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Estimation et cote de l'artiste Victor Vasarely
Victor Vasarely (1906-1997), artiste français né Hongrois, est considéré comme le pionnier de l’Op Art, bien qu’il ne soit pas affilié formellement au mouvement. Peintre et décorateur virtuose, il a fortement marqué la scène artistique dès son arrivée en France en 1930.
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Les œuvres figuratives de Victor Vasarely
Victor Vasarely débute sa carrière comme artiste figuratif. Il étudie brièvement la médecine à l’université de Budapest (1927) avant de s’inscrire à l’Académie Mühely, surnommée le « Bauhaus hongrois ». De 1928 à 1929, Victor Vasarely y étudie le graphisme et le design auprès d’Alexander Bortnyik, et se spécialise dans les techniques publicitaires. Son esthétique est alors très influencée par celle de Josef Albers et László Moholy-Nagy.
Victor Vasarely remporte un premier succès en Hongrie, mais déménage à Paris dès 1930. Il travaille pour le compte de l’entreprise Devambez, et se spécialise alors dans la publicité pharmaceutique. Les créations personnelles de Victor Vasarely sont difficiles à distinguer de ses publicités à cette période.
L’artiste s’intéresse d’ores et déjà aux déformations axonométriques, et centre ses séries Zèbres, Harlequins et Martiens sur la distorsion des lignes et des formes. Victor Vasarely conserve un langage géométrique issu du Bauhaus, mais propose des œuvres illusionnistes. Il puise alors inspiration dans l’œuvre de Kasimir Malevitch, Piet Mondrian, Sophie Taueber-Arp, Auguste Herbin, Robert Delaunay et Fernand Léger.
À cette période, Victor Vasarely fait également des expériences en volume, superposant des feuilles de cellophane pour créer des effets de profondeur.
Le peintre se rapproche progressivement de l’abstraction géométrique, mais continue à réaliser des œuvres figuratives jusqu’en 1947.
Le plasticisme
A l’issue de la Seconde guerre mondiale, Victor Vasarely adopte le plasticisme pour défendre l’abstraction géométrique. L’artiste s’inspire de l’art de Piet Mondrian, dénotant sur la scène parisienne dominée par le tachisme.
Victor Vasarely passe à l’Abstraction en réalisant des séries inspirées par l’environnement naturel. Les séries consacrées à Belle-Île en Bretagne (1947-1954) et aux Cristaux et Gordes (1948-1960) montrent son processus de synthétisation des formes. Ainsi, les coquillages et vagues se transforment progressivement en ellipses, et les maisons sont signifiées par des cubes.
Victor Vasarely ajoute un effet dynamique à ses représentations. Il crée des effets illusionnistes pour transformer les structures stables adoptées par les maîtres de la première moitié du XXème siècle. Ainsi, dans sa série Hommage à Malevitch (1952-1958), il donne du mouvement au carré noir sur fond blanc en le faisant pivoter sur son axe.
Dans les années 1950, Victor Vasarely initie également une réflexion sur l’art de la photographie. Avec sa série Photographisme et naissance, il cherche à montrer la structure du réel dans une économie de moyens. L’artiste restreint alors sa palette au noir et blanc.
Victor Vasarely accentue la géométrisation des formes jusqu’en 1955, avant de conclure que la peinture a atteint ses limites. Pour correspondre à la modernité du monde, il faut expérimenter des formes et couleurs nouvelles, et scientifiques.
La période cinétique
En quête de nouvelles formes à expérimenter, Victor Vasarely débute sa période cinétique en 1955.
Cette année-là, il publie le Manifeste jaune qui définit et fonde l’art cinétique. L’artiste propose un art optique fondé sur des principes scientifiques rigoureux, dont il présente des exemples à l’exposition Le Mouvement à la galerie Denise René en 1955.
À partir de 1955, Victor Vasarely élabore un alphabet plastique, limité à quelques formes géométriques élémentaires (carré, cercle, rectangle, triangle, ovale), et soumis à des distorsions par les dégradés de couleurs. La gamme chromatique est limitée à 6 teintes jusqu’en 1965, date à laquelle il propose un nuancier de coloris intermédiaires. La régularité de la disposition des formes encourage les effets optiques. En témoigne la série Folklore planétaire (1960-1964), dont chaque unité géométrique est composée de différentes formes et couleurs, et disposée sur une grille.
La réalisation des toiles est rendue possible par ses études préparatoires, documents graphiques sur lesquels il imagine ses compositions, indiquant les formes par des lettres et les couleurs par des chiffres.
Victor Vasarely rencontre un grand succès populaire dans les années 1960-1970. Les compositions de l’artiste, qui continue son activité de graphiste et décorateur, sont omniprésentes dans la vie quotidienne des Français. Il dessine le logo de Renault, les décors de l’émission de télévision de Jean-Christophe Averty, les couvertures de collection Tel chez Gallimard, ou encore la pochette de l’album Space Oddity (1969) de David Bowie.
L’exposition que lui consacre le museo naccional de Bellas Artes de Buenos Aires permet une large diffusion de son esthétique en Amérique du Sud, et incite un certain nombre d’artistes à venir le rejoindre à Paris.
La cote des œuvres de Victor Vasarely
La cote des œuvres de Victor Vasarey est révélatrice de l’intérêt des collectionneurs les années 1960-1970, période à laquelle son esthétique était omniprésente dans la vie quotidienne. Après avoir drastiquement chuté dans les années 1990, la cote de ses œuvres connaît un regain d’intérêt depuis 2007, encouragé par l’exposition tenue au Centre Pompidou en 2019.
L’intérêt des collectionneurs porte avant tout sur les œuvres antérieures aux années 1980, date à partir de laquelle Victor Vasarely fait réaliser des toiles par ses assistants. Sa pratique du multiple rend malaisée la datation des œuvres et l’identification de l’original. Pour cette raison, la cote des œuvres de Victor Vasarely ne reflète pas l’influence qu’il a exercé sur l’art de la seconde moitié du XXème siècle.
Une estampe peut être acquise pour 100 à 500 €. Quant aux peintures, elles sont généralement adjugées pour 10 000 à 100 000 €, mais les enchères hautes peuvent atteindre les 500 000 €. Le record des ventes est détenu par Altaï III (1955/58), toile adjugée à Londres en 2010 pour 535 236 € (470 000 £).
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