désormais le quotidien des américains dans des natures mortes (« still life ») reconnaissables entre toutes : petit déjeuner, natures mortes montrant un dîner typiquement (et ironiquement) américain – viande et whisky – etc.

Tom Wesselmann, père des « still life » les plus iconiques du Pop Art

Tom Wesselmann a trouvé sa voie, celle des natures mortes (still Life), dérivées des oeuvres classiques de la peinture, ou bien de celles Norman Rockwell et des grands artistes américains, et revues selon les codifications chères au Pop Art ; à partir de cela, Tom Wesselmann va diversifier son travail. À ses débuts dans le collage Pop succède une autre phase, durant laquelle l’artiste ne colle plus mais moule les objets de consommation dans des matières plastiques et les laque pour les coller sur ses fonds colorés et ainsi animer ses oeuvres de relief, tout en dénonçant l’impact massif du plastique sur l’esthétique nouvelle de la publicité et sur le quotidien des américains. On y voit par exemple des cuisines où les bouteilles de sodas, frigo et autres objets du quotidien font figure de personnages principaux, collés sur le fond d’une cuisine à la table envahie par les juxtapositions de publicités.

Tom Wesselmann, le Pop Art focalisé sur la femme : les Great American Nudes

En 1961 a lieu la première exposition personnelle de Tom Wesselmann à la galerie Tanager. Cette année-là, l’artiste initie sa série des « Great American Nudes » les grands nus américains, censés incarner la femme « glamour » américaine, celle des publicités et des films, ici stylisée par des cernes affirmés et simplifiés, et dans des couleurs Pop très vives. Cette silhouette érotisée de la femme parfaite version Pop Art, à la physionomie voisine des héroïnes de Roy Lichtenstein (tirées des comics), est insérée par l’artiste sur des fonds publicitaires, déjà mis en oeuvres dans ses précédentes séries. En 1963, Wesselmann participe à l’exposition Pop Art « Pop goes East » organisée par le Contemporary Arts Museum de Houston, mais surtout, à celle titrée « The Americans : 1963 », organisée par le MoMA de New-York : enfin exposé auprès des artistes du Pop Art les plus célébrés, comme Andy Warhol et Roy Lichtenstein, Tom Wesselmann trouve la visibilité et la reconnaissance, un succès qui perdure jusqu’à aujourd’hui. En 1965, c’est au Whitney Museum qu’il prend part à l’exposition « Young America 1965 ». 

La renommée de l’artiste est au plus haut. Dans les expositions auxquelles Tom Wesselmann est convié, on peut voir ses natures mortes et ses nus, ses deux séries phares, deux genres académiques issus du monde ancien de la peinture, et revus dans le travail de Wesselmann à l’heure de la Pop Culture. Travaillant beaucoup sur le collage, à l’instar d’Henri Matisse, Tom Wesselmann n’hésite pas certains clins d’oeil au père du Fauvisme, intégrant quelquefois des motifs du grand maître de l’avant-garde française. Plus tard ce sera à Mondrian que Wesselmann rendra hommage, faisant percevoir cette continuité dans l’art à laquelle il appartient malgré son caractère novateur. Comme dans les natures mortes, dans le nu, une fois encore, Tom Wesselmann se diversifie : il réalisera des Great American Nudes en plastique, ou en métal (« metal works »), sans négliger pour autant le traitement plus traditionnel, se tournant de plus en plus vers le medium de l’estampe. 

Tom Wesselmann, les années 80 et le Pop Art appliqué à l’estampe

On le sait notamment grâce à Andy Warhol, maître en la matière, la sérigraphie et plus généralement le monde de la reproductibilité de l’oeuvre d’art est un phénomène grandissant dans les années 1960-70, à l’heure de l’évolution fulgurante de l’industrie qui permet la démultiplication et la démocratisation des biens grâce à la réduction des coûts de production. Le Pop Art a pour objectif de refléter l’ère contemporaine de la société de consommation : ses modes de production en font partie. Ainsi, l’estampe, qui permet d’éditer à de multiples reprises la même oeuvre, est prisée des artistes Pop. Tom Wesselmann commence à se soucier de ce medium dans les années 1960, utilisant des techniques dites traditionnelles, dont la lithographie. Puis, dans les années 1980, Wesselmann se dédie de plus en plus à l’estampe, par le biais de la lithographie, donc, mais aussi de la sérigraphie.

Ces deux techniques respectent les coloris vifs des images de Wesselmann, surtout la sérigraphie qui assure la brillance laquée des oeuvres. En 1980, le Solomon R. Guggenheim Museum de New-York organise la première rétrospective du travail de l’artiste, sobrement intitulée « Tom Wesselmann ». Cette consécration vient confirmer le statut de Wesselmann comme artiste majeur du XXe siècle. À partir de là, on ne compte plus les expositions en galerie et en musée qui ont célébré le travail de l’artiste. Même à titre posthume, son oeuvre suscite encore de nombreux événements, comme en 2018-2019 à Monaco, où « Tom Wesselmann, la promesse du bonheur » a été réalisée à la Villa Paloma. Tom Wesselmann est décédé en 2004. Il est considéré comme l’un des pères du Pop Art.

Faire estimer gratuitement une oeuvre de Tom Wesselmann

Le record d’enchères pour une oeuvre de Tom Wesselmann a été atteint en 2008 à New-York pour une installation (huile sur toile, acrylique sur carton, radiateur contrecollé) de 1963 de plus de deux mètres de long et un mètre de large, où figure un nu dans un habitat typique de la société de consommation américaine, animé par un vrai radiateur en fonte. Cette oeuvre hors-norme a été adjugée pour plus de 6 millions d’euros hors frais. De nombreuses oeuvres de Wesselmann ont dépassé le million d’euros d’enchères ces vingt dernières années, le plus souvent des « Great Nudes », comme c’est le cas pour le record de 2008, mais aussi quelques « still Life » (natures mortes). Ses estampes connaissent également un beau succès auprès des collectionneurs. 

Les sérigraphies en couleurs de Tom Wesselmann peuvent atteindre jusqu’à environ 90 000 euros, bien qu’elles soient plus généralement inscrites dans une fourchette d’estimation allant de quelques milliers d’euros jusqu’à 50 000 euros. Tout dépend du tirage, de la date de réalisation, et du sujet. Vous souhaitez faire expertiser une oeuvre de Tom Wesselmann et recevoir son estimation. Faites estimer une oeuvre de Tom Wesselmann, et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit, et totalement confidentiel.  

(Illus.) Tom Wesselmann

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