Estimation et cote de l'artiste André Lhote

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André Lhote, peintre bordelais : les débuts et le temps des rencontres 

André Lhote est né en 1885 à Bordeaux, d’un père employé de mairie et d’une mère brodeuse. En 1898, le jeune Lhote entre dans l’atelier de sculpture sur bois Courbaterre, et suit à l’école des Beaux-Arts des cours de sculpture décorative et de peinture le dimanche. Comme tous les jeunes peintres de sa génération, il apprend d’abord à maîtriser le langage impressionniste, notamment à travers les travaux d’Henri Martin, exposés au musée de Bordeaux. 

Aux alentours de Nevers, où vit la famille de son père, André Lhote pratique la peinture en plein air et participe à sa première exposition en 1904. 

Le jeune Lhote quitte le domicile familial et s’installe dans un grenier bordelais avec d’autres peintres. Il rencontre aux puces le brocanteur Paul-Désiré Maisonneuve qui lui fait découvrir l’art africain, et se lie avec le collectionneur Gabriel Frizeau qui lui montre sa collection de peintures modernes, notamment de peintures de Gauguin. C’est à ce moment que Lhote rencontre aussi Jacques Rivière. 

 

En 1906, Lhote expose au Salon d’automne. À partir de ces années, il séjourne régulièrement à Paris, même s’il reste fixé à Bordeaux, où il devient professeur de peinture et de dessin. En 1908 il est nommé membre par le comité du Salon des Indépendants. Toute sa vie, il y exposera. Frizeau, le collectionneur ami, devient pour lui un intermédiaire avec Ambroise Vollard, le célèbre marchand. En 1909, André Lhote est élu pensionnaire de la Villa Médicis libre, avec Raoul Dufy. Il rencontre Georges Rouault, est invité à exposer ses oeuvres au cercle d’art moderne du Havre en compagnie de Friesz, Braque, Matisse, Marquet et d’autres encore. Déjà, André Lhote connaît un immense succès, c’est un homme mondain qui a su placer ses pions. 

Lhote vers le cubisme… et la célébrité

Au Salon d’automne, l’année suivante, Lhote est fasciné par l’art de Cézanne, père spirituel du cubisme, dont on présente une rétrospective. Bientôt il va orienter sa peinture, non plus vers le fauvisme de Matisse, mais vers le cubisme de Braque et Picasso. Le peintre bordelais vient d’acheter une ferme dans l’Eure, et choisit de s’installer près de Versailles, dans les serres de l’école Le Nôtre à Vellipreux. En 1910 toujours, Lhote tient sa première exposition personnelle, patronnée par Jacques Rivière et André Salmon à la Galerie Druet. Fin 1911, fort de ses succès d’expositions personnelles et collectives, il s’installe définitivement à Paris. 

Il côtoie Bourdelle, Lipchitz, Cocteau, Maurice Denis, mais surtout il expose avec la Section d’Or en 1912 à la Galerie La Boétie. Lhote a trouvé son chemin, vers un cubisme lisible et coloré, notions de peinture partagées par ses acolytes, membres du groupe de Puteaux, Albert Gleizes, Jean Metzinger, Fernand Léger, Jacques Villon ou Francis Picabia. 

 

Pendant la première guerre mondiale, Lhote, réformé à cause d’une maladie de la rétine, voyage en France et expose beaucoup. En 1917 il rentre à Paris où il retrouve ses amis peintres, Metzinger, María Blanchard, Braque ou le futuriste Severini. Il participe sous l’égide du galeriste Léonce Rosenberg à la fondation du mouvement du Cubisme Synthétique. Lhote écrit pour de nombreuses revues, comme la Nouvelle revue française, dont il deviendra l’un des critiques officiels. Il donne des cours à l’Académie de la rue Notre-Dame des Champs, puis en 1920 à celle du 240 boulevard Raspail. En 1919, André Lhote entre au comité du Salon des Indépendants. Dès lors, les expositions personnelles et collectives fleurissent pour lui en  France et en Europe, tout comme les conférences et les publications. En 1926 ouvre l’académie André Lhote à la rue d’Odessa. 

André Lhote, un personnage public et un peintre hyperactif

Lhote publie plusieurs articles sur le cubisme, puis en 1933 est édité son livre La Peinture, le coeur et l’esprit ; en 1936, son essai Parlons peinture ; en 1939, son Traité du paysage ; en 1942, Peinture d’abord entre autres livres. Durant le second conflit mondial, sans cesse il écrit, et il expose ses oeuvres cubistes. 

André Lhote n’est pas qu’un théoricien, c’est un travailleur hyperactif. Après la période à Mirmande où il avait acheté une maison, il jette son dévolu sur Gordes où il vit désormais une partie de l’année (depuis 1938) ; il y est près de Chagall et de Jean Grenier, deux de ses amis proches. 

Les années 30 et 40 sont fastes pour le peintre, malgré la guerre. Lhote obtient de nombreuses commandes publiques, notamment pour l’Exposition universelle de 1937, deux fresques au Palais de la Découverte ; il expose dans d’innombrables galeries telles que Paul Rosenberg, Berthe Weill, Charpentier, la Galerie de France, Bernheim-jeune, et en 1946 l’Unesco lui consacre même une exposition au Musée d’art moderne de Paris et au musée de Bordeaux avec Albert Marquet. Les expositions collectives auxquelles il participe tournent autour du cubisme de Braque et Picasso et de leurs suiveurs, mais aussi de Cézanne et de ses héritiers. 

Lhote, désormais installé dans le Var à la Cadière d’azur (depuis 1948), ne semble pas vouloir changer d’orientation, et se concentre sur cette géométrisation des formes de la nature dont il se fait le théoricien à de très nombreuses reprises, et qu’il enseigne aussi à l’académie André Lhote. Son « retour à l’ordre », une notion qu’il théorise et qui touche tous les artistes à la suite de la guerre, est tempéré chez lui ; jamais il ne renoncera pleinement au cubisme ni aux influences des avant-gardes, il les modérera simplement dans son vocabulaire pictural.

Une fin de carrière brillante pour André Lhote

En 50 et 51 il est en Egypte, en 52 au Brésil ; Lhote est invité partout. En 1955, il est nommé président de l’association internationale des artistes par l’Unesco, peu après avoir remporté le grand prix national de peinture. En 1956 il publie son dernier essai, La Peinture libérée. L’année suivante, l’Union des Arts Plastiques lui rend publiquement hommage. En 1958 il est nommé commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres. Cette même année, Jean Cassou organise une grande rétrospective Lhote au Musée national d’art moderne de Paris.

André Lhote meurt en 1962, à Paris.

L’estimation des oeuvres d’André Lhote

Malgré une brillante carrière et une reconnaissance nationale et internationale, la cote d’André Lhote n’est pas la plus élevée parmi celles des cubistes ayant suivi la voie ouverte par Braque et Picasso.

On recense tout de même de beaux résultats parmi les toiles, notamment deux adjudications dépassant le million d’euros (hors frais), le record ayant été emporté pour 1 483 680 euros à New-York en 2011. En général, les peintures de Lhote se disputent pour une fourchette de prix allant de 100 000 euros à 10 000 selon que les compositions comportent des figures ou sont des paysages, selon leurs dimensions, leur support, une huile sur carton étant bien-sûr moins noble qu’une huile sur toile, et selon la période d’exécution, les années 1920 remportant les prix les plus importants. L’attrait pour les toiles de l’artiste semble pourtant en chute depuis une dizaine d’années.

Les dessins conçus comme des oeuvres abouties, techniques mixtes colorées, peuvent atteindre les 50 000 euros, le record ayant été atteint en 2017 pour « sur la plage », un dessin de 1928 remporté pour la somme de 80 000 euros (hors frais). En général, les prix sont plus abordables, et les estimations oscillent entre 20 000 et 5 000 euros pour de telles oeuvres, mais il est à souligner que depuis les années 2010, les ventes d’oeuvres de Lhote semblent plus difficiles, excepté pour les pièces maîtresses qui atteignent les prix dont nous venons de faire état.

Ses gravures se vendent de manière générale entre 500 et 1500 euros selon leur rareté.

 

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