Estimation gratuite Fida Maqbool Husain

Fida Maqbool Husain

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Estimation et cote de l'artiste Fida Maqbool Husain

Fida Maqbool Husain (1915-2011) est un peintre figuratif indien connu principalement pour ses compositions murales dans lesquelles il exploite la tradition indienne dans son aspect expressionniste. Son univers fantastique est peuplé d’êtres, d’animaux et de choses déformés et statufiés desquels émane une certaine angoisse. Découvrez ici la vie de Fida Maqbool Husain et ses œuvres emblématiques. Besoin d’une expertise Fida Maqbool Husain ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !

Estimation gratuite Fida Maqbool Husain

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Fida Maqbool Husain, un artiste prolifique

Fida Maqbool Husain naît le 17 septembre 1915 à Pandharpur, dans l’État de Maharashtra en Inde, au sein d’une famille musulmane modeste. Sa mère décède alors qu’il est encore très jeune : le fait d’être élevé seul par son père, l’absence de figure maternelle, ont un impact considérable sur son art. Très tôt, il manifeste un intérêt pour ce domaine : il étudie à la Sir J.J. School of Art à Mumbai, où il reçoit une formation artistique. Il débute comme dessinateur de mobilier, décorateur, graphiste et calligraphe, dans les années 1930. Il peint ensuite des panneaux publicitaires de films : cette expérience influence son style artistique et sa compréhension de la culture populaire. En 1947, il fonde avec d’autres artistes le Progressive Artists’ Group à Bombay. S’il ne se consacre entièrement à la peinture qu’à partir de cette date, Fidal Maqbool Husain occupe rapidement une place importante dans l’art contemporain indien, notamment auprès des jeunes artistes de son pays.

Cette époque se caractérise par la production d’œuvres aux couleurs vives et aux formes audacieuses vibrantes et dynamiques. Celles-ci couvrent une gamme de thèmes très large allant de la mythologie indienne aux figures historiques, en passant par des scènes de la vie quotidienne ou des chevaux. Les Chevaux est d’ailleurs une de ses séries les plus célèbres : ce sujet est récurrent dans l’œuvre de Fida Maqbool Husain : souvent représentés en mouvement, ils symbolisent la puissance, la liberté et la grâce. Une autre série très connue, Mother Teresa, est, quant à elle, dédiée au personnage de Mère Teresa, mettant en lumière son humanitarisme et son service aux pauvres. La série montre une facette plus spirituelle et philanthrope de l’art de l’artiste. Dans la série Mahabharata et Ramayana, le peintre explore des thèmes issus des épopées indiennes : il capture ainsi des scènes mythologiques avec une perspective et une sensibilité modernes, réinterprétant des thèmes éternels d’héroïsme, de trahison et de dévotion. En 1955, il remporte le Prix de l’Académie Lalit Kala de New Dehli et devient l’un des membres de son Conseil général.

 

L’art innovant de Fida Maqbool Husain

Le style de Fida Maqbool Husain évolue au fil des décennies, passant de représentations figuratives inspirées par les miniatures indiennes à des compositions plus abstraites. L’emploi de formes simplifiées – soulignées par un trait énergique issu de sa pratique calligraphique – crée un style semi-abstrait qui devient alors sa marque de fabrique. Si l’influence des miniatures indiennes – mais également de la calligraphie islamique – est prépondérante dans l’œuvre de Fida Maqbool Husain, celle-ci intègre également des éléments des mouvements artistiques européens, comme le cubisme et le surréalisme, créant ainsi un langage visuel unique. En effet, l’artiste effectue de nombreux voyages qui l’emmènent en Europe, en Extrême-Orient ainsi qu’aux Etats-Unis lui permettant ainsi d’étoffer sa pratique artistique.

Il explore également le domaine cinématographique en tant que producteur et réalisateur. Through the Eyes of a Painter, réalisé en 1967, remporte d’ailleurs un Ours d’or à la Berlinale. A l’image de ses œuvres picturales, ses films montrent une approche artistique unique, mêlant peinture et narration visuelle. Son intérêt pour le cinéma enrichit d’ailleurs sa vision artistique et influence sa pratique picturale, dans la composition et la narration de ses œuvres. Cependant, ses représentations de déesses hindoues nues lui valent des procès et même des menaces ; les œuvres controversées étant souvent vandalisées. Le peintre se voit alors contraint de quitter l’Inde en 2006 et de vivre en exil, notamment à Dubaï et Londres. En 2010, il accepte la nationalité qatarie.

Fida Maqbool Husain, une vie culturelle riche et controversée

Son style distinctif et son approche audacieuse de l’art suscitent très régulièrement des controverses alimentant des débats importants sur la liberté d’expression et le rôle de l’artiste dans la société. Souvent cité dans les discussions sur les limites de l’art et la censure, Fida Maqbool Husain est également connu pour son style de vie excentrique et son apparence distinctive : souvent pieds nus, l’artiste est une figure publique charismatique et provocante. Il entretient, sa vie durant, son image d’artiste rebelle et non conventionnel, autant dans son apparence que dans son comportement. Participant actif dans la scène culturelle indienne, il s’implique dans diverses initiatives culturelles et collabore avec d’autres artistes et écrivains pour promouvoir l’art et la culture en Inde. Il prend part, par exemple, à un grand nombre d’expositions collectives en Inde.

En dépit de cette réputation contestée, Fida Maqbool Husain se voit décerné de nombreux prix pour ses contributions à l’art, en sus du Padma Bhushan (1973) et du Padma Vibhushan (1991), deux des plus hautes distinctions civiles en Inde. Ses œuvres sont exposées dans des musées et des galeries du monde entier, comme le Victoria and Albert Museum à Londres et le Museum of Modern Art à New York. Son héritage transcende les frontières géographiques et culturelles, faisant de lui un artiste véritablement universel, suscitant des rétrospectives posthumes. Il décède le 9 juin 2011 à Londres, à l’âge de 95 ans.

Faire estimer gratuitement une oeuvre de Fida Maqbool Husain

Ces dix dernières années, la valeur des œuvres de Fida Maqbool Husain affiche une progression lente mais constante avec des paliers plus marqués en 2015, 2017, 2020 puis 2023, ce dernier atteignant un chiffre conséquent. Les ventes de l’artiste concernent essentiellement la catégorie « Peinture » (58%), ses dessins et aquarelles représentant une part moindre (30%). Ceux-ci se vendent généralement entre 344 € et 228 640 €. Les chiffres relatifs à la vente de ses peintures débutent à 879€ pour atteindre 2 099 810 €, record détenu par une huile sur toile, Bulls (1961), vendue à New York en 2023.

Bien que classé 98ème dans le top 100 au palmarès mondial des artistes les mieux vendus aux enchères (en 2023), Fida Maqbool Husain occupe la 1ère place du marché aux Etats-Unis. Vous souhaitez faire expertiser une peinture Fida Maqbool Husain et recevoir son estimation. Faites estimer une peinture Fida Maqbool Husain en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

(Illus.) Fida Maqbool Husain

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Estimation gratuite Nicolas Simbari

Nicolas Simbari

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Estimation et cote de l'artiste Nicolas Simbari

Nicolas Simbari (1927-2012) est un peintre figuratif contemporain, considéré comme l’artiste le plus important de son vivant. Tout au long de sa carrière, Nicolas Simbari a capturé des instants de vie, autant de souvenirs personnels que de témoignages de la société contemporaine. Découvrez l’histoire de Nicolas Simbari et ses peintures figuratives emblématiques. Besoin d’une expertise ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !

