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Estimation et cote de l'artiste Foujita
Tsuguharu Fujita (Tokyo, 1886 – Zurich, 1968), aussi connu sous le simple patronyme de Foujita, ou, après sa conversion au catholicisme, sous son nom français de Léonard Foujita, est un peintre, dessinateur, illustrateur (mais aussi photographe, céramiste, cinéaste et styliste) franco-japonais.

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Les débuts de Foujita et l’arrivée à Paris
Tsuguharu Fujita est le fils cadet d’un général de l’armée impériale japonaise : choyé dans sa jeunesse, il reçoit une éducation soignée, où le français et la culture européenne ont une part plus large qu’il n’était d’usage au Japon.
Ayant obtenu son diplôme de peinture (occidentale) aux Beaux-Arts de Tokyo en 1910, il s’embarque pour Paris trois ans plus tard.
Ses débuts parisiens vont être des plus rapides. Bien que Foujita hésite d’abord entre la danse et la peinture, la rencontre avec Picasso (le lendemain de son arrivée !), celles de Soutine et Modigliani le font pencher vers la seconde.
En 1917, Foujita s’installe dans un atelier du XIV° arrondissement et, la même année, expose cent-dix aquarelles chez George Chéron. Il a d’ores et déjà élaboré un style personnel, qualifié de mi-oriental, mi-gothique, salué par Picasso et caractérisé par un trait fluide courant sur un fond de couleur claire.
Cette première exposition triomphale amène Foujita à prendre aussitôt une place non négligeable au sein de ce que l’on a qualifié d’ « École de Paris », appellation fourre-tout faisant davantage référence à une époque qu’à un style, où se côtoient entre autres Derain, Soutine, Modigliani, Vlaminck, Léger et Matisse.
Foujita, star des années folles
Après deux ou trois expositions (notamment une vente rémunératrice au Salon d’automne 1922), Foujita devient l’un des peintres les plus demandés des années folles. Il modernise son atelier, fait appel à de célèbres modèles (dont la scandaleuse Kiki de Montparnasse), se voit exposé en Allemagne, aux États-Unis, au Japon.
Un voyage en Italie en 1921, qui lui rend familier les peintres de la Renaissance italienne – notamment, les fresques de Michel-Ange -, amène Foujita à modifier son trait, désormais moins désincarné, à représenter des corps aux formes plus opulentes (Nu couché à la toile de Jouy, 1922).
Foujita multiplie les études anatomiques et les croquis au fusain, qu’il reproduit ensuite de façon apparemment spontanée sur des fonds unis (ivoires, noirs, dorés), ressortissant à la tradition japonaise.
Égérie des fêtes de Montparnasse, Foujita est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1925 et gagne énormément d’argent. Ses portraits finement ouvragés, ses images de chats rappelant les estampes japonaises ou ses précieuses miniatures raniment la vogue orientale en Occident.
Un rigoureux redressement fiscal, en 1928, va mettre un terme à cette première ascension : Foujita vend ses biens et quitte temporairement Paris.
La guerre : Foujita de retour au Japon
Entre 1931 et 1933, Foujita effectue une tournée triomphale en Amérique du Sud. Durant les années suivantes, ses pérégrinations l’amènent à se transporter de la France à la Chine, puis finalement à revenir au japon lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale.
Patriote convaincu, Foujita produit alors des œuvres de propagande destinées à mettre en valeur l’héroïsme japonais et la cause impériale, sans cependant dissimuler les horreurs des conflits – rejoignant en esprit, si ce n’est en apparence, certaines productions d’Otto Dix.
Habile diplomate, Foujita parvient cependant, après la défaite du Japon, à se concilier les bonnes grâces des attachés américains, notamment en aidant les vainqueurs désireux d’acquérir des peintures orientales au profit des collections américaines. Foujita ne se fait d’ailleurs pas faute de placer ses propres créations.
Après avoir attendu trois ans un visa, Foujita, protégé par le général MacArthur, part pour New York en 1949 : dans ce nouveau temple de l’art, il créée et expose à nouveau avec succès.
Les années mystiques de Foujita
Néanmoins, en 1950, il retrouve ses premières amours : Paris et le quartier Montparnasse. Il renoue avec ses anciens marchands, mène désormais une vie plus retirée, calme et laborieuse.
Les peintures de sa dernière période possèdent un caractère à la fois allégorique et décoratif, proche des illustrations de Francisque Poulbot (Un bistrot à Saint-Germain-des-Prés, 1958).
Il se convertit au catholicisme en 1955 et obtient la nationalité française en 1959 : il se fait désormais appeler Léonard Foujita, en référence à Léonard de Vinci, bien sûr, mais aussi à Léonard Kimura, l’un des premiers martyrs du Japon.
Car les ultimes années de Foujita sont marquées par un tournant mystique : sa dernière entreprise consistera à faire construire et à décorer de fresques une chapelle à Reims, la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix, achevée en 1966 et désormais baptisée Chapelle Foujita. C’est entre les murs de cet édifice que reposent aujourd’hui les restes de Foujita, décédé d’un cancer à Zurich, en 1968.
Foujita et le marché de l’art
Dessinateur doué, inventif illustrateur (entre autres de Claudel, Apollinaire, Tagore, Louÿs), artisan inspiré d’une fusion des techniques orientale et des expérimentations des années folles, dont il n’a pas épousé, cependant, les hypothèses les plus radicales (expressionnisme, cubisme, abstraction), Foujita est prisé du marché de l’art, où certains de ses tableaux ont atteint des sommes colossales (4 millions d’euros pour Jeune-fille dans le parc en 1990).
Si la plupart des pièces disponibles sont de formats plus modestes, on peut espérer tirer jusqu’à 350 000€ d’une huile, 40 000€ d’une aquarelle (en 2022, Voilier à Collioure à atteint les 48 000€), entre 500 et 1000€ d’une lithographie et autour de 400€ pour un dessin ou une petite estampe.
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(Illus.)
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