Estimation et cote Maison Carl Fabergé

Carl Fabergé naît en 1846 à Saint-Pétersbourg, ville du palais impérial, où son père possédait déjà une firme de joaillerie. Le jeune homme reprend à vingt-quatre ans cet atelier, qui connaît un spectaculaire essor, jusqu’à devenir la maison des tsars encore mythique de nos jours. Excellent chef d’entreprise, Fabergé attire les artistes parmi les meilleurs en proposant d’avantageuses conditions de travail.

 Il lance également les ventes sur catalogue, la participation aux expositions universelles et l’ouverture de magasins à Londres, pour toucher un public international. Le joaillier va même jusqu’à réaliser un voyage au Siam, durant lequel il est reçu par le roi Chulalongkorn. À son apogée en 1910, la maison Fabergé déploie ainsi un réseau tentaculaire de 500 artistes et artisans, et dispose de succursales internationales.

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Le joaillier des tsars

La proximité de la cour impériale a beaucoup compté dans l’essor de la maison Fabergé. La première œuvre commandée par le tsar Alexandre III à la maison Fabergé est une paire de boutons de manchette en forme de cigales. Le grand succès des productions Fabergé à l’exposition panrusse de 1882 est confirmé par l’octroi en 1884 d’un brevet impérial. La consécration a lieu en 1902, lorsque Fabergé peut organiser une grande exposition de ses productions, avec l’aide de la famille royale, qui prête ses joyaux. Le joaillier compte dès lors sur des collaborateurs de talent pour satisfaire la cour du tsar, à l’instar de son frère Agathon, dessinateur, avec qui il conçoit le premier de ses célèbres œufs. Les restrictions économiques de la Première Guerre mondiale fragilisent cependant l’entreprise, qui se trouve nationalisée durant la Révolution russe de 1917. Cette année-là, Fabergé quitte la Russie pour la Suisse, où il décède en 1920. Ses deux fils fondent Fabergé & Co à Paris en 1923, maison encore en activité de nos jours.

Reconnaître et faire estimer une création Fabergé

Dans ses créations, Carl Fabergé se partage entre l’éclectisme du XIXème siècle, qui mélange des inspirations historiques, et l’Art nouveau, qui valorise la ligne courbe et le goût pour la nature. Il ne produit que peu d’oeuvres dans un style néo-russe traditionnel, alors que cette inspiration nationaliste est très en faveur chez les autres joailliers. Fabergé est un amoureux de la France de Louis XIV, qu’il a découverte pendant ses trois années d’apprentissage en Europe occidentale, au cours desquelles il a pu visiter de nombreux musées. Le joaillier nourrit également une passion pour le XVIIIème siècle, qu’il appréhende lors de ses quinze ans d’activité bénévole au musée de l’Ermitage. Fabergé oriente ainsi en grande partie sa production vers les « objets de fantaisie », en référence aux tabatières et objets de vertu du XVIIIème siècle. Les productions Fabergé s’avèrent être des étuis à cigarettes, boîtes à bijoux, coupe-papiers, jumelles de théâtre, éventails, ou cadres.

 

ll est impossible de ne pas évoquer les célèbres œufs de Fabergé, dont le tout premier, l’œuf « à la poule », est offert par Alexandre III à Maria Feodorovna en 1885 pour Pâques. Il est suivi de toute une série suite à son grand succès auprès de l’Impératrice. Mais quantités d’autres objets sont réalisés chez les Fabergé. La maison se met ainsi à produire des petits meubles, des sculptures d’animaux miniatures… Des fleurs ornées de pierres semi-précieuses, baignant dans du cristal de roche imitant l’eau en trompe-l’œil, sont très appréciées. Un des œufs les plus aimés de l’impératrice Alexandra est d’ailleurs l’œuf au panier de fleurs sauvages, aujourd’hui conservé dans les collections royales anglaises. 

 

Techniquement, Fabergé se distingue par un usage peu fréquent des gemmes. Le joaillier leur préfère les pierres semi-précieuses facilement disponibles dans l’Oural, telles la malachite, le lapis ou l’agate, dans un esprit nationaliste qui plaît particulièrement au tsar. Il possède enfin une maîtrise aboutie de l’émail, dont il sait obtenir plus de 100 nuances. Une de ses spécialités est l’émail guilloché, obtenu en recouvrant la surface incisée de métal précieux d’une couche d’émail transparent. 

Combien vaut une pièce de Carl Fabergé ?

Des œufs de Fabergé sont parfois présents sur le marché de l’art. Dès les années 1930, des faussaires ont tenté d’imiter les créations de Fabergé. Mais les œufs authentiques sont nombreux, et leur parcours est souvent bien connu. Certains appartiennent à des collectionneurs émérites tandis que d’autres sont retrouvés dans des circonstances étonnantes, tel cet œuf découvert en 2014 sur un marché aux puces par un antiquaire américain. En 2007, un œuf de Fabergé créé en 1902 pour Édouard de Rothschild, rare exemplaire fabriqué spécialement pour un particulier, s’est  vendu 12,5 millions d’euros. L’œuf au Carrosse du couronnement, réalisé en 1897 pour la famille impériale, s’est vendu 22 millions d’euros, au sein d’un lot de quinze œufs rachetés en 2004 par Viktor Vekselberg à la famille Forbes. 

De petits objets d’art Fabergé peuvent également apparaître sur le marché de l’art. Une branche de fraisier réalisée vers 1900 en or émaillé, jade et cristal de roche a été adjugée pour l’équivalent de 360 000 euros en 2021.

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