Estimation gratuite Nicolas Simbari

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Nicolas Simbari, naissance d’un peintre italien

Nicolas Simbari naît en 1927 dans la région de Calabre, dans le sud de l’Italie, connue pour ses paysages maritimes panoramiques et ses côtes rocheuses ornées d’habitats. A l’âge de trois ans, il déménage avec sa famille à Rome, en raison du travail d’architecte de son père au Vatican. S’il ne réside que quelques courtes années dans le sud, l’imaginaire de son enfance demeurera au cœur de sa peinture. A Rome, véritable musée à ciel ouvert, Nicolas Simbari se retrouve entouré de chef d’œuvres, qui l’initie à l’art de la plus belle des manières. Désireux de se consacrer à sa nouvelle passion, le jeune homme intègre l’Accademia di Belle Arti di Roma, et y étudie la peinture et l’architecture.

De cette dernière discipline, Nicolas Simbari conserve une compréhension de l’espace, dont il usera pour réaliser des décors de spectacle. A seulement vingt-deux ans, Nicolas Simbari ouvre son premier studio à Rome. En 1953, le jeune artiste présente un premier spectacle à Rome, la comédie musicale Tarantella Napoletana, et reçoit le prix de la meilleure scénographie. Cinq ans plus tard, Nicolas Simbari expose pour la première fois ses œuvres dans une galerie londonienne, tandis qu’il reçoit une commande d’une peinture murale pour le pavillon italien de l’exposition universelle de Bruxelles.

Nicolas Simbari, couleurs et figuration

Très rapidement, Nicolas Simbari obtient du succès auprès de ses pairs et du public. Pourtant, au sein de la scène picturale des années 1950, sa peinture dénote. En effet, l’artiste réalise une peinture figurative aux couleurs vives, en décalage avec l’abstraction prédominante et les palettes ternes, qui surgissent en réaction à l’horreur de la Seconde Guerre Mondiale. De son côté, Nicolas Simbari demeure fidèle à des sujets dits « classiques » de l’art tels que les paysages, les scènes de genre ou encore les natures mortes. Les tableaux de Simbari sont imprégnés des paysages de son enfance, la mer, mais aussi les couleurs vives d’une nature foisonnante, de ces fleurs éblouis par la lumière du soleil. 

La recherche colorée est ce qui fait la singularité de la peinture, et parfois des pastels, de Nicolas Simbari. L’artiste travaille en nuances colorées à partir de touches, qui basculent parfois vers une indistinction de l’arrière-plan au profit de formes géométriques, voire d’une fusion entre le fond et la forme. A partir de la couleur, Nicolas Simbrari tente d’attraper ses sensations d’un paysage perdu, donnant à ses tableaux des inclinaisons plus ou moins abstraites selon les périodes, sans jamais tomber dans l’abstraction.

Nicolas Simbari, capturer la société contemporaine

Nicolas Simbari maintient son attachement à une figuration libre et heureuse, qui naîtra en France légèrement plus tardivement. En effet, c’est au début des années 1960 que l’on peut acter officiellement une forme de retour au figuratif, en France avec la Nouvelle Figuration qui réintroduit la narration dans la peinture, et sur la scène anglo-étasunienne avec le Pop Art qui inscrit la société de consommation dans l’art. Esthétiquement plus proche d’un néo-expressionnisme, Nicolas Simbari donnera voix, quant à lui, aux modes de vies européens en plein bouleversement. Dans des cadrages photographiques, l’artiste fait défiler des scènes de vie, de vacances en bord de Méditerranée, témoignant du rapport au temps libre et aux loisirs.

Nicolas Simbari rend compte également de l’évolution de la condition féminine, en attestent les vêtements et les attitudes des figures représentées. Voilà peut-être une des raisons qui explique la notoriété précoce d’un artiste qui a su parler directement à certaines tranches de la société. Considéré de son vivant comme l’un des artistes italiens les plus importants, Nicolas Simbari hérite d’une place d’honneur dans les collections de Christian Dior Collection à Paris, de la Banque de Tokyo ou encore de la Société Exxon. 

Faire estimer gratuitement une oeuvre de Nicolas Simbari

Pour un tableau de Nicolas Simbari, la fourchette de prix s’étire de 1 000 à 20 000 euros, avec une moyenne de 4 500 euros. Pour les rares dessins présents, comptez environ 100-200 euros. Les estampes gagnent en cote très récemment : de la centaine d’euros habituelle pour un multiple de Simbari, on passe à des sommes de 700 à 2 000 euros. 

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(Illus.) The tempest, huile sur toile 

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Estimation gratuite Charlotte Perriand

Charlotte Perriand

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Estimation et cote de l'artiste Charlotte Perriand

Résolument moderne, Charlotte Perriand s’engage pour améliorer le quotidien de chacun dans un habitat fonctionnel. Elle milite pour un art de vivre, tout en profitant des bienfaits du progrès. Ses œuvres architecturales et de design sont révolutionnaires. Découvrez l’histoire de Charlotte Perriand et ses œuvres avant-gardistes. Besoin d’une expertise gratuite et en ligne ? C’est sur Estimon’objet !

Estimation gratuite Charlotte Perriand

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La collaboration audacieuse de Charlotte Perriand avec Pierre Jeanneret et Le Corbusier

Si les œuvres de Charlotte Perriand sont parfois restées dans l’ombre de grands designers et architectes, son talent est amplement reconnu. Ses productions, au service d’un habitat pratique et populaire, lui sont aujourd’hui restituées. Charlotte Perriand (1903 – 1999) commence ses études supérieures à dix-sept ans, à l’Union centrale des arts décoratifs. Diplômée cinq ans plus tard, elle s’installe en tant qu’architecte d’intérieur. Son travail, déjà novateur, est remarqué au Salon d’Automne lorsqu’elle y expose son Bar sur le toit. Le mobilier en aluminium, les hauts tabourets avec leurs pieds en acier tubulaire séduisent.

Dès 1927, la jeune femme devient responsable de l’équipement intérieur chez Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Elle restera dix ans dans cet atelier, créant des œuvres devenues iconiques. Ses productions avant-gardistes meublent les fameuses villas La Roche, Church et Savoye. Y sont créés le fauteuil grand confort, la chaise longue LC4 ou encore la chaise longue basculante. Avec Charlotte Perriand, l’espace domestique devient fonctionnel, modulable et moderne.

Les partis-pris sociétaux engagés de la designeuse Charlotte Perriand

Charlotte Perriand se préoccupe particulièrement de l’utilisation de ses objets. Ses meubles ne sont pas seulement esthétiques, ils sont pratiques et ils possèdent parfois plusieurs fonctions. La designeuse utilise des matériaux simples, qu’elle détourne de leur fonction pour innover. En 1929, Charlotte Perriand fonde avec Jean Prouvé, Le Corbusier, Pierre Jeanneret et Robert Mallet-Stevens le mouvement de l’Union des artistes modernes (UAM). Ensemble, ils défendent une approche sociale de l’art, à la recherche de « formes utiles ». Ils seront rejoints, entre autres, par Sonia Delaunay, Eileen Gray, Roger Tallon et Francis Jourdain. Charlotte Perriand se passionne pour les progrès de son siècle, les machines et les automobiles. Elle en fait référence dans ses œuvres en maniant le métal et l’acier.

La vision futuriste de Charlotte Perriand l’amène à travailler dès 1934 sur l’habitat dédié aux loisirs. En répondant au concours de la revue L’Architecture d’aujourd’hui sur une proposition de préfabriqué pour des vacances populaires, elle conçoit une Maison au bord de l’eau. Fabriqué en bois, le bâtiment est construit sur pilotis, largement ouvert sur la nature. Reçu deuxième, son projet n’est pas réalisé. Il le sera en 2013 par le biais d’un mécénat. Charlotte Perriand ne tempère pas pour autant son intérêt pour l’habitat collectif et les résidences de loisirs, ni pour les logements modestes.

Au Salon des arts ménagers, en 1936, l’artiste expose une « salle de séjour à budget populaire » et un photomontage sur La Grande Misère de Paris. Cette même année, elle publie dans Vendredi, un journal de gauche, une chronique intitulée La Ménagère et son foyer. Elle s’y interroge sur les logis et les aménagements modernes où « la ménagère qui, en même temps que l’homme, participe à la production, continue à porter le poids du labeur des siècles passés : laver, cuisiner, nettoyer sans bénéficier des progrès techniques contemporains ».

