Adam Styka (1890-1959), peintre polonais
Adam Styka (1890-1959) est un peintre orientaliste polonais naturalisé français, né à Kielce, en Pologne, le 7 avril 1890. Il se distingue des autres peintres de son époque par sa capacité à reproduire des scènes de genre orientalistes, dont la luminosité maîtrisée structure chaque toile et lui vaut le surnom mérité de « Maître de la lumière ».
Adam Styka, l'art héréditaire
Adam Styka est issu d’une famille d’artistes. Fils du peintre Jan Styka (1858-1925) et frère du portraitiste Tadeusz Styka (1889-1954), surnommé Tadé, Adam apprend très tôt les rudiments artistiques auprès de son père. Ce dernier lui enseigne les bases en dessin et en peinture, ce qui influence naturellement l’enfant dans sa démarche, bien qu’il parvienne à faire évoluer son propre style avec les années.
Adam Styka intègre d’abord le collège jésuite de Chyrow puis s’installe dans la capitale française de 1908 à 1912 afin d’étudier à l’École des beaux-arts de Paris auprès du peintre Fernand Cormon (1845-1924). En parallèle, le jeune homme réalise une formation militaire à Fontainebleau, ce qui le conduit à s’engager dans l’artillerie de l’Armée française lorsque la Première Guerre mondiale éclate à Paris. Bien que secoué et physiquement blessé, Adam Styka se distingue sur le front et se voit offrir la citoyenneté française ainsi qu’une aide du Gouvernement pour voyager.
Adam Styka, dit le "Maître de la lumière"
Adam Styka se rend, comme d’autres peintres avant lui à cette période, en Afrique du Nord, en Tunisie et en Algérie pour y découvrir les paysages d’Orient. Il expose entre 1911 et 1914 seize tableaux de genre au Salon des Orientalistes de Paris, lesquelles se font déjà remarquer par le traitement unique de la lumière. À la fin de la Première Guerre mondiale, Styka retourne au Maroc et se sent particulièrement inspiré par les paysages auréolés de la lumière chaude typique de l’Orient. À partir de ce voyage, l’œuvre d’Adam Styka sera exclusivement tournée vers les sujets orientalistes.
Les paysages du Maghreb, les chameliers et les scènes intimes qui représentent souvent des couples ou des femmes au sein nu, constituent la plus grande partie des œuvres de l’artiste avec les portraits de Berbères et les scènes de genre orientalistes. Entre ses tons chauds et son style vibrant, Adam Styka est très vite surnommé « Le peintre du Soleil » ou encore « Le maître de la lumière ». Il séjourne plusieurs fois au Maroc et en Égypte, puis en France, qu’il finit par quitter dans les années 1950 pour s’établir en Pennsylvanie où son registre évolue de nouveau.
Adam Styka, vers des œuvres religieuses
Influencé par la vie autour de lui, Adam Styka découvre en Pennsylvanie la culture américaine et le quotidien des cow-boys, qu’il choisit de brosser à présent qu’il ne va plus en Afrique du Nord. Son succès aux États-Unis n’est pas moindre, notamment lorsqu’il s’oriente vers les œuvres religieuses à la fin de sa vie, comme son père l’avait fait avant lui.
Alors qu’il s’était détaché de l’influence artistique de son père avec les années, Adam Styka reproduit finalement le même schéma que lui. Il réalise notamment L’Assomption de la Vierge Marie et L’Ascension de Jésus, ainsi que de nombreux autres tableaux désormais accrochés dans les églises d’Europe et des États-Unis.
La cote des œuvres d'Adam Styka
Avec ses scènes marocaines, ses paysages baignés de lumière et son style lumineux si particulier, Adam Styka fait partie de ces peintres orientalistes qui ont réussi à se distinguer à une époque où l’art oriental était à la mode. Bien que ses sujets soient principalement des habitants du Maroc, Adam Styka a également réalisé de nombreuses toiles religieuses au crépuscule de sa vie. Il laisse en héritage une production constituée de quelques dessins dessins et aquarelles, mais surtout des peintures et des illustrations d’œuvres littéraires.
Les esquisses et gouaches d’Adam Styka, lesquelles représentent principalement des chameliers ainsi que des paysages orientaux, sont estimées entre 110 et 6750 €. Sa gouache sur papier Amoureux a été vendue 4573 €. Les peintures orientalistes d’Adam Styka, qui représentent des paysages lumineux, des scènes de genre ou bien des moments intimes, sont estimées entre 500 et 150 000 €. Son huile sur toile Le Chamelier est un record de vente : estimée entre 100 000 et 150 000 €, elle a été adjugée 177 000 € en 2009.
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