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Estimation et cote de la Maison Boivin
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Histoire de la maison
L’histoire de la maison Boivin commence en 1890 quand son fondateur René Boivin, fils de drapier né en 1860, achète plusieurs ateliers de joaillerie afin de fonder sa propre entreprise. Dès son plus jeune âge, son intérêt se porte sur l’orfèvrerie ; un goût que son frère aîné, travaillant dans ce milieu, a pu lui transmettre. C’est auprès de ce dernier qu’il se forme aux rudiments du métier, avant d’ouvrir une boutique ayant pignon sur rue.
En 1893, il acquiert toutes les machines et la main-d’œuvre qualifiée dont il a besoin pour développer son activité, qu’il installe au 38 rue de Turbigo. La même année, il épouse Jeanne Poiret, la sœur du couturier Paul Poiret, avec qui il a trois enfants.
La maison Boivin commence par être un atelier de fabrication pour de grandes maisons de joaillerie telles que Meller ou encore Boucheron. À côté de son activité de fabrication, René Boivin propose des bijoux originaux et il commence à développer une clientèle privée dont le nombre grandissant occassionne son déménagement rue des Pyramides, en 1900.
René Boivin s’éteint en 1917, à 53 ans. Sa mort est suivie de celle de son fils Pierre. Ces disparitions ne signifient cependant pas la fin de la maison Boivin puisque Jeanne en reprend la direction dès cette même année.
Sous la direction de Jeanne Boivin
Jeanne Boivin apporte une touche très personnelle aux productions de la maison, laquelle passe notamment par l’emploi de nouveaux talents, pleinement ancrés dans les tendances artistiques du début du siècle, pour la conception des bijoux. Nombreux sont les noms qui passeront dans ses ateliers avant de fonder les leurs et de devenir des personnalités phares de la joaillerie du XXème siècle.
Suzanne Belperron, diplômée des Beaux-arts de Paris, s’inspire de ses dessins d’étudiante pour créer des bijoux où les volumes et les lignes en volutes cassent les codes géométriques et épurés du mouvement Art déco. Elle est nommée co-directrice de la Maison qu’elle quitte en 1932 pour être remplacée par Juliette Moutard. Les bijoux des années 1930 s’inspirent de la nature avec des motifs d’animaux, de fruits et de fleurs. C’est aussi à cette époque que la notion de mouvement s’intègre dans leurs créations.
Jeanne Boivin aime les bagues volumineuses, c’est pourquoi elle crée une chevalière féminine dont le corps principal est serti d’une pierre épaulée de godrons et dont le serti est clos. Cela marque une révolution pour l’époque puisque cette typologie de bijou était jusqu’alors principalement réservée aux hommes.
La maison Boivin dans la seconde moitié du XXème siècle
À la mort de Jeanne Boivin en 1959, c’est Louis Girard, rentré à son service plusieurs décennies plus tôt, qui prend la suite de la direction. Pour conduire la production artistique, il s’inspire des tendances à la mode. Puis, en 1970, la baronne Caroline des Brosses intègre la maison en tant que designer. Elle dessinera notamment la bague à quatre corps légèrement articulés qui se compose de quatre rangs de diamants se chevauchant dans un serti ovale en or jaune.
La maison cessera ses activités en 1991 pour ne garder qu’une infime chaîne de production, répondant à des commandes de bijoux d’exception.
Reconnaître les bijoux Boivin
Le style de la maison peut-être qualifié d’audacieux. René Boivin se démarque des autres grands créateurs de son époque en montrant une préférence pour les bijoux de formes épurées et les matériaux bruts. Ces créations sont essentiellement réalisées sur commande, en réemployant les anciens bijoux de ses clientes. Il trouve son inspiration dans les arts du Moyen-Orient, de l’Asie et de l’Antiquité.
On retrouve ensuite dans les bijoux Boivin une inspiration des grands courants artistiques de l’époque comme le cubisme, l’abstraction et l’Art déco qui seront parfois même mélangés dans des créations d’exception.
À partir de la direction Jeanne, les bijoux Boivin sont de style Art déco avec cependant une touche qui lui est propre. On observe ainsi sur les pièces des courbes et des formes plus rondes, qui restent imposantes et portent les inflexions géométriques propres à ce style. Cela peut aussi se voir dans l’emploi d’une pierrierie peu travaillée et enchassée dans des formes géométriques aux lignes épurées.
On observe également que le style des bijoux évolue au fil des directions successives de la maison, bien que des constantes perdurent. Ainsi, on retrouve l’association de matériaux innovants comme le bois, le cristal de roche ou encore l’agate, avec des pierres précieuses ou semi-précieuses. Ces associations s’inscrivent dans le goût de l’époque et dans une émulation artistique partagée avec les autres créateurs de la scène parisienne contemporaine.
Les bijoux de la maison Boivin ont souvent été qualifiés de sculptures portables.
La cote des bijoux Boivin
Les bijoux de la maison Boivin ont majoritairement été des commandes, ce sont donc des pièces uniques. Leur rareté est aussi un élément constitutif de leur valeur. Les bijoux les plus recherchés sont ceux Art déco et de manière générale ceux datant d’avant 1950. Lesquelles présentent une particularité supplémentaire : ils ne sont pas signés. En effet, Madame Boivin trouvait que cet acte était prétentieux et détonnait avec l’image élégante de la maison.
Aujourd’hui on retrouve de nombreux bijoux Boivin estimés à partir de 500 euros, bien que certains aient une valeur supérieure à 200 000 euros. En moyenne, les bijoux Boivin en France sont adjugés entre 3 000 euros et 25 000 euros.
On peut prendre comme exemple un clip « Fleur » en rubis, diamants, émeraudes et or 18 carat d’après un dessin de Juliette Moutard, daté de 1956, vendu en 2021 pour 22 100 euros après une estimation comprise entre 6 000 et 7 500 euros.
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