Charlotte Perriand, architecte et designeuse visionnaire

Durant la Seconde Guerre mondiale, Charlotte Perriand est nommée conseillère pour l’art industriel au Japon. À Tokyo, elle étudie le savoir-faire japonais, leur sens du vide, et elle découvre de nouveaux matériaux comme le bambou. Elle développe la notion de production de masse des arts. Elle y donne des conférences, organise l’exposition Sélection, tradition, création. La designeuse et les artistes japonais s’enrichissent mutuellement par leurs idées. Charlotte Perriand poursuit ponctuellement sa collaboration avec Le Corbusier. Elle participe à l’aménagement à la Cité radieuse de Marseille. Dotée de placards intégrés, la cuisine prolonge le séjour, permettant à la famille de mieux s’y retrouver.

Avec son ami Jean Prouvé, l’artiste prend la direction artistique de la galerie parisienne Steph Simon de 1955 à 1960. Des créations exclusives y sont vendues, faisant de ce lieu la vitrine du mobilier moderne. Couplant sa passion pour l’architecture et pour la montagne, Charlotte Perriand prend part à la construction de stations de ski. Aux Arcs, les sports d’hiver se démocratisent. L’architecte est demandée pour concevoir plusieurs résidences, prévues avec des appartements minimalistes. Les petits espaces, destinés à accueillir des familles lors de leurs vacances, sont des plus fonctionnels tout en offrant un panorama grandiose sur le paysage. L’architecte y importe des modules préfabriqués pour la salle de bains et pour la cuisine. Ces chantiers durent jusqu’en 1986. L’artiste décède en 1999, sans avoir cessé ses activités.

Faire estimer gratuitement une oeuvre de Charlotte Perriand

Les prix des œuvres de Charlotte Perriand augmentent régulièrement. Ses productions sont aujourd’hui recherchées. En 2021, une console en applique, conçue pour l’appartement de Bruno Coquatrix, directeur de la salle l’Olympia à Paris, a été vendue à 680 000 euros. L’année suivante, la table dite « feuille », rare sur le marché, a été cédée pour 600 000 euros. Une bibliothèque à plots dite « Nuage », fabriquée en aluminium, a quant à elle été vendue 550 000 euros en 2018. Cependant, des meubles se vendent à des prix moins élevés. Un lot de douze chaises de salles à manger a été adjugé à 16 295 euros en 2016.

Des luminaires apparaissent également dans les salles de vente. En 2022, une potence pivotante a été achetée au prix de 120 000 euros. Quelques objets sont présents sur le marché de l’art. Un bloc de trois rangements, en plastique, s’est vendu 3 000 euros en 2022. L’année suivante, une armoire de salle de bains conçue pour la résidence La Cascade, à la station de ski Arc, a été cédée pour 3 200 euros.

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(Illus.) Charlotte Perriand

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Estimation gratuite Maurice Tillieux

Maurice Tillieux

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Estimation et cote de l'artiste Maurice Tillieux

Maurice Tillieux (1921-1978) est un scénariste et dessinateur de bande dessinée, connu notamment pour les séries Gil Jourdan, Félix et César. Découvrez ici l’histoire de Maurice Tillieux et ses œuvres emblématiques. Besoin d’une expertise Maurice Tillieux ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !

Estimation gratuite Maurice Tillieux

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Le début de carrière de Maurice Tillieux

La jeunesse de Maurice Tillieux est marquée par les films de Buster Keaton et de Charlie Chaplin qu’il redessine après les avoir visionnés, ainsi que par ses lectures de magazines de bande dessinée comme Cri-Cri et Le Petit Illustré. Il lit également les livres d’André Gide et de Marcel Aymé qu’il apprécie tout particulièrement. Malgré ce goût pour l’art, Maurice Tillieux ne se dirige pas d’emblée vers une carrière de dessinateur : désirant voyager, il aspire à travailler dans la marine marchande et suit pour cela des cours à l’école de navigation d’Ostende, puis d’Anvers. Cependant, la Seconde Guerre mondiale l’oblige à redéfinir ses projets : alors qu’il s’apprête à embarquer à Bordeaux pour l’Amérique du Sud, le port est détruit par un bombardement allemand.

Il se tourne donc vers la littérature policière et publie en 1943, à l’âge de vingt-deux ans, Le Navire qui tue ses capitaines. Ce roman tire son inspiration du Meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie, où le coupable est le narrateur et du Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux, qui met en scène un enquêteur particulièrement sagace. Il écrit deux autres romans en 1944 et 1945, mais finit par abandonner le roman, réalisant qu’il ne peut pas en vivre et que la bande dessinée offre des possibilités d’expression intéressantes. Dès 1944, Maurice Tillieux collabore ainsi à plusieurs journaux : caricatures et illustrations pour Le Moustique, bandes dessinées pour Bimbo ; il publie également dans Jeep, Blondine et, de manière plus anecdotique, dans Spirou.

À partir de 1947, il fait carrière dans le magazine belge Héroïc-Albums, pour lequel il dessine pendant quelque temps les histoires d’un marin de la série Bob Bang ainsi que des westerns avec Bill Sanders. Deux ans plus tard, il crée dans ce même journal son premier personnage à succès, le journaliste-détective Félix, inspiré des romans policiers. Après soixante-sept histoires de cette série, Maurice Tillieux y met un terme puis collabore avec Le Journal de Spirou.

La création de Gil Jourdan dans le journal Spirou

Charles Dupuis, l’éditeur du journal Spirou, l’accueille avec quelques réserves : il estime que son dessin, par sa ligne claire et sa sobriété, se rapproche davantage de celui de l’École de Bruxelles, associé au journal concurrent Tintin, que de celui de l’École de Marcinelle propre à Spirou. Il pousse Maurice Tillieux à adopter le style du journal, lequel privilégie l’humour et la caricature au moyen d’un trait dynamique et rond. À défaut de pouvoir continuer les aventures de Félix telles quelles, Maurice Tillieux reprend donc les personnages de la série en les adaptant à l’identité visuelle de Spirou et crée la bande dessinée Gil Jourdan. Si le style change, l’atmosphère de roman policier demeure, la série instillant un aspect plus noir et sérieux alors inédit dans le journal Spirou, cela sans écarter la dimension comique. La série rencontre un grand succès.

En parallèle de Gil Jourdan, Maurice Tillieux mène d’autres projets comme César et Ernestine dans Spirou puis dans Le Moustique, une série comique mettant en scène le dessinateur de bande dessinée César qui doit faire face à des problèmes du quotidien. En 1958, Maurice Tillieux reprend finalement son personnage Félix, l’améliore graphiquement et le rebaptise Ange Signe, pour publier ses aventures dans le magazine publicitaire Ima.

Le style graphique et les thématiques abordées par Maurice Tillieux

Gil Jourdan est l’un des plus grands succès de Maurice Tillieux. Pour José-Louis Bocquet, spécialiste de la série, Maurice Tillieux a su trouver à travers elle « le difficile équilibre entre dérision et action », ses histoires oscillantes entre le récit policier, l’aventure et l’humour. L’auteur aime faire évoluer ses personnages dans des endroits isolés et empreints de mystère, où après plusieurs péripéties, le jeune détective parvient à résoudre une affaire. Estimant qu’« on anime difficilement le héros » et que ce sont « les personnages secondaires qui font une série », Maurice Tillieux donne une place importante à ces figures. Gil Jourdan est ainsi aidé dans ses aventures par Libellule, un ancien repris de justice passé maître dans les plaisanteries douteuses, l’inspecteur Crouton et la secrétaire Queue-de-Cerise. Grand amateur des films burlesques de Charlie Chaplin et de Buster Keaton dans sa jeunesse, le dessinateur instille également à travers ces personnages un véritable humour visuel.

