Estimation et cote Maison Janesich

Le fondateur de la maison Janesich est Leopoldo Janesich, un orfèvre d’origine croate né en 1802. Il crée en 1835 à Trieste, ville alors située en Autriche, sa maison de joaillerie. Janesich a suivi son apprentissage d’orfèvre dans cette ville, qui est le centre stratégique d’un grand commerce maritime et donc d’un important cosmopolitisme. Cet aspect favorise la demande en orfèvrerie de beaucoup de grandes familles (nobles, banquiers, armateurs, artistes…) et place la maison au centre des affaires.

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Une rapide expansion internationale… et des clients illustres

Janesich connaît ainsi un certain essor, ce qui la pousse à intensifier ses contacts avec Bulgari, Vever, Boucheron et Chaumet, afin d’ouvrir des succursales. Des boutiques se créent en Italie (Florence, Milan) mais surtout en France, dès 1896. Une première est ainsi établie rue de Lafayette, sous la direction du fils de Leopoldo, Giovanni. Les Janesich profitent du tricentaire de la dynastie des Romanov, en 1913, pour s’implanter en Russie. La boutique parisienne connaît la consécration lorsque le petit-fils de Leopoldo, Alberto, la fait déménager en 1913 au 19, rue de la Paix. C’est également à cette époque que les Janesich diversifient leur activité en devenant des détaillants renommés de pierres précieuses et de perles fines. Tiffany & Co figure parmi les clients les plus importants de la maison, en achetant de nombreuses perles à Alberto.

Une maison qui crée pour d’illustres clients

Janesich connaît une phase d’expansion majeure après la Première Guerre mondiale. De nouvelles boutiques sont ouvertes dans les stations balnéaires et thermales de Biarritz, Deauville, Monte-Carlo ou Vichy. La famille sait s’entourer d’artistes et d’artisans brillants. Elle collabore par exemple avec Alfred Langlois, inventeur du serti invisible, qui rejoint par la suite la maison Van Cleef & Arpels. Les grandes expositions internationales consacrent le talent des Janesich, telles la Biennale des Arts Décoratifs de Monza.

 

La maison compte également, durant toute son histoire, d’illustres clients, certains issus de familles royales. Elle travaille pour la princesse Charlotte de Monaco, la famille Rothschild ou le roi Nicolas de Monténégro. Janesich devient même le fournisseur attitré des Maisons d’Aoste et de Savoie. Cependant, l’activité de la firme ralentit sérieusement dès 1932 à cause de problèmes financiers. Les succursales françaises ferment, et la production se recentre alors davantage sur l’atelier historique de Trieste. La maison Janesich ferme finalement définitivement en 1968, après 133 ans d‘existence.

 

Janesich produit à ses origines principalement de l’argenterie, très appréciée par les familles nobles et bourgeoises de Trieste. C’est à leur demande qu’elle développe peu à peu son activité vers la joaillerie. La maison crée alors des bijoux graphiques, souvent en platine et diamants, parfois agrémentés de saphirs de couleur. Janesich demeure en grande partie connue pour une autre de ses productions : de petits accessoires tels que des poudriers, des cachets, des lunettes pliables, des boîtes à cigarettes ou des vanity cases

L’Art Déco : style emblématique de la maison Janesich

La maison Janesich connaît sa principale phase d’apogée géographique et financière dans le courant des années 1920 et 1930. C’est donc à cette époque que se mettent en place les caractéristiques majeures de son style, qui vont rendre les créations Janesich immédiatement reconnaissables. Les bijoux de la maison s’orientent alors vers l’Art Déco, un style qui promeut la stylisation, les forts contrastes visuels et l’association de formes géométriques. L’interprétation qu’en font les Janesich privilégie les mariages de motifs graphiques, souvent rayonnants ou striés, mais toujours symétriques et réguliers. Le platine, l’or gris, les saphirs, émeraudes et diamants sont abondamment utilisés par la maison. 

 

Janesich utilise également des matériaux jugés moins nobles. Les effets visuels les plus forts sont ainsi obtenus avec de l’émail rouge ou noir (parfois appliqué en bandes graphiques) ou de l’onyx, qui contrastent avec des pierres claires telles le jade blanc ou vert. La maison utilise aussi le galuchat ou la bakélite pour sa production d’accessoires. Ces matériaux nouvellement créés s’adaptent aux étuis à cigarettes, aux tubes de rouge à lèvres ou aux vanity cases utilisés par les femmes actives des Années folles. 

 

 La maison Janesich a  aussi créé des pièces à motifs figuratifs, souvent floraux ou animaliers, parfois japonisants, sans jamais abandonner sa ligne stylisée et graphique. Il faut enfin mentionner l’existence de pièces Tutti Frutti, des bijoux qui mélangent saphirs, rubis et émeraudes. 

La maison Cartier n’est pas la seule à pratiquer ce style où les pierres sont taillées de motifs floraux, à l’imitation des bijoux des maharajas.

Combien vaut un bijou Janesich ?

Les bijoux Janesich sont souvent adjugés à des prix assez élevés. Une broche datée des années 1930 a par exemple été vendue 58 500 euros en 2018. Une parure complète en diamants et platine a  été adjugée 63 000 euros en 2014, bien loin de l’estimation initiale qui plafonnait à 10 000 euros. Quant aux boîtes, étuis ou cachets, leur cote s’avère fluctuante, suivant l’état et la complexité technique des modèles. Les prix peuvent varier de 700 euros à plusieurs milliers selon les modèles.

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