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Estimation et cote Maison Bolin
La maison Bolin est une entreprise familiale qui existe depuis 230 ans. Les Bolin furent les bijoutiers de la cour des tsars de Russie avant de devenir ceux des rois de Suède, qu’ils fournissent encore de nos jours. C’est l’une des plus anciennes familles de joailliers encore active en Europe. La maison est née au XIXème siècle sous le nom de Roempler et Jahn, rebaptisée Jahn et Bolin puis simplement Bolin.
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La maison Bolin, une histoire familiale
L’histoire de la maison commence avec Carl Edvard Bolin (1805 – 1864), fondateur de la dynastie, arrivé en Russie suite au décès de son père dans la marine marchande suédoise. Carl Edvard Bolin y devient comptable pour Roempler et Jahn. C’est ainsi qu’il rencontre sa future épouse, la fille de Roempler. À la suite de ce mariage, il devient associé de l’affaire familiale. En 1839, l’entreprise obtient le titre envié de fournisseur de la Cour Impériale et Bolin devient Bourgeois de Saint-Pétersbourg, titre, important, jusqu’à l’effondrement de l’Empire. En 1851, l’excellence et la célébrité de la maison sont reconnues hors des frontières russes. Elle est notamment évoquée par Christopher Hobhouse dans sa présentation du Crystal Palace lors de la première Exposition Universelle, en 1851. Il y fait alors l’éloge des bijoutiers russes comme les meilleurs, qu’il s’agisse de la qualité de leur production et des designs de ces dernières.
La maison Bolin surpasserait même les créations d’Alexandre Gabriel Lemonnier, joaillier officiel de la maison impériale française. Lorsque Carl Edvard Bolin décède en 1864, il lègue la maison à ses fils qui à leur tour développent leur clientèle aristocratique. La maison Bolin travaille en Russie jusqu’à la Première Guerre mondiale et la Révolution russe. Elle s’installe par la suite en Suède, pays dont est originaire Carl Edvard Bolin, la maison étant le fournisseur officiel de la famille royale suédoise depuis 1916. En 2001, la maison Wilhelm Andréïevitch Bolin a été exposée par le Kremlin qui lui a fait l’honneur d’une exposition consacrée à ses créations russes.
Wilhelm Andréïevitch Bolin
W.-A Bolin, cousin des fils de Carl Edvard Bolin, est le dernier dirigeant de la maison Bolin en Russie. Il est le premier de la famille Bolin à être formé comme orfèvre et joaillier. Pour cela, il étudie à Paris, Londres et Amsterdam. C’est également un homme d’affaires et un entrepreneur avisé. La maison travaille essentiellement à la commande et propose peu de vente au comptoir. Au début du XXème siècle, il ouvre une succursale en Allemagne et une en Suède, ainsi que plusieurs bureaux à Paris, Londres et Berlin. La Révolution russe de 1917 l’oblige à quitter le pays pour s’installer en Suède où la maison, après quelques difficultés à s’implanter et le krach boursier de 1929, a pu prospérer.
Wilhelm Andréïevitch Bolin fait évoluer la ligne de la maison vers plus d’extravagance, de sophistication en ajoutant une touche d’excentricité à ses créations. La maison, connue pour ses créations avec des gemmes, se spécialise dans le travail du cristal sur monture d’argent. La maison Bolin est célébrée pour la très haute qualité de ses créations dont la renommée encourage le mécénat d’artistes russes et étrangers. Hommage symbolique à cela, Nicolas II, tsar de Russie, confirme la noblesse héréditaire de la famille Von Bolin.
Rivalité Bolin et Fabergé.
De nos jours, la maison Bolin est aussi célèbre pour son travail que pour sa rivalité avec la maison Fabergé. À cette époque, les deux joailliers ont beaucoup en commun : issus de l’immigration, installés dans la même rue et travaillant pour les mêmes clients. Tout comme la Maison Bolin, Carl Fabergé (1846 -1920), homme d’affaires et artiste talentueux, obtient le titre de fournisseur officiel de la cour impériale du tsar en 1842. Cependant, leur rivalité reste modérée, les deux maisons s’illustrant sur des marchés différents. La Maison Fabergé produit des objets utilitaires ou décoratifs de belle conception demandant une haute technicité et une importante précision : des horloges, étuis, sacs à main, objets miniatures et surtout, les très célèbres œufs. Ils produisent également des bijoux mais sont moins célèbres sur ce marché que la maison Bolin, spécialisée dans les parures et l’usage du platine et de pierres précieuses de grande qualité. Les deux maisons produisent des pièces raffinées d’une grande beauté nécessitant précision et savoir-faire qui expliquent leur actuelle célébrité, bien que la Révolution russe de 1917 mette fin au travail de la maison Fabergé.
Bolin, le renouveau d’un art traditionnel
Dans le courant traditionaliste qui anime la première moitié du XIXème siècle en Russie, le tsar Nicolas Ier impose le kokochnik. Cette coiffe traditionnelle en textile rehaussé de broderie s’orne progressivement de pierres précieuses. Devenu officiellement le diadème des impératrices, des duchesses et des dames de la cour pour les grandes cérémonies, le kokochnik se pare des plus beaux joyaux. De ce fait, Wilhelm Andréïevitch Bolin en crée un certain nombre afin de répondre à la demande des souverains. La tiare d’Alexandra Feodorovna, épouse de Nicolas II, portée notamment lors de l’ouverture solennelle de la Douma en 1906, est un kokochnik traditionnel orné de perles noires, de perles blanches et de diamants.
Pour l’impératrice douairière Maria Feodorovna, épouse de l’empereur Alexandre III, le joaillier crée vers 1880 un diadème à motifs géométriques particulièrement moderne, pavé de diamants et de dix-huit perles poires de dimensions exceptionnelles. Il faisait partie d’une parure avec collier et devant de corsage.
Les réalisations de la Maison Bolin sur le marché de l’art
Il semble que l’on trouve peu de pièces de la Maison Bolin sur le marché de l’art. Certaines aquarelles de C.-E Bolin se sont vendues en 2012 entre 800 et 3 000 euros et un plateau de W.-A Bolin a été adjugé à 3 500 euros.
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