Les dialogues, avec leurs répliques cinglantes dignes d’un Michel Audiard (Les Tontons flingueurs, 1963) auquel Tillieux est parfois comparé, sont également l’une des principales composantes de son œuvre. 
Quant aux décors, d’un grand réalisme, ils donnent à voir des paysages ruraux et des quartiers populaires. Maurice Tillieux excelle également dans la représentation de voitures, les mettant en scène dans de multiples carambolages.

La carrière de Maurice Tillieux en tant que scénariste fameux

Maurice Tillieux est un scénariste de talent, faisant preuve d’une maîtrise de la narration et d’un grand sens dans le découpage des scènes. Au milieu des années 1960, il devient l’un des scénaristes les plus prolifiques de Spirou, écrivant des histoires pour les dessinateurs Jean Roba (La Ribambelle), Will (Tif et Tondu), Roger Leloup (Yoko Tsuno), ou encore François Walthéry (Natacha), pour ne citer qu’eux.
Particulièrement sollicité, Maurice Tillieux a de moins en moins de temps à consacrer à la série Gil Jourdan. En 1969, son éditeur Charles Dupuis le pousse à confier le dessin de sa bande dessinée à Roland Goossens, surnommé Gos, et à ne produire que des scénarios pour le périodique, celui-ci n’ayant que trop peu de scénaristes pour assurer l’entièreté des productions.

La cote de Maurice Tillieux sur le marché de l’art

Sur le marché de l’art, les planches de Félix sont estimées entre 500 et 5 000 €, celles de César et Ernestine entre 550 et 2 000 €. Si les planches de Gil Jourdan se vendent quant à elles entre 1 000 et 20 000 €, certaines voient leur prix s’envoler jusqu’à 60 000 €, voire davantage. En 2022, se sont vendues ainsi en Belgique à 190 989 et 157 429 € deux planches de l’album Gil Jourdan – Libellule s’évade. Dans la même vente, une planche des Cargos du crépuscule a quant à elle été adjugée à 44 519 €, pour une estimation initiale de 12 000/18 000 €.

Les dessins dédicacés et les croquis de Maurice Tillieux se vendent également pour une estimation comprise entre 150 et 800 €. Les albums en édition originale sont estimés entre 200 et 1 500 €.  Vous souhaitez faire expertiser une œuvre de Maurice Tillieux et recevoir son estimation ? Remplissez votre demande via notre formulaire en cliquant ici. Faites estimer une œuvre de Maurice Tillieux en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel !

5Illus.) Cartel : Gil Jourdan, Maurice Tillieux

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Estimation gratuite Édouard Marcel Sandoz

Édouard Marcel Sandoz

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Estimation et cote de l'artiste Édouard Marcel Sandoz

Originaire de Bâle, en Suisse, Édouard Marcel Sandoz (1881 – 1971) s’illustre dans la représentation en volume d’animaux en tous genres. Ses sculptures peuvent être fondues dans le bronze, modelées en terre ou taillées dans la pierre. L’artiste réalise également des objets du quotidien aussi usuels que des porte-couteaux ou des salières et poivrières.

Estimation gratuite Édouard Marcel Sandoz

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Le parcours artistique du sculpteur Édouard Marcel Sandoz

Fils d’Édouard Sandoz, fondateur de l’industrie chimique et pharmaceutique du même nom, Édouard Marcel Sandoz opte pour l’apprentissage des arts plutôt que de reprendre l’entreprise familiale. Sa venue à l’Exposition universelle de Paris en 1900 le conforte dans son choix. Sa mère, Olympe David, est la nièce du peintre suisse Émile David. Son frère, Maurice Sandoz, devient un écrivain reconnu pour ses écrits fantastiques. 

Édouard Marcel Sandoz entre donc à l’École des arts décoratifs de Genève en 1900. Il poursuit sa formation à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, qu’il intègre à vingt-trois ans, en 1904. Il y suit notamment les cours du sculpteur Antonin Mercié. Quatre ans plus tard, le jeune homme épouse Adèle Passavant. Le couple s’installe dans le quartier Montparnasse. 

À la mort de son père, en 1928, l’artiste déménage dans sa propriété familiale du Denatou, à Lausanne, qu’il transforme en atelier. Membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1947, Édouard Marcel Sandoz est également commandeur de la Légion d’honneur et de l’ordre des Arts et des Lettres.

Les sculptures animalières de l’artiste Édouard Marcel Sandoz

Après avoir sculpté des figures humaines, Édouard Marcel Sandoz est influencé par l’artiste animalier François Pompon. Fin observateur des animaux, il s’applique à les reproduire en volume.

La formation classique d’Édouard Marcel Sandoz permet à l’artiste de manier avec habileté toutes les techniques. Qu’elles soient en bronze, en bois, en os, en plâtre, en céramique ou en pierre, ses sculptures représentent donc pour la plupart le monde animalier. Édouard Marcel Sandoz commence par en simplifier les lignes et les traits. Par la suite, il ajoute des détails avec minutie. Ainsi, les chats, les hiboux, les poissons, les coqs ou même les panthères sont des figures fréquentes dans son œuvre. Édouard Marcel Sandoz fonde d’ailleurs la Société française des animaliers en 1933.

L’artiste expose régulièrement, notamment au Salon de la société nationale des Beaux-Arts. Il réalise des sculptures de petite taille comme des œuvres de plus grande envergure destinées à des expositions en plein. Au parc du Denantou, à Lausanne, se trouvent notamment sa Fontaine aux singes et son bronze intitulé Le Faune. À Vevey, en Suisse également, se dresse son œuvre La Première Chevauchée de Bacchus.

Inspiré par l’Art nouveau, Édouard Marcel Sandoz réalise des objets usuels, toujours en forme d’animaux et non dénués d’humour. Ainsi, des merles d’Afrique servent à créer un vide-poche en céramique. Une salière prend la forme d’un lapin, un pichet celle d’un pingouin et un fennec devient bonbonnière.

Édouard Marcel Sandoz a également exécuté quelques huiles sur toile. Il marque une prédilection pour la représentation de paysages et de fleurs.

À combien sont estimées les œuvres d'Édouard Marcel Sandoz ?

Sur le marché de l’art, si les sculptures d’Édouard Marcel Sandoz se sont vendues approximativement 50 000 euros, elles ont pu atteindre des sommes avoisinant les 180 000 euros ces dernières années. En effet, le bronze Hibou ou chouette hiératique a été adjugé 45 000 euros en 2023, et la pierre intitulée Les Jeunes hiboux / famille de hiboux à 49 114 euros la même année. En 2014, Panthère couchée, sculpture en bronze, a atteint le prix de 180 000 euros à la vente. En 2017, Cacatoès, tête à droite, crête levée s’est vendu au même prix tandis que Cacatoès, tête à gauche, dit Un mot célèbre, en bronze également, a été cédé pour 170 000 euros. Une céramique intitulée Fennec assis a été vendue 5 000 euros en 2020.

Des objets divers sont régulièrement mis en vente avec des prix variables. Une jardinière « singes », en noyer, s’est vendue 44 000 euros en 2019. Un porte-couteau en métal pour Gallia-Christofle s’est quant à lui vendu 60 euros tandis qu’un exemplaire en porcelaine, figurant deux poissons, a été adjugé à 160 euros en 2023. L’année précédente, un moutardier en porcelaine s’était vendu à 140 euros. 

Quelques dessins et peintures d’Édouard Marcel Sandoz sont proposés en salles de ventes aux enchères. Parmi les prix les plus élevés figure, ces dernières années, une huile sur toile intitulée Les Pois de senteur, vendue 2 300 euros en 2014. La peinture Les Glaïeuls a été acquise pour 2 100 euros la même année tandis que l’aquarelle Poissons exotiques a été achetée pour 9 861 euros.

