Estimation et cote des Rubel Frères

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Naissance de l’atelier Rubel Frères

La famille Rubel est une dynastie impliquée de longue date dans le commerce de bijoux. Originaires de Hongrie, les Rubel s’installent en France en 1915. Les frères Jean et Robert Rubel ouvrent un atelier à Paris au 22 rue Vivienne sous le nom Société Rubel Frères. L’atelier obtient très vite une excellente réputation. Bien que de nos jours cet usage se perde, de nombreux ateliers travaillaient à cette époque pour des grandes maisons. À l’instar de Georges Lenfant qui a créé des pièces pour Hermès ou de Suzanne Belperron qui dessinait chez Boivin, les frères Rubel œuvrent pour des maisons de haute joaillerie internationalement reconnues, comme Van Cleef & Arpels. Ils collaborent aussi avec le dessinateur Maurice Duvalet, designer notamment célèbre pour ses broches de ballerine.

Le mouvement Art déco

Dans les années 1920 à 1930, leur atelier produit des créations emblématiques dans le style Art déco. Ce mouvement est l’abréviation de « Arts décoratifs » et connaît un essor considérable à la suite de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, qui a lieu en 1925 à Paris. Ce style concerne aussi bien l’architecture, que le mobilier ou encore la mode. Les formes géométriques, le métal et la recherche de structure dans les formes sont des maîtres-mots de ce style. Le Chrysler Building à New York en est emblématique. En joaillerie, les plus grands noms de la place Vendôme, comme Cartier ou Van Cleef & Arpels, ont eu un rôle important dans le développement de cette esthétique.

Les frères Rubel ont été inspirés par ce mouvement. On leur connaît de nombreux bijoux et des dessins préparatoires dans ce style. Leurs bijoux ce parent ainsi de pierres précieuses taillées en baguettes qui correspond à la géométrisation et goût pour la reproduction d’un motif en série dans le style Art Déco.

L’aventure américaine d’un atelier réputé

En 1939, Van Cleef & Arpels propose un poste aux États-Unis aux deux frères, en leur offrant de superviser la fabrication de toutes les pièces américaines de la grande firme. Cette alliance outre-atlantique est un véritable succès ; à tel point que les deux frères quittent Van Cleef & Arpels en 1943 pour ouvrir leur propre boutique. Jean Rubel va même jusqu’à américaniser son nom, devenant John Rubel.

Ils ouvrent une première boutique à New York sur la 5ème Avenue, suivie d’une seconde à Palm Beach en Floride. Ils obtiennent un corner dans la célèbre enseigne Saks. Ils déposent leurs brevets concernant des techniques de joaillerie aux États-Unis. Leur succès est tel qu’ils travaillent en exclusivité avec la maison Puiforcat aux États-Unis, créée en 1820 à Paris par les frères Emile et Joseph-Marie Puiforcat avec leur cousin Jean-Baptiste Fuchs. Elle est spécialisée dans la production d’objets dans le style Art déco, puis dans un style moderne. Cette dernière maison appartient aujourd’hui au groupe Hermès.

Préservation et retour en France

À la même époque, en France, les joailliers subissent le contexte de la Seconde Guerre mondiale. L’accès aux pierres précieuses et aux matériaux de qualité est particulièrement restreint. Le platine est réquisitionné pour l’armement militaire et l’or ne s’achète plus que sur le marché noir. La situation est catastrophique pour beaucoup de joailliers : Fred Samuel fuit vers le Sud, Suzanne Belperron rachete la maison de Bernard Herz avant la déportation de ce dernier. La famille Rubel, de confession juive, n’échappe que de peu aux premières arrestations. Marcel Rubel, le neveu de Jean et Robert Rubel, resté en France, prend la direction de l’atelier parisien, mais il est finalement obligé de fuir et de se cacher en zone libre jusqu’à la Libération. À la fin de la guerre, l’atelier ne rouvre pas ses portes, les membres survivants de la famille Rubel investissent dans le commerce de diamant et Marcel Rubel devient alors un acteur important du marché du diamant à Paris.

En 1950, Jean et Robert Rubel ferment leur entreprise américaine pour rentrer en France auprès de leur famille. Ils y remontent une entreprise en 1956 mais la place du bijou y devient secondaire : le négoce des pierres est alors leur fonds de commerce principal. Aujourd’hui, Sophie Mizrahi-Rubel, petite-fille de Marcel Rubel et petite nièce de Jean et Robert Rubel, est à son tour une joaillière indépendante. Formée à la joaillerie, elle a travaillé pour FRED, Cartier et Mauboussin. En 2012, à la suite de la redécouverte de dessins familiaux, elle entreprend de poursuivre ce travail dynastique en s’inspirant des pièces de ses grands-oncles. En 2015, pour le centenaire de l’installation en France de sa famille, elle ouvre à son tour une entreprise au nom de John Rubel.



La maison Rubel et le marché de l’art

Les pièces des frères Rubel (tant de la période française qu’américaine) sont prisées sur le marché de l’art. Ces pièces ne sont pas si courantes en salles de vente et peuvent se vendre à quelques milliers d’euros, allant parfois jusqu’à atteindre les centaines de milliers d’euros. Un bague en platine, ornée de diamants avec un saphir a ainsi été adjugée à New York pour presque 800 000 euros, soit quasiment le triple de son estimation.

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