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Le Street art est une appellation générique qui regroupe un grand nombre de pratiques artistiques correspondant à un mode d’expression contemporain. Les artistes exploitent de multiples techniques et styles en fonction de leur personnalité artistique. Ainsi, Jef Aérosol privilégie le pochoir, tandis qu’Invader propose des œuvres en mosaïque, et Banksy se spécialise dans la peinture. L’emploi du collage et du graffiti est également fréquent.
Malgré leur diversité esthétique, ces différentes créations sont unies par l’espace urbain dans lequel elles se trouvent. Pour une estimation gratuite de la valeur de vos objets de Street art, faites confiance à l’équipe d’experts Estimon’objet !
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L’origine subversive du Street Art
Le Street art apparaît à la fin du XXème siècle comme une pratique subversive et éphémère. En effet, les œuvres sont réalisées dans un espace urbain non dédié, en dehors du cadre légal. Les créations sont donc destinées à disparaitre du fait de l’intervention des pouvoirs publics. Le Street art est également subversif par le propos soutenu par les œuvres. Quelle que soit la forme adoptée, les créations illustrent un regard critique porté sur la société. Le Street art est avant tout un art engagé. Le message prime donc sur l’esthétique de l’œuvre. C’est aux Etats-Unis que l’on situe généralement la naissance du Street art à la fin des années 1960.
Les grapheurs de Philadelphie Cornbread et Cool Earl sont considérés comme des pionniers. Le développement du Street art est facilité par la création de la peinture en aérosol en 1969. Cette technique est reprise par nombre de Street artistes. Le Street art se développe en France lors des manifestations étudiantes de mai 1968, mais Gérard Zlotykamien avait d’ores et déjà réalisé une peinture murale en 1963 aux Halles de Paris. Le geste de ces artistes est alors à considérer comme un acte de rébellion. Les formes d’expression du Street art sont multiples. Certains artistes se réunissent pour opérer dans certains quartiers. Ainsi le SAMO est un groupe formé en 1976 par Jean-Michel Basquiat et quelques amis, pour graffer à Manhattan.
Bien souvent, l’identité de l’artiste demeure un mystère. Les œuvres ne sont pas toujours signées, ou bien n’indiquent qu’un pseudonyme, tel que M. Chat. Cette caractéristique est liée à l’illégalité du Street art. En effet, les réalisations peuvent donner lieu à des condamnations, comme celle qui avait frappé Harald Naegeli en 1980 à Zurich. Les supports du Street art sont variés, mais les artistes prennent toujours en compte les contraintes et spécificités du milieu choisi. Ainsi, Expressions Idiomatiques 14 tire parti des escaliers de la butte de Montmartre pour souligner l’effort déployé par Sisyphe pour rouler une roche sur une pente inclinée.
Institutionnalisation du Street art
Bien qu’il soit né comme un art contestataire, le Street art s’institutionnalise progressivement depuis le début du XXIème siècle. Ainsi à Paris, certains espaces sont consacrés au Street art par la municipalité, notamment la rue Jeanne d’Arc dans le 13ème arrondissement. En octobre 2018, une Fédération de l’art urbain est également née avec le soutien du ministère de la Culture. La présence des œuvres de Street art en vente publique est une autre facette de son institutionnalisation. La vente est cependant antithétique avec l’essence même de cet art contestataire. En effet, pour nombre d’artistes, le Street art doit rester éphémère et urbain, et non devenir une expression de la société de consommation. Pourtant, les œuvres de Street art sont aujourd’hui représentées dans les musées et galeries, comme Art 42 dans le 17ème arrondissement de Paris ou encore La Fab. d’agnès.b.
La vente d’œuvres de Street art
Le marché du Street art est en pleine expansion depuis quelques années. Le nombre d’œuvre mises aux enchères a considérablement augmenté et la cote des artistes connaît une croissance inédite. Kaws et Banksy comptent parmi les artistes les plus prisés du marché. 1 469 œuvres de Kaws ont été échangées sur le marché en 2021, avec un record des ventes à 1 542 500 $. La situation de Banksy est tout à fait comparable, avec 1 186 œuvres vendues en 2021, et un record situé à 25 426 401 $. Hors de ces artistes à la renommée mondiale, la gamme des prix des œuvres de Street art est extrêmement large.
Les œuvres d’un artiste tel que Gérard Zlotykamien peuvent être acquises pour quelques milliers d’euros, comme Éphémère (2010), une peinture à l’aérosol vendue en 2022 pour 2 800 € à Versailles. La fourchette des prix de vente est aussi diversifiée que les créations de Street art elles-mêmes. Quoi qu’il en soit, on observe une hausse générale des prix, liée à l’intérêt croissant des collectionneurs pour cet art. Vous souhaitez faire expertiser une œuvre de Street art et recevoir son estimation. Estimer une œuvre de Street art en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.
(Illus.) Banksy, Well Hung Lover, peinture murale, Park Street (Bristol) en 2006.
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