 (illus.) Édouard Marcel Sandoz Hibou dit Chouette ou Effraie
© Fondation Edouard et Maurice Sandoz

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Estimation gratuite François Pompon

François Pompon

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Estimation et cote de l'artiste François Pompon

François Pompon (1855 – 1933) bâtit sa réputation auprès d’Auguste Rodin, Camille Claudel ou encore Antonin Mercié. Illustre pour ses œuvres aux formes simplifiées et aux surfaces lisses, le sculpteur réalise des représentations d’animaux. Il sculpte des bêtes aussi diverses que des faisans, des ours, des panthères, des cochons, des coqs ou bien des cygnes.

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Le parcours artistique du sculpteur François Pompon

En 1855, à Saulieu dans le département de la Côte-d’Or, nait François Pompon. Le jeune homme est familier avec le travail du bois puisque son père était menuisier. En 1870, à quinze ans, il quitte Saulieu pour devenir apprenti en tant que tailleur de pierre à Dijon. Il continue sa formation en prenant des cours du soir en architecture, en gravure, puis en sculpture. Cinq ans plus tard, il devient marbrier funéraire à Paris, tout en suivant l’enseignement de la Petite École, qui deviendra l’École nationale des arts décoratifs en 1877. Il se forme notamment auprès du sculpteur animalier Pierre-Louis Rouillard, auteur de nombreuses œuvres monumentales.
En 1880, François Pompon se marie avec Berthe Velain, couturière.

C’est auprès d’Antonin Mercié que François Pompon débute son métier de praticien. Par la suite, il travaille pour Alexandre Falguière, pour René de Saint-Marceaux puis pour le très renommé Auguste Rodin en 1890. Le jeune artiste s’y fait remarquer pour sa technique. Il évolue alors en tant que chef d’atelier en 1893. Il travaille également pour Camille Claudel.
Pendant son temps libre, l’artiste arpente la ménagerie du Jardin des plantes. Il se passionne pour les animaux, les observe et les modèle sur le vif.

Entretemps, François Pompon expose au Salon de 1879. Ses sculptures sont pour le moment figuratives, comme dans son œuvre Cosette, inspirée par le personnage de Victor Hugo.
Vers 1900, le sculpteur délaisse ses modèles habituels pour se consacrer à la sculpture animalière.

Les sculptures animalières de l’artiste François Pompon

François Pompon se spécialise donc dans la représentation d’animaux de toutes les espèces. Panthères, lions, hippopotames, cygnes, pigeons, faisans, pélicans, sangliers, cerfs, tourterelles… nulle espèce n’échappe à son intérêt. Il poursuit ses visites à la ménagerie du Jardin des plantes, et il observe également les insectes et autres bestioles dans la nature.

Peu à peu, François Pompon supprime les détails figuratifs dans ses sculptures pour ne garder que l’essentiel des formes. Il privilégie les volumes simples. Il allège les masses, symbolisant les animaux par des contours arrondis. François Pompon s’intéresse à l’art japonais, ainsi qu’aux représentations du mouvement. Ses animaux sont figés dans une action que l’on devine lente.

François Pompon utilise des matériaux divers tels que la pierre, le bois, le plâtre ou encore la céramique. Le sculpteur utilise également le bronze, qu’il polit jusqu’à obtenir un aspect des plus lisses. Il connait et maitrise toutes les techniques tels la taille directe ou le modelage.

Durant la Première Guerre mondiale, François Pompon, trop âgé pour s’engager et n’ayant plus de commandes et collaborations, est employé à la Samaritaine, puis comme ouvrier. Il ne renonce pas pour autant à l’art.

En 1922, François Pompon expose une œuvre monumentale au Salon d’Automne. Il s’agit de son Ours blanc, dit aussi Ours polaire dans la foulée. L’animal, au corps trapu, à l’aspect lisse et à la silhouette aux volumes simplifiés, est représenté de façon digne et majestueuse. Le museau est levé, tourné vers l’avant, les pattes épaisses sont en ordre de marche. Cette sculpture en plâtre, au style épuré et moderne, lui vaut enfin une reconnaissance publique de son travail artistique. François Pompon peut produire des pièces en son nom seul. Il réalise d’autres œuvres imposantes telles le Grand Cerf ou le Taureau

François Pompon est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1925, puis officier en 1932. En 1931, il fonde le Groupe des Douze, réunissant des artistes tels que Paul Jouve, Gaston Chopard, Charles Artus, Jane Poupelet, Jean-Claude de Saint-Marceaux et autres peintres et sculpteurs animaliers.

À combien sont estimées les œuvres de François Pompon ?

Sur le marché de l’art, les sculptures de François Pompon peuvent dépasser les 600 000 euros. C’est le cas pour le Grand Cerf, un bronze vendu 620 000 euros en 2021. En 2014, un bronze représentant une Tigresse jouant ou donnant un coup de patte avait été adjugé pour la somme de 505 000 euros. L’année précédente, un marbre de son célèbre Ours blanc a été vendu pour 343 440 euros tandis qu’en 2018, le même animal cette fois sculpté dans la pierre avait obtenu le prix de 325 000 euros pour sa vente. Plus récemment, en 2023, un Ours blanc en céramique a été cédé pour 15 000 euros. 

Toujours en 2023, une porcelaine de Tourterelle a quant à elle été vendue 3 800 euros. Une sculpture de Poule d’eau en bronze a été adjugée à 17 500 euros et un Coq dormant à 20 241 euros.

Concernant les dessins de François Pompon, peu d’œuvres sont en vente. Cependant, on peut citer un dessin en crayon sur papier, intitulé Outarde, vendu au prix de 2 900 euros en 2023.

 (illus.) François Pompon Ours polaire Marbre, 1928

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Estimation gratuite Pierre-Eugène Montézin

Pierre-Eugène Montézin

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Estimation et cote de l'artiste Pierre-Eugène Montézin


Pierre-Eugène Montézin (1874 – 1946) s’illustre dans la représentation de la nature, qu’il chérit particulièrement. Influencé par l’œuvre des impressionnistes, et notamment par Claude Monet, il appose la peinture par touches, affinant ainsi sa technique picturale de l’empâtement. Peignant sur le vif, il représente des paysages franciliens, des natures mortes et des scènes de vie rurales.

Estimation gratuite Pierre-Eugène Montézin

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La nature comme source d’inspiration pour le peintre Pierre-Eugène Montézin

Fils d’un dessinateur en dentelles, Pierre-Eugène Montézin se forme avec succès à l’École d’application des Beaux-Arts à l’industrie. À l’issue de sa formation, il devient apprenti dans une maison de décoration. De ses fréquentes escapades en Île-de-France avec son père, il en apprécie la beauté des paysages. Il se plaît à contempler la nature.
Pierre-Eugène Montézin met alors à profit son temps libre pour réaliser des peintures à l’huile. Cette occupation se transforme rapidement en passion. À dix-neuf ans, il présente quelques-unes de ses œuvres au Salon des artistes français. Celles-ci sont refusées, jugées trop modernes et visionnaires, ce qui ne décourage pas pour autant le jeune artiste. 

Pierre-Eugène Montézin travaille comme dessinateur de papier peint tout en poursuivant sa formation autodidacte en peinture. Il n’hésite pas à créer ses pigments, et à expérimenter avec habileté des techniques picturales comme l’empâtement. Il perfectionne son procédé. Dans la lignée des artistes impressionnistes, il s’applique à produire des effets de lumière dans ses toiles.

La reconnaissance tardive des œuvres de Pierre-Eugène Montézin

En 1903, Pierre-Eugène Montézin reçoit la reconnaissance de ses pairs. Ses œuvres sont enfin acceptées au Salon des artistes français. La médaille de troisième classe lui est décernée en 1907 puis, trois ans plus tard, la médaille d’or deuxième classe lui est attribuée.

