Estimation et cote de l'artiste Zhu Da

La cote du calligraphe chinois excentrique et de ses paysages poétiques. Zhu Da, aussi connu sous le nom de Ba Da Shan Ren, est un artiste calligraphe chinois du XVIIe siècle à la biographie encore obscure. Découvrez le parcours du calligraphe oriental marginal Zhu Da, surnommé Badashan Ren. Besoin d’une expertise concernant Zhu Da, alias Badashan Ren ? Contactez l’équipe d’Estimonobjet !

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Zhu Da, alias Badashan Ren : un fils de la dynastie Ming devenu moine bouddhiste

Zhu Da est né en 1625 en Chine, à Nanchang (province de Jiangxi), dans la famille de l’un des fils de Zhu Yuanzhang, le fondateur de la dynastie Ming. Son surnom religieux, Bada Shanren, signifie « l’homme des huit grandes montagnes ». Zhu Da l’adopte en 1684, et il est aujourd’hui mieux connu sous ce nom que sous le nom de Zhu Da.  Le jeune Zhu Da évolue dans un milieu favorisé et érudit. Son grand-père, Zhu Duozheng, était peintre, calligraphe et poète, tout comme Zhu Moujin, le père de Zhu Da. Le jeune Zhu Da est très rapidement attiré par les disciplines artistiques qu’on ne manque pas de lui enseigner dans le cadre familial. Si le foyer préserve le jeune homme, dehors, la révolte gronde ; le pouvoir est menacé depuis le tournant du siècle, mais la chute s’accélère pour le parti de la famille de Zhu Da. 

En 1644, le dernier empereur de la dynastie Ming, Chongzhen, se suicide, alors que le pouvoir est usurpé par les Mandchous, qui vont instaurer leur propre dynastie, la dynastie Qing. Zhu Da a dix-huit ans lors de la déroute des siens, un épisode funeste qui le marque à jamais, contrairement à Shi Tao, son plus jeune parent. En effet, alors que le jeune et brillant Zhu Da se destinait à une carrière officielle de haut fonctionnaire, tous ses espoirs se brisent lorsque le trône est définitivement renversé. En 1648, comme de nombreux opposants au nouveau régime en place, Zhu Da devient moine bouddhiste dans un monastère non loin de sa ville natale. Sous le nom de Chuanqi, Zhu Da commence à réaliser des oeuvres au monastère. 

On a connaissance de feuillets ornés au pinceau par Zhu Da où figurent des légumes et des fleurs, un registre floral traité par un pinceau encore incertain, qu’il continuera de travailler dans son oeuvre de maturité aux traits plus affirmés. Après une dizaine d’années passée dans son monastère, Zhu Da se serait marié afin d’avoir des enfants, rompant ainsi ses voeux, et quittant le lieu sacré pour reprendre une vie ancrée dans son temps.

Zhu Da, alias Badashan Ren : entre activisme politique et calligraphie

Pour autant, Zhu Da ne renie pas son lien au métaphysique. En 1661, il fonde un monastère taoïste, une obédience vers laquelle il se serait tourné dans ces années-là. Le monastère connu sous le nom de Qinyung Pu est situé près de sa ville natale, Nanchang. Zhu Da (alors nommé Zhu Daolang) le gère pendant plus de vingt ans, y créant surtout une véritable succursale politique prônant la rénovation du pouvoir Ming déchu. Les historiens ont toujours vu Zhu Da comme un personnage étrange, à moitié fou, et se sont amusés de sa légende noire de marginal, mais Zhu Da, on le sait mieux aujourd’hui grâce aux historiens contemporains, fut en réalité essentiellement un irrédentiste Ming. En 1687, suspecté d’activisme politique illégal, Zhu Da doit quitter la direction de son monastère.

Zhu Da, alias Badashan Ren, fin de carrière et légende de folie

D’aucuns disent que Zhu Da commence alors une vie de moine itinérant proposant ses services artistiques. Il se serait lié au magistrat Hu Yitang, du comté de Linchuan, un homme qui devient l’un de ses protecteurs. Toujours dans la région de sa ville natale, Zhu Da ose enfin se promouvoir comme peintre et poète à part entière. Certains datent son mariage dans les années 1680, un échec cuisant qui aurait mené le calligraphe vers la folie. Le départ de son protecteur aurait accentué cet état psychique fragile de Zhu Da. La légende est née un jour où l’artiste aurait écrit « muet » sur sa porte. Dès lors, si l’on en croit la légende noire de Zhu Da, le peintre aurait cessé de parler jusqu’à sa mort, poursuivant en silence son travail, toujours seul, souvent ivre, alternant les crises de rires et de larmes irrépressibles. 

Ce qui est certain, c’est qu’à partir des années 1680, Zhu Da ose l’audace dans sa peinture, qui devient pour ainsi dire plus impressionniste, soumise au coups de pinceaux enlevés et aux humeurs de l’artiste. En plus des légumes, des bananiers notamment, et des fruits qui caractérisaient son travail et accompagnent la calligraphie, on trouve désormais des oiseaux qui peuplent les paysages calligraphiés. Puis Zhu Da s’intéresse aux poissons, qui deviennent dans les années 1690 l’un de ses sujets de prédilection, comme en témoigne l’Anwan album de 1694. Zhu Da est décédé en 1705, devenant un objet de fascination pour les jeunes artistes et pour la société chinoise en raison de sa vie recluse et de son comportement marginal. 

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Le marché chinois est très friand des oeuvres de l’excentrique Zhu Da, connu sous le nom de Bada Shanren. À Pékin, le record pour l’une de ses oeuvres a été atteint en 2009 : un paysage réalisé à l’encre sur papier (177 x 93 cm) a été adjugé pour plus de 7 millions 800 000 euros hors frais. Un grand nombre de ses dessins à l’encre est estimé au-delà du million d’euros. Les ventes de ses plus belles oeuvres s’échelonnent depuis vingt ans entre des résultats allant d’un à 8 millions d’euros. Il s’agit de dessins de paysages, ou bien d’éléments de la faune et/ou de la flore, parfois de plusieurs feuillets vendus ensemble, où la calligraphie peut être inexistante ou prendre une place importante, quand elle n’est pas le sujet-même de l’oeuvre. 

D’autres oeuvres de Zhu Da sont estimées en dessous du million d’euros. Tout dépend du sujet, du format, de la qualité du travail et de la date de création. Vous souhaitez faire expertiser une oeuvre de Zhu Da, alias Badashan Ren et recevoir son estimation. Faites estimer une oeuvre de Zhu Da, alias Badashan Ren, et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit, et totalement confidentiel. 

(Illus.) Zhu Da

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