Estimation et cote de l'artiste Georges Valmier

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Georges Valmier : Un début à retardement dans le Paris des avant-gardes

 Né à Angoulême en 1885, Georges Valmier grandit à Paris, où son père chef d’orchestre et sa mère l’élèvent dans le quartier de Montmartre. Le chant sera l’une de ses passions, héritée de son environnement familial baigné de musique. Mais ce n’est pas cet art qui remportera la palme dans la vie de Valmier, c’est bien la peinture.  

Si Georges Valmier est très tôt tenté par les arts graphiques, ce n’est qu’en 1905, alors qu’il rentre de son service militaire, qu’il se lance pleinement dans sa vocation de peintre. Il réalise notamment les portraits des membres de sa famille, influencé par le post-impressionnisme encore vivace à Montmartre, et quelque peu aussi par les avant-gardes qui y naissent. En 1906, il s’inscrit à l’académie Humbert afin de se perfectionner. Déjà, il ne laisse pas indifférent ; le directeur le remarque et l’encourage à entrer aux Beaux-Arts. 

Georges Valmier : Le choc Cézanne

Le choc a lieu pour Georges Valmier en 1907 au Salon d’automne. D’autres artistes assimilés au cubisme, tels qu’André Lhote, connaîtront exactement le même sursaut de jeunesse : la rétrospective Cézanne. Ce grand maître qui vient à peine de mourir est l’un des précurseurs du cubisme. Sa géométrisation de la nature est une révélation pour tous les artistes de la génération de Valmier. Recommandé par Ferdinand Humbert, le directeur de l’Académie qu’il fréquentait, cette même année Valmier entre aux Beaux-Arts, dans l’atelier de Luc-Olivier Merson. Il y étudiera dans un style encore teinté d’académisme, à tel point qu’au bout de deux ans, Valmier décidera de changer de voie et de se lancer seul dans une quête parallèle au cubisme. 

Georges Valmier vers le cubisme

C’est alors que Georges Valmier suit sa passion pour Cézanne, découvert en 1907. Il cherche, il modifie son style : il exécute de nombreux portraits, natures mortes paysages en simplifiant les traits de la nature et en géométrisant, comme son maître spirituel. Ainsi, en parallèle du tout nouveau mouvement créé par Georges Braque et Pablo Picasso, le jeune Valmier travaille seul au même renouveau de l’art ouvert par Cézanne et qui anime les cubistes. 

Il faut attendre 1913 pour que Georges Valmier expose pour la première fois au Salon des Indépendants. L’année suivante, où il propose de nouvelles oeuvres toujours dans la lignée cubiste de Cézanne, le poète André Salmon remarque son travaille, qui se situe selon lui dans le « post-cubisme », c’est-à dire le cubisme revu par les jeunes artistes tels que Metzinger, Picabia ou Delaunay. Cette appartenance au post-cubisme va se renforcer durant la guerre, car à Toul où il est infirmer, Georges Valmier rencontre Albert Gleizes, l’un des membres fondateurs de la Section d’Or, créée en 1912 autour de Jacques Villon. Ce groupe, dit également « groupe de Puteaux » est formé de jeunes artistes, tels que Fernand Léger ou Jean Metzinger, qui s’inscrivent dans le cubisme de Braque et Picasso tout en souhaitant que leur figuration reste lisible, ce qui ne sera pas le cas de Valmier, qui préférera l’abstraction. Il faut ajouter à cette notion celle de la couleur, qui leur vient du fauvisme et, si l’on remonte plus loin encore, de Gauguin. Alliant aux aplats de couleur pure la géométrisation des formes, ces artistes se dégagent du cubisme monochromatique de Braque et Picasso pour laisser éclore leur propre voix. Par certains aspects, le travail de Valmier s’en rapproche, surtout dans les choix stylistiques et expressifs de la géométrie et de la couleur.  

Une fin de carrière brillante pour Georges Valmier

Ses amis de la Section d’Or, et notamment Albert Gleizes, organisent en 1919 la rencontre entre Léonce Rosenberg, directeur de la galerie L’Effort Moderne, et Georges Valmier. Le galeriste prend le peintre cubiste sous son aile, et lui offre un contrat qui l’éloigne des problèmes financiers. Libéré de cet aspect matériel, la peinture de Georges Valmier connaît un renouveau : après les couleurs ternes de la guerre, sa palette s’illumine, et les aplats fauves envahissent la toile, débordent, et tendent déjà vers l’abstraction. Abstraction ne veut pas dire improvisation ; dès cette époque, Valmier réalise plusieurs gouaches préparatoires pour chaque oeuvre. En 1921, Léonce Rosenberg offre à Georges Valmier sa première exposition personnelle. Dès lors, il ne cesse d’exposer en Europe, et même aux Etats-Unis. Il écrit aussi, dans le Bulletin de l’Effort Moderne, la galerie de Léonce Rosenberg à qui il restera lié jusqu’au terme de sa vie. 

Georges Valmier, un chemin irrésistible vers l’abstrait : les années Abstraction-Création

Avec les années et le succès, Georges Valmier ose innover. Dès l’année 1921, il franchit le pas et parmi ses oeuvres cubistes on trouve des oeuvres abstraites, assumées comme telles. En parallèle de ce travail il réalise de nombreux costumes pour le théâtre et l’opéra, et même des projets pour les arts décoratifs. En 1930 il publie un ensemble de planches de motifs décoratifs qui s’apparentent à l’art abstrait. 

L’abstraction l’attire irrésistiblement, et après une période de retour à la figuration, proche des puristes et des futuristes italiens, il participe activement au comité directeur d’Abstraction-Création, mouvement novateur de l’époque, aux côtés d’Albert Gleizes, Jean Arp, Jean Hélion, Georges Vantongerloo ou encore František Kupka. Jusqu’à la dissolution du groupe, en 1936, il créée des oeuvres abstraites guidées par les formes circulaires et sinusoïdales.  

En 1937 pour l’Exposition Universelle, il doit exposer trois oeuvres monumentales pour le cinéma du Palais des Chemins de fer. Mais il meurt cette même année, en mars, sans voir l’installation. 

L’estimation des oeuvres de Georges Valmier

Les oeuvres cubistes de Georges Valmier peuvent atteindre, pour les plus belles toiles (des années 1920) près de 500 000 euros en vente aux enchères, et pour les moins prisées – les plus petites, moins bien datées etc… – jusqu’à 13 000 euros. Ses dessins, plus fréquents sur le marché, conçus comme des oeuvres abouties, peuvent atteindre les 30 000 euros. Cependant ils sont en général estimés dans une fourchette allant de 7 000 à 15 000 euros, ses gouaches figuratives des années puristes et les gouaches d’arts décoratifs ne dépassant pas les quelques milliers d’euros. 

(Illus.) Georges Valmier, geometric still life I, 1919, Kröller-Müller Museum

 

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