Home » Domaines d’expertise » Estimation Bijoux Anciens & Modernes » Maison Sterlé
Estimation et cote Maison Sterlé
Découvrez l’histoire et les spécificités de la maison Sterlé. Vous détenez une œuvre de la maison Sterlé dont vous souhaitez connaitre la valeur ? Envoyez nous photos et description de votre bijou via votre formulaire ci-dessous. Nos experts feront une expertise votre objet et vous répondront sous 48h !
Comment estimer une œuvre de la maison Sterlé
Vous souhaitez expertiser une œuvre de la maison Sterlé et recevoir son estimation ? Remplissez votre demande via notre formulaire. Faites estimer une œuvre de la maison Sterlé en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.
Sterlé, naissance d’une maison
Pierre Sterlé est né en 1905. Issu d’une famille de banquiers, il aurait été confié dès son plus jeune âge à un oncle joaillier parisien, suite au décès de son père durant la Première Guerre mondiale. Il découvre ainsi tout un univers professionnel et se forme à la bijouterie chez Maynier et Pinçon à Paris. Il travaille longtemps pour des grands noms de la joaillerie telles que les maisons Boucheron, Chaumet ou Ostertag.
En 1934, il ouvre son propre salon rue Saint-Anne, à Paris. Il s’installe alors dans une rue adjacente à celle d’autres grands ateliers comme celui des frères Rubel ou de Georges Lenfant. Non loin, place Vendôme et rue de la Paix, sont également installées les grandes maisons pour lesquelles il crée et produit des bijoux.
En 1939, il commence à produire des pièces qu’il vend directement à des particuliers. Il déménage quatre ans plus tard au 43 avenue de l’Opéra, se rapprochant ainsi de la place Vendôme, lieu de vente international des pièces parmi les plus prestigieuses de la haute joaillerie. Joaillier à la mode, il travaille pour de grandes maisons et pour son propre compte. L’autrice Colette figure parmi ses premières clientes importantes.
Sterlé, joaillier aux multiples collaborations
Pour réaliser les dessins préparatoires de ses futures pièces, Pierre Sterlé fait appel à des professionnels. Il collabore notamment avec Alexandre Diringer, dès 1934. Le dessinateur, déjà familier de l’univers de la joaillerie, avait fait ses armes chez Cartier où il imaginait des pendules dites « mystérieuses ». Ce sont des pendules dont on ne peut observer le mouvement mécanique et qui apparaissent dès lors comme tournant toutes seules. Alexandre Diringer travaille pour Pierre Sterlé à la création de bijoux, tout en continuant ses activités auprès d’autres joailliers (comme la maison d’Alexandre Marchak en 1946).
Devenu indépendant, Pierre Sterlé coopère avec le monde de la mode. Jacques Fath, grand couturier français d’après-guerre, travaille avec lui. Les deux hommes se sont formés à leur métier en autodidactes ; ce point commun est peut-être un des moteurs de leur longue collaboration. Autour d’eux, ils engagent des équipes aux savoirs techniques solides, afin de proposer des œuvres de grande qualité. Fort de ses premiers pas dans le monde de la mode, Pierre Sterlé est reconnu par les maisons de haute couture. Balenciaga, Dior ou Jean Dessès sollicitent alors son travail.
Sterlé est considéré comme un précurseur, notamment pour son travail du métal et des pierres dures et pierres fines. Il s’inspire du monde qui l’entoure, de la nature, mais aussi des artistes qu’il côtoie comme Cocteau ou Utrillo.
La consécration internationale
À son apogée dans les années 1950 et 1960, Pierre Sterlé produit des pièces pour des clients du monde entier. Sa renommée est internationale : il crée pour le roi Farouk d’Egypte la couronne de la reine Narriman, son épouse. Sterlé a d’importants clients comme la Bégum Aga Khan, une ancienne Miss France épouse d’un politicien indien ou encore la Maharani de Baroda, une princesse indienne, épouse du Maharadja.
En 1966, il est le tout premier joaillier invité à la Biennale des antiquaires de Paris. Pour l’occasion, il présente un Temple de l’Amour fait de matériaux précieux : des dauphins incrustés de perles et des plateaux de coraux blancs côtoient des bijoux mêlant fleurs et oiseaux, ainsi que créatures marines. L’ensemble reçoit un excellent accueil.
Le travail singulier de Sterlé
L’ensemble présenté en 1966 est caractéristique de son travail. Les motifs de la nature sont récurrents avec une forte présence d’oiseaux, de plumes et de diverses fleurs. Le traitement des pierres se rapproche du baroque. Il n’hésite pas à incorporer des pierres fines ou dures à ses compositions. Il utilise également des matériaux moins nobles comme le coquillage, de même que Van Cleef & Arpels utilise le bois. Son travail du métal est particulièrement apprécié. Il est, avec Georges Lenfant, l’un des grands maîtres de ce domaine.
Une des ses œuvres majeures est le « livre le plus cher du monde », imaginé par Salvador Dali dans les années 1960. Pour cette Apocalypse de J. Foret, réalisée par Dali, Pierre Sterlé exécute une couverture d’or et de joyaux.
Tentatives de développement et difficultés
En 1955, Pierre Sterlé se lance dans une nouvelle aventure. Il crée et commercialise trois parfums : Tertio, Diam et Huit-huit, en référence à la taille du diamant. Malheureuseument, le projet se révèle être un désastre budgétaire. C’est en 1959 que les premières difficultés financières se font réellement ressentir. Pierre Sterlé doit alors se séparer de sa collection personnelle de peintures. Il vend également sa propriété au nord de Paris afin de tenter de préserver son entreprise.
Grisé par le succès de son exposition à la Biennale des antiquaires de Paris de 1966, il ouvre sa première boutique. Mais en 1976, il fait faillite et est contraint de liquider sa société. Chaumet rachète alors ce qu’il lui reste de stock, et fait également l’acquisition des archives de l’entreprise. Malgré cela, Sterlé travaille pour eux en tant que consultant technique, jusqu’à son décès, deux ans plus tard.
Sterlé de nos jours
La marque a toujours une côte soutenue dans les ventes publiques. Ses pièces sont présentes dans de nombreuses ventes et depuis longtemps. Elles sont vendues à très bon prix sur le marché. Néanmoins, parfois trop coûteuses, elles ne trouvent pas preneur. La majorité des pièces est vendue à des prix allant de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ainsi, un bracelet souple en or sans pierre signé Sterlé a été adjugé 3 000 euros, tandis qu’une broche en or figurant un oiseau du paradis orné de rubis et de diamants a été vendue à 18 000 euros, soit plus de quatre fois son estimation initiale.
En lien avec la maison Sterlé
Estimation d’objet d’art en ligne : comment faire ?
Remplir le formulaire
Joindre vos photos
Réponse en 48 heures