Sa carrière artistique est suspendue pendant la Première Guerre mondiale. Pierre-Eugène Montézin s’engage militairement. Il continue à peindre malgré tout, exécutant des paysages de ruines. Dès la signature de l’armistice, l’artiste se remet à la peinture avec passion. Il s’applique à représenter des paysages, notamment agrémentés par des rivières, des villages et des scènes agricoles. 

En 1920, Pierre-Eugène Montézin reçoit le prix Rosa-Bonheur, récompensant la peinture animalière. Son succès grandissant lui permet de vivre de sa peinture. Il s’établit avec sa famille à Neuilly-sur-Seine et il acquiert une maison de campagne à Veneux-les-Sablons, dans la région de Moret-sur-Loing. Pierre-Eugène Montézin en peint de nombreuses vues. Chevalier de la Légion d’honneur en 1923, puis Officier en 1933, le peintre est également nommé président du jury des artistes français et reçoit la médaille d’honneur au Salon. Ces honneurs lui valent une solide reconnaissance de la part des professionnels comme du public. 

Pierre-Eugène Montézin voyage en Bretagne et en Italie, notamment à Venise. Il en rapporte des tableaux tels L’Embarcadère de l’Hôtel Régina sur le Grand Canal ou Le Pont San Domenico à Chioggia, tous deux peints en 1935. Ses touches de peintures y sont rapides, larges et épaisses. Les nuances de couleurs sont harmonieuses. L’artiste, de retour dans son atelier, peint également des natures mortes, dont des bouquets. Les couleurs des fleurs tranchent avec les teintes plus nuancées du décor, comme le rouge vif du tableau Bouquet de coquelicots devant une fenêtre, peint vers 1940.

Sur les routes de campagne, Pierre-Eugène Montézin varie les supports et les techniques pour saisir le réel comme il le voit. Il décède à Moëllan-sur-Mer, en Bretagne, où il était occupé à peindre les paysages alentour, parcourant les chemins à bicyclette, toile et pinceaux sur le dos.

Estimations des tableaux et des dessins du peintre Pierre-Eugène Montézin

Récemment, les peintures de Pierre-Eugène Montézin se sont vendues à leurs estimations les plus basses. Pour exemple, l’huile sur toile Les Peupliers, estimée entre 11 000 euros et 17 000 euros, a été adjugée à 11 354 euros en 2023. La même année, bien que le tableau Les Vendanges ait été estimé entre 22 000 et 34 000 euros, il s’est vendu 20 438 euros. La toile Au bord de la Seine a été cédée à 10 000 euros. Son estimation s’établissait entre 10 000 et 15 000 euros. 

En 2016, le tableau Nymphéas, qui rappelle ceux peints par Claude Monet, avait pourtant atteint la somme de 190 000 euros. L’année précédente, l’huile sur toile La Serre avait été adjugée à 73 552 euros. 

Cependant, en 2022, la gouache sur carton intitulée La Promenade des angles, Nice, a dépassé son estimation comprise en 5 000 et 7 000 euros. Elle a été vendue à 9 500 euros. L’aquarelle Canal à Venise s’est vendue 1 200 euros tandis que la gouache sur papier Route de campagne a été cédée pour 1 150 euros, toujours en 2022.

(Illus.) Pierre-Eugène Montézin Femme étendant du linge – 1940

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Estimation gratuite Suzanne Ramié madoura

Suzanne Ramié Madoura

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Estimation et cote de l'artiste Suzanne Ramié

Découvrez la cote de Suzanne Douly et Georges Ramié, amis de Picasso et fondateurs de l’atelier de céramique Madoura à Vallauris.

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Estimation gratuite Suzanne Ramié madoura

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Suzanne Ramié et le choix de la céramique : vers Madoura

Suzanne Ramié (née Douly) est la tête pensante de Madoura. Elle est née à Lyon en 1905. De1922 à 1926, Ramié étudie aux Beaux-Arts de la place des Terreaux. Elle y travaille dans les sections décoration et céramique, et remporte le prix triennal du ministère de l’Industrie. Suzanne Ramié se lance alors dans le dessin pour une usine textile de Lyon, puis se met à son compte. C’est à cette période que Suzanne Douly fait la connaissance de Georges Ramié, qu’ils tombent amoureux et qu’ils se marient. Après dix ans de travail à Lyon, entre 1926 et 1936, Suzanne Ramié part avec Georges pour s’installer sur la côte d’azur. Suzanne travaille momentanément dans la publicité, à Cannes, et Georges se tourne vers l’arboriculture ; puis ils découvrent Vallauris, petite cité de la côte d’azur où l’art de la poterie traditionnelle est délaissé au profit de la batterie de cuisine en aluminium issue de la révolution industrielle qui fleurit dans tous les foyers azuréens. 

1936-1938 : Suzanne Douly et Georges Ramié organisent l’atelier Madoura à Vallauris

Suzanne et Georges Ramié arrivent à Vallauris en 1936, puis ils achètent une vieille poterie en ruines. Auprès de Jean-Baptiste Chiapello et d’autres tourneurs de Vallauris, les Ramié se forment à la céramique du cru, et notamment à la technique de l’émaillage ; Suzanne travaille deux ans auprès de Chiapello pour apprendre les subtilités du métier. 

Les époux Ramié décident alors de mêler leurs noms afin de créer une signature originale : leur création sera désormais signée Madoura ; « ma » pour maison, « dou » pour Douly, le nom de jeune femme de Suzanne, et « ra » pour Ramié, le patronyme du couple. En 1938, Suzanne Ramié lance l’atelier Madoura : Georges prépare la planification du travail de l’atelier Madoura, gère les taches administratives et le four à bois, tandis que Suzanne, la céramiste du duo, travaille au tour de potier et peint les céramiques, s’inspirant dans un premier temps des formes de la poterie culinaire traditionnelle de Vallauris.  

Les premiers succès de Madoura

Le conflit mondial s’abat sur l’Europe en 1939, un an seulement après l’ouverture de l’atelier Madoura. Durant le début de la guerre, l’atelier sert de cantonnement. En 1940, de passage à Lyon, Suzanne Ramié présente ses oeuvres et connaît un beau succès. Marcel Michaud, le directeur de la galerie Folklore, remarque le talent de Suzanne Ramié et promeut les pièces signées Madoura. 

Rapidement, les époux Ramié retournent à Vallauris et rouvrent l’atelier. Ils accueillent de nombreux artistes réfugiés sur la côte d’azur, en zone libre, à l’instar de Jean Cocteau. La céramique de Suzanne Ramié évolue des formes traditionnelles de la cuisine méridionale vers des créations moins utilitaires, plus sculpturales et issues de l’imagination de l’artiste. S’inspirant notamment de la céramique archaïque précolombienne, Suzanne Ramié travaille la céramique peinte et émaillée dans des formes originales et sobres. 

À partir de 1946, Madoura expose au Salon de l’imagerie, au Salon des artistes décorateurs, et dans de nombreuses galeries parisiennes et internationales. En 1946 a aussi lieu un événement important : Suzanne Ramié organise avec André Baud, Roger Capron et Robert Picault dans le hall du Nérolium de Vallauris une manifestation de poterie, « Poterie, fleurs, parfum », la première d’après-guerre, que Picasso, accompagné de son ami Louis Fort, visite et apprécie. 

