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Estimation et cote de l'artiste Valentine Schlegel

Valentine Schlegel (1925-2021) est une sculptrice et céramiste française. Elle est notamment célèbre pour ses cheminées-paysages de plâtre. Valentine Schlegel est une poétesse du quotidien.

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Valentine Schlegel, artiste pluridisciplinaire

Valentine Schlegel grandit à Sète, au sein d’une famille d’artisans. Son grand-père est ébéniste et son père est dirigeant d’un atelier de restauration de mobilier. Ses deux sœurs aînées, Andrée et Suzanne, sont respectivement artiste et photographe. Durant son adolescence, elle se lie d’amitié à une voisine venue de Belgique en 1940 à cause de la guerre : Agnès Varda. Les deux artistes restent proches toute leur vie. En 1942, Valentine Schlegel entre à l’école des beaux-arts de Montpellier. Elle y étudie le dessin et la peinture. À partir de 1947, elle travaille avec son beau-frère, Jean Vilar, sur le festival d’Avignon. Pendant quatre ans, elle y est très polyvalente. Valentine Schlegel est accessoiriste, costumière, souffleuse, etc. En 1951, elle est responsable de la régie générale du festival. En parallèle, elle fabrique aussi des santons à l’effigie des personnages des pièces de théâtre. En 1954, son amie Agnès Varda fait appel à elle en tant que directrice artistique de son premier long métrage La Pointe courte. L’année suivante, elle réalise le décor de la pièce de théâtre L’Histoire de Tobie et de Sara, à la demande de Paul Claudel. Valentine Schlegel se montre douée dans plusieurs disciplines artistiques. Elle découvre aussi la céramique qui devient son activité principale pour un temps.

Valentine Schlegel et la céramique

En 1945, Valentine Schlegel monte à Paris rejoindre son amie Frédérique Bourguet. Elles se sont rencontrées aux Beaux-Arts de Montpellier. Là, Valentine Schlegel découvre auprès d’elle la sculpture et la céramique. Elles décident de partager ensemble un atelier, rue Vavin. Elles puisent leur inspiration dans les céramiques antiques méditerranéennes. Elles travaillent ainsi sur le modelage d’objets utilitaires jusqu’en 1951. Valentine Schlegel change ensuite d’atelier. De 1951 à 1957, elle s’installe rue Daguerre puis à partir de 1957, rue Bezout. Elle explore la céramique avec sa sœur, Andrée Vilar. Elle s’intéresse bientôt au plâtre également. C’est dans l’aménagement de son atelier qu’elle expérimente de nouveaux matériaux et qu’elle s’intéresse aux possibilités qu’offre le plâtre. À partir de 1954 et jusqu’aux années 1960, Valentine Schlegel produit une importante série de vases en céramique. Elle travaille la technique du montage au colombin ou encore la faïence chamottée. Valentine Schlegel s’intéresse aussi au modelage portugais. Ses œuvres sont exposées en 1955, à la galerie La Roue puis en en 1956 à La Demeure. Agnès Varda et Anne Gaillard photographient le travail de céramiste de Valentine Schlegel, notamment les compositions végétales de ses vases. Sa série de vases fleuris Germe, présente des contours amples, sinueux, une alternance de pleins et de vides et une connotation érotique. Elle les recouvre ensuite d’émail. Sa palette comprend du parme, du bleu nuit, du vert amande et du blanc. Valentine Schlegel conçoit des vases biomorphiques. Fin 2020, elle est exposée à la galerie parisienne Nathalie Obadia : « Valentine Schlegel par Agnès Varda ». Valentine Schlegel partage sa vie entre Paris et Sète. Quand elle redescend dans son sud natal, elle explore d’autres matières. Elle aime notamment le cuir et le bois dont elle fabrique des objets du quotidien. Elle réalise par exemple une porte toute de cuir pour son atelier, en 1978. À Paris, elle vit aussi de l’enseignement. En 1956, elle transmet son savoir au lycée de Sèvres. De 1958 à 1987, elle enseigne au Musée des Arts décoratifs. Elle y a en effet fondé le pôle modelage aux ateliers pour les moins de 13 ans. L’endroit lui permet aussi d’exposer son travail. Et en 1966, Agnès Varda produit un reportage sur l’activité dans ces ateliers : Les Enfants du musée. Parmi ses élèves, Jacques Grande devient un célèbre décorateur et architecte d’intérieur.

Valentine Schlegel et la sculpture

Un jour, Valentine Schlegel offre des céramiques de sa création à des amis. Hélas, elle s’aperçoit qu’elle ne peut les mettre en valeur dans leur maison. Il manque une place de choix. C’est alors que Valentine Schlegel réfléchit à l’élaboration de cheminée servant de vitrine aux objets d’art. Elle construit ainsi une centaine de cheminées in situ de 1959 à 2002. C’est une nouvelle aventure dans laquelle elle se concentre sur le travail du staff, à base de plâtre. Elle travaille en collaboration son assistant Frédéric Sichel-Dulong. C’est une production à destination de particuliers dont certains grands noms. Par exemple, Valentine Schlegel réalise une telle cheminée pour Jeanne Moreau. La forme est libre, Valentine Schlegel s’affranchit des codes. Elle donne à ces cheminées des allures de voiles de bateau, tout en courbe. Elle les agrémente d’étagères, d’alcôves, de bancs, etc. Ce sont des « sculptures à vivre ». Il s’agit d’un tout qui s’intègre harmonieusement au reste du logement. 

Elle prolonge ainsi les murs et les plafonds et leur donne dynamisme et vitalité. Les angles droits sont arrondis et des jeux de lumière se déploient au cours de la journée. C’est une œuvre de contemplation à laquelle s’ajoute encore le feu comme élément de rêverie. Valentine Schlegel reproduit l’illusion d’une grotte archaïque. Elle crée un espace continu chaleureux, doux et réconfortant. Valentine Schlegel décline aussi son invention en quelques barbecues. En 1965, elle réalise des modèles destinés à l’exposition du Salon des arts ménagers, ainsi que pour un magasin de meubles. C’est le succès pour Valentine Schlegel. L’architecte Alain Pati lui demande d’ailleurs de réaliser le plafond et les boiseries d’un hall d’immeuble à Courbevoie. En 1976, elle achète une maison avec sa compagne, Yvonne Brunhammer, conservatrice au musée des Arts décoratifs. 

Son lieu de vie est à la fois son atelier, sa vitrine d’exposition et sa boutique pour ses créations. En 2014, à l’occasion du défilé de mode printemps-été de Dior, le créateur Raf Simmons s’inspire de Valentine Schlegel pour son décor. Ces cheminées de plâtre deviennent la signature de Valentine Schlegel. Mais elle conserve sa curiosité et elle n’abandonne aucun autre art. En 1984, elle réalise une statue en bronze pour le théâtre national de Chaillot à Paris. Il s’agit d’un hommage à son beau-frère Jean Vilar, qui l’avait faite débuter à ses côtés. Elle lui dédie aussi un buste en terre cuite pour le musée Paul Valéry de Sète. Valentine Schlegel disparaît en 2021, à l’âge de 96 ans.

Faire estimer gratuitement une œuvre de Valentine Schlegel

Avant la construction de ses cheminées en plâtre, Valentine Schlegel concevait des maquettes miniatures. En 2022, celles-ci se vendent entre 2000€ et 10.000€. On trouve actuellement sur le marché des céramiques de Valentine Schlegel et d’autres de ses objets artistiques du quotidien. Les prix peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.Le 30 juin 2022, des Chenets à tête pour cheminée, 1968, en bronze doré poli, fer forgé, 24 x 37 x 13 cm, se sont vendus à 68.000€, à Paris. Le 10 juin 2015, un Vase nommé « L’oiseau blanc », 1957, en céramique émaillée, 49,5 cm, signé et daté, s’est vendu à 48.752€, aux États-Unis. 

Le 30 juin 2022, une Table de salle à manger à plateau rectangulaire, 1963, en céramique (carreaux en terre chamottée émaillée), bois teinté noir, pièce unique, 72,5 x 109,5 x 60,5 cm, s’est vendue à 42.000€, à Paris. Le 17 décembre 2013, un Vase en céramique (terre façonnée au colombier, émaillée), 51 cm, signé, s’est vendu à 26.000€, à Paris. Le 17 décembre 2014, un Candélabre, c. 1954, en céramique et faïence émaillée, 38,7 cm, inscription « V. Schlegel », s’est vendu à 25.715€, aux États-Unis. Le 30 juin 2022, une Sculpture en bois rouge arraché de forme libre, c. 1960, diamètre 95 cm, s’est vendue à 22.000€, à Paris. Le 30 juin 2022, une Lampe « Maison » de forme libre, 1986, en plâtre patiné teinté rouge, fragments de verres polychromes, pièce unique, 47 x 34 cm, s’est vendue à 20.000€, à Paris.

(Illus.) Valentine Schlegel

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