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Estimation et cote de l'artiste Zinaïda Serebriakova

Zinaïda Serebriakova (1884-1967), née Lansere, est une peintre russe ayant consacré sa carrière à représenter le peuple russe et en particulier le travail paysan.

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Les débuts artistiques de l'artiste Zinaïda Serebriakova

Zinaïda Serebriakova est encouragée dans sa carrière artistique par sa famille. Elle est la fille du sculpteur Evgueni Lansere, et la nièce du peintre et critique Alexandre Benois, membre fondateur du groupe du Monde de l’Art, Mir Iskousstva. Ce dernier encourage sa vocation artistique, et l’incite à étudier à Saint-Pétersbourg au sein de l’école d’art créée par sa mécène, la princesse Maria Ténichéva. Zinaïda Serebriakova continue sa formation artistique en 1900 auprès du peintre réaliste Ilya Répine et du portraitiste Ossip Braz. 

Zinaïda Serebriakova effectue ensuite un voyage d’étude en Europe. Elle réside en Italie en 1902-1903, puis se rend à Paris en 1905-1906, immédiatement après son mariage avec Boris Serebriakov (1905). A Paris, la jeune peintre étudie à l’Académie de la Grande Chaumière. Dès le début de sa carrière, elle cherche à représenter la beauté du paysage russe, avec des œuvres telles que Country girl (1906). 

Zinaïda Serebriakova tire ses motifs de scènes de campagne observées dans son enfance à Neskuchnoye. La peintre cherche à donner une monumentalité à la représentation des paysans au travail, reprenant la puissance des formes observée dans l’art classique du Tintoret, de Nicolas Poussin, de Pierre-Paul Rubens et de Jacob Jordaens. Elle peint les paysages avec la plus grande simplicité, pour incarner l’harmonie des paysans avec la nature. En cela, Zinaïda Serebriakova s’inspire des toiles d’Alexeï Venetsianov. 

L’artiste expose à partir de 1909, et remporte un immense succès avec son Autoportrait à la table de toilette (1909) présenté à l’exposition de l’Union des artistes russes en 1910. Le public admire particulièrement la simplicité de sa touche et le réalisme de la représentation. 

Zinaïda Serebriakova, peintre du Monde de l’Art

En 1911, Zinaïda Serebriakova rejoint le groupe du Monde de l’Art, dirigé par son oncle Alexandre Benois. Elle continue à réaliser des tableaux sur le thème de la vie rurale, inspirés de scènes de son enfance. La peintre se distingue des autres membres du groupe par sa préférence pour les thèmes populaires, et par la monumentalité qu’elle insuffle à ses représentations. Les blanchisseuses (1917) est caractéristique de la puissance de ses images. 

Zinaïda Serebriakova réalise également une série de portraits sobres mais d’une grande profondeur psychologique, dont témoignent les portraits d’Ekaterina Lansere et d’Ekaterina Zelenkova (1913), respectivement la mère et la sœur de l’artiste. 

La peintre excelle à représenter la beauté féminine. Lorsque son oncle Alexandre Benois est chargé de décorer la gare de Kazan à Moscou en 1916, elle est choisie pour collaborer au projet. Pour représenter l’Orient, elle figure l’Inde, le Japon, la Turquie et le Siam sous la forme d’allégories féminines. 

Zinaïda Serebriakova et la Révolution d’octobre

La Révolution d’octobre bouleverse la carrière de Zinaïda Serebriakova. Son mari est arrêté dès 1917, et décède en 1920 des suites du typhus contracté dans les prisons bolchéviques. Les conditions de vie de l’artiste sont alors extrêmement précaires. Elle est contrainte de renoncer à la peinture à l’huile, trop onéreuse, et de la substituer par le crayon. 

Lorsque l’Académie de Petrograd lui offre un poste d’enseignante en 1920, Zinaïda Serebriakova déménage dans cette ville avec sa mère et ses quatre enfants. 

La famille de Zinaïda Serebriakova est très présente dans ses œuvres. Ainsi, en 1917 elle représente ses quatre enfants dans Château de cartes. De la même façon, lorsque sa fille aînée commence le ballet, le thème du spectacle apparait dans ses créations. La peintre figure alors surtout des ballerines se préparant pour la représentation. 

L’exil de la peintre Zinaïda Serebriakova à Paris

En 1924, Zinaïda Serebriakova se rend à Paris pour réaliser une grande peinture murale décorative, dont elle a reçu la commande. Elle prévoit alors de finir la peinture, puis de rentrer en Russie auprès de ses enfants. La fermeture des frontières par l’Union soviétique la contraint à demeurer en exil en France. 

Les œuvres de Zinaïda Serebriakova traduisent sa nostalgie de la Russie. Elle continue à représenter les scènes de vie populaire de sa mémoire. La peintre puise également inspiration dans ses nombreux voyages, notamment en Bretagne, en Algérie et au Maroc. Elle s’attache toujours à représenter les gens du peuple. Ainsi, en Bretagne, Zinaïda Serebriakova effectue une série de portraits de paysans et pêcheurs. 

En 1947, Zinaïda Serebriakova prend la nationalité française. Elle doit attendre le « dégel » des relations internationales sous Nikita Khrouchtchev dans les années 1960 pour renouer avec sa famille restée en Russie. Ses toiles sont présentées lors d’une grande exposition organisée à Moscou, Léningrad et Kiev en 1966, un an avant sa mort à Paris.

La cote des œuvres de Zinaïda Serebriakova

La cote des œuvres de Zinaïda Serebriakova est assez volatile, mais on note une croissance générale de l’indice des prix de 175% depuis 2000. 

La gamme des prix de ses peintures est haute, avec une majorité des peintures vendues pour 50 000 à 500 000 €. Les adjudications dépassant le million sont également fréquentes. Le record des ventes a été atteint en 2015 à Londres avec une Étude de jeune femme endormie (1923), acquise pour 4 600 530 € (3 300 000 £). 

L’enthousiasme des collectionneurs pour les œuvres de Zinaïda Serebriakova ne se dément pas à propos des dessins et aquarelles. Le prix de vente moyen est de 10 000 à 50 000 €, avec des adjudications hautes dépassant le million. 

(Illus.) Zinaïda Serebriakova, Autoportrait au foulard, 1911, Moscou, The Pushkin State Museum of Fine Arts

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