Suzanne Ramié et Pablo Picasso : Madoura, centre de l’émulation artistique de sud de la France

Pablo Picasso demande à rencontrer les époux Ramié suite à sa visite de l’exposition ; initié à la céramique par Suzanne Ramié, il créée trois petites céramiques, s’en va, puis revient l’année suivante. Les Ramié aménagent un espace pour Picasso dans l’atelier, et il créée pendant plusieurs années d’innombrables céramiques, renouvelant le genre sous les yeux bienveillants de Suzanne Ramié. En 1948, Picasso expose avec Ramié et les autres au Nérolium. Madoura devient à terme le producteur exclusif des poteries de Picasso, plus de 3500 pièces officiellement recensées aujourd’hui, probablement bien plus, réalisées entre 1946 et 1961, date à laquelle Picasso cesse la collaboration. Durant cette vingtaine d’années, Madoura fonctionne si bien que les Ramié font appel à quelques tourneurs pour aider à la production. Dans l’atelier travaille aussi Jacqueline Roque, cousine de Suzanne Ramié, qui sera la future et dernière épouse de Pablo Picasso.

L’atelier Madoura connaît d’autres moments d’émulation artistique. Outre Pablo Picasso, Georges et Suzanne Ramié accueillent au fil du temps des artistes tels que le céramiste Jean Derval, Jean Cocteau, Jean Lurçat, Victor Brauner, Léonard Foujita, Henri Matisse ou Marc Chagall ; dans le sillage du pionnier du cubisme, d’autres grands artistes viennent découvrir l’art de la céramique à Vallauris, où l’atelier Madoura fait désormais figure d’incontournable.  

Le style de suzanne Ramié pour Madoura

Lorsque Picasso se met à innover dans l’atelier Madoura, Suzanne Ramié, pour se démarquer de son célèbre hôte, choisit de travailler l’émail en monochrome. Elle cesse la peinture de motifs et se concentre sur certains émaux colorés comme l’orange, le bleu ou le blanc, ainsi que sur les effets et textures. Dans les années 70, Suzanne Ramié réalise des pièces plus sculpturales, dans des formes à tendance géométrique. Elle épure les silhouettes de ses céramiques et s’oriente vers l’abstraction. 

Suzanne Ramié est morte en 1974, et Georges deux ans plus tard. Leur fils a repris l’atelier Madoura, qui a aujourd’hui cessé sa production. 

L’estimation des oeuvres de Suzanne Ramié et Madoura

Sur le marché de l’art, on trouve des oeuvres données à Suzanne Ramié, d’autres à Georges Ramié, d’autres à Georges et Suzanne Ramié, et d’autres à Madoura. Le record pour une oeuvre de Suzanne Ramié a été atteint en 2021 : une coupe de 1950 s’est vendue près de 25 000 euros (hors frais). Les vases, lampes et pichets de Suzanne Ramié créés entre les années 1950 et 1960 se vendent en général, selon les céramiques, entre 1 000 et 12 000 euros. Pour des céramiques de petites ou très petites dimensions, compter sous les 1 000 euros. 

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Estimation gratuite Eugène Baboulène

Eugène Baboulène

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Estimation et cote de l'artiste Eugène Baboulène

Eugène Baboulène (1905-1994) est un artiste peintre et lithographe français affilié à l’École Provençale contemporaine. Longtemps restés dans l’ombre de ses activités de décoration, les tableaux de paysages de Baboulène sont désormais considérés comme des représentations majeures de cette école picturale, retranscrivant la lumière du sud-est dans la lignée de Cézanne.

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Les premières années parisiennes d’Eugène Baboulène

Né à Toulon en 1905, Eugène Baboulène suit rapidement la voie du métier d’artiste. Dès ses douze ans, il intègre l’École des Beaux-Arts de Toulon où il suit les cours d’Edmond Bararoux et Laurent Mattio. Au milieu des années 1920, Eugène Baboulène déménage à Paris pour poursuivre ses études. Il est admis à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts dans l’atelier de Pierre Laurens. À côté, il s’inscrit également à l’École Nationale supérieure des arts décoratifs. 

Les années parisiennes d’Eugène Baboulène sont denses et brèves. Rapidement, l’artiste se doit d’assurer le travail de retoucheur de nuit pour le quotidien L’Intransigeant afin de subvenir à ses besoins. En parallèle, il fréquente les artistes fauves André Derain et Albert Marquet, ou encore Moïse Kisling et Othon Friesz associés à l’École de Paris. Tous l’encouragent à poursuivre son travail d’artiste peintre.

Dans ses premières années, Eugène Baboulène admire des artistes tels que Camille Corot, Vincent Van Gogh, Édouard Vuillard et Pierre Bonnard. Il garde de ses premiers maîtres le gout du paysage, l’observation de la lumière et la construction de l’espace pictural à partir de la couleur. Baboulène tente de retranscrire ce qu’il voit sur la toile, et représente principalement des paysages urbains, montagnards, marins ou de la campagne provençale, ainsi que des natures mortes et des scènes de genre. À partir de ces mêmes motifs, l’artiste s’exerce également à la lithographie, une technique dont il devient le maitre.  

Le façonnement du style d’Eugène Baboulène en Provence

Malgré le soutien de ses amis parisiens, Eugène Baboulène ne trouve pas sa place dans la capitale. En 1931, l’artiste regagne donc sa Provence natale, et s’installe à Toulon. Il continue de peindre, mais rencontre des difficultés à vendre ses tableaux. C’est son travail de décorateur, au théâtre et dans les maisons closes de Toulon, qui lui permet de gagner sa vie. En 1936, il est engagé comme professeur de décoration à l’École des Beaux-Arts de Toulon.  

En 1946, Eugène Baboulène fait la rencontre décisive des artistes catalans Antoni Clavé et Antoni Tàpies. Tàpies et Clavé l’encouragent vivement à abandonner la décoration pour se consacrer entièrement à la peinture. De son côté, Baboulène est profondément impacté par la peinture à la lisière de l’abstraction de ces artistes. Il décide de suivre leur conseil et s’engage exclusivement dans la peinture, affirmant sa voie et affinant sa patte.

Influencé par ses amis catalans, Eugène Boulène se libère de certaines conventions de la représentation pour se centrer sur la suggestion du paysage et de son essence grâce à quelques touches de peinture. Les tableaux de paysage de Baboulène demeurent figuratifs, bien que la touche se fasse plus allusive. Dans ses huile sur toile, les motifs se fondent les uns dans les autres, la profondeur se réduit et la palette s’harmonise autour de tons bleus, gris, dorés, boisés, caractéristiques des paysages provençaux. Moins vives que les teintes employées par Cézanne, elle rappelle toutefois la palette du premier grand portraitiste de la Provence. Eugène Baboulène trouve son style de peintre. 

Le succès international du peintre provençal Eugène Baboulène

Par la suite, la reconnaissance artistique d’Eugène Baboulène s’établit immédiatement. Dès 1950, l’artiste participe de tous les événements artistiques importants, telles que le Salon d’Automne ou le Salon des Indépendants. Il expose dans ces manifestations collectives jusqu’à la fin des années 1980. 

En parallèle, à partir de la fin des années 1950, l’oeuvre de l’Eugène Baboulène fait également l’objet d’expositions personnelles en France et à l’international. Les paysages provençaux, les natures mortes ou les lithographies sont présentés dans des galeries à Paris, à Genève ou encore à New York. 

Eugène Baboulène est désormais reconnu comme l’un des représentants de l’École provençale, voire pour certains comme l’un de ses meilleurs artistes. Les dernières expositions, collective ou personnelle, consacrés à l’artiste datent de 2019 (Musée Regards de Provence de Marseille, et Galerie Estades de Lyon).   

Faire estimer gratuitement une oeuvre d’Eugène Baboulène

Les tableaux et les lithographies d’Eugène Baboulène sont très présents sur le marché de l’art, et de nombreuses ventes lui seront consacrées prochainement. 

On note un engouement particulier pour les huiles sur toile représentants majoritairement des paysages, et parfois des scènes de genre ou des natures mortes. Pour l’un de ces tableaux d’Eugène Baboulène, les prix débutent autour de 600 ou 800 euros pour des petits formats (20×40 cm), mais s’élèvent rapidement autour de 2000 à 3000 euros pour des paysages marins ou montagnards de format moyen. 

Les lithographies d’Eugène Baboulène circulent également sur le marché de l’art, et on estime leur coût à l’unité entre 50 et 150 euros. Des rares dessins, et notes manuscrites, sont également présents. Les encres de chine ou les rares pastels sur papier sont estimées en moyenne entre 30 et 100 euros avec quelques exceptions susceptibles d’avoisiner les 200 voire 300 euros.   

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Estimation gratuite Pierre Paulin

Pierre Paulin

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Estimation et cote de l'artiste Pierre Paulin

Pierre Paulin est né à Paris en 1927, mais rapidement sa famille s’installe à Laon, où le jeune Paulin passe son enfance. Cité ouvrière terne, mère d’origine suisse-allemande d’une grande sévérité, vie austère, quasi martiale ; le jeune Pierre Paulin s’évade en rêve, songeant à son oncle Georges Paulin, dandy dessinateur d’automobiles à qui l’on doit entre autres le design de la Bentley Streamline.

Estimation gratuite Pierre Paulin

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Pierre Paulin à la découverte du design

Cette même année, il entre à l’académie Ranson, où ses professeurs ne sont autres que Paul Sérusier et Maurice Denis, deux artistes issus du groupe des Nabis, les fervents élèves qui s’étaient réunis autour de Gauguin pour renouveler dans son sillage le langage de la couleur picturale. Influencé par ses illustres maîtres, La Fresnaye entre dans la peinture par la porte de l’inspiration du courant Nabi avant de s’orienter vers une peinture d’avant-garde ; au tournant des années 1910, il se tourne vers le cubisme de Braque et de Picasso. Ce goût de la forme idéalisée et restructurée se retrouve en dessin, mais aussi en sculpture, lorsqu’en compagnie d’Aristide Maillol, à l’académie de la Grande Chaumière, il se lance dans cet art. Dans son château de la Beauvernay, dans la Loire, l’artiste organise son atelier de peinture mais aussi de sculpture. Il y poursuivra son travail avant-gardiste jusqu’au déclenchement de la guerre.

Pierre Paulin designer. Le début de carrière en plusieurs temps : l’atelier Gascoin, les Galeries Lafayette, l’auto-production et l’entrée chez l’éditeur Thonet

Paulin entre chez Gascoin et rencontre Guariche et Mortier. Il apprend l’esthétique et le fonctionnalisme du mobilier scandinave auprès d’eux, mais il n’a pas de temps à perdre, et se rend directement en Scandinavie, où il découvre notamment les oeuvres d’Alvar Aalto, pionnier d’un design organique devenu fameux. Pierre Paulin rentre très inspiré de son voyage. Il se met à travailler pour les ateliers des Galeries Lafayette, où il découvre dans la revue Interiors le travail novateur des américains, notamment le couple formé par Ray et Charles Eames ainsi que George Nelson dont il s’inspire particulièrement. Paulin voue un culte à ces designers qui travaillent pour l’agence Knoll ou la Herman-Miller, et ne niera jamais les similitudes entre son propre design et celui de ses mentors lointains. Stimulé par ses découvertes, Pierre Paulin se lance dans la création, et, ne trouvant pas d’éditeur, c’est son père qui produit ses premières pièces. Paulin les présente au Salon des Arts ménagers de 1953, ce qui lui vaut d’emblée une parution en couverture de la revue La Maison française. C’est un franc succès. 

Cette même année commence sa collaboration avec la mythique maison Thonet, éditrice des oeuvres de Le Corbusier, Charlotte Perriand et autres grands designers français (que l’on appelle pas encore « designers » à l’époque), une collaboration destinée à durer jusqu’en 1967. En 1954, un siège édité par les Meubles TV signe l’arrivée de Pierre Paulin à une évolution stylistique qui le guidera toute sa vie. Il va créer pour Thonet sa première chaise monocoque, et son imagination s’envole : le design aux lignes courbes, organiques et pourtant rigoureuses de Pierre Paulin est né. C’est aussi avec Thonet qu’il fait breveter de nouveaux matériaux textiles élastiques.   

Pierre Paulin chez Artifort : les années créatives

En 1958, le président de la maison hollandaise Artifort, Harry Wagemans, ainsi que son directeur artistique, Kho Liang, offrent une opportunité exceptionnelle à Pierre Paulin : le recruter en lui permettant de laisser libre-cours à son imagination pour développer son design. Dès lors Pierre Paulin se lance dans l’imagination de nouvelles formes et l’usage de nouveaux matériaux ; s’inspirant des sièges sanglés des voitures, utilisant le latex, le caoutchouc, le jersey élastique, une matière qu’il a mise au point, ainsi que d’autres matériaux innovants. Pierre Paulin est dans l’air du temps, ses lignes arrondies séduisent et s’accordent parfaitement avec l’insouciance des années 1960. Le fauteuil Champignon de 1959, réadaptation réussie du fauteuil crapaud du XIXème siècle, est considéré par Paulin comme son assise la plus aboutie. Composé de formes « relax » qui évoquent les lignes d’un corps libéré de toute contrainte, sans perdre en élégance, le design à la Paulin séduit tous les types de clients. En 1963, Paulin aménage le hall du Salon des Artistes Décorateurs à Paris, renforçant son statut de designer à la mode. La collaboration avec Artifort dure jusqu’en 1974. 

Pierre Paulin, des honneurs du décorateur d’intérieur à la fin de carrière : lignes industrielles chez ADSA et retour à l’ordre classique

En parallèle, le designer Paulin se lance aussi dans la décoration d’intérieur. Les bureaux Dior en 1967, la Maison de la radio, la Maison de la télévision, divers hôtels et bien-sûr, à partir de 1967, la collaboration avec le Mobilier National dont il rencontre l’administrateur Jean Coural, et avec lequel il travaille à la réalisation du mobilier de l’appartement des Pompidou à l’Elysée (1972). Paulin multiplie les succès médiatiques et les expositions. Avec Monpoix, il réaménage les salles du Louvre. En 1970, il représente la France à l’Exposition universelle d’Osaka. Entre 1968 et 2008, Paulin collabore avec le Mobilier National pour divers chantiers. C’est à ce jour un record de longévité pour un designer français. 

 

Mais ces succès se retournent contre Pierre Paulin, qualifié dans les années 1970 de designer à la solde du pouvoir, élitiste et reniant l’aspect social du modernisme. Maïa Wodzislawska, la femme de Pierre Paulin, créée en 1975 une agence avec son mari et Marc Lebailly, renommée ADSA. C’est là désormais que travaillera Pierre Paulin, bientôt rejoint par Roger Tallon. Pendant vingt ans il travaille à la réalisation de modèles pour une production industrielle massive, et conseille les entreprises. Des rasoirs électriques pour Calor aux produits de Villeroy & Bosch ou de la SNCF, Pierre Paulin couvre tous les domaines du design de produits.  

Mais Paulin n’est jamais là où on le croit ; travaillant à l’ergonomie du mobilier bon marché du quotidien des français, il se met dans les années 1980 à rechercher dans les formes du mobilier traditionnel des lignes à moderniser. Avec le Mobilier National il se met à réaliser des gammes de meubles d’ébénisterie, des meubles marquetés, précieux, aux formes modernisées, loin de l’usage des matériaux plastiques accessibles à tous des années 1960. En 1984 il aménage le bureau du président Mitterrand à l’Elysée. En 1987, il obtient le Grand Prix National de la création industrielle, et en 1988 et 1992, expose au Centre Pompidou. Pierre Paulin est devenu une légende. 

Entre-temps, il s’est retiré avec Maïa dans les Cévennes, où il s’intéresse au dialogue entre nature, jardin et habitat. Parallèlement, il expose, réédite, participe à des conférences, tant son nom est devenu mythique pour le design français et international. En 2008, Pierre Paulin, frustré que certains de ses meubles n’aient jamais été édités, le fera lui-même (projet Paulin, Paulin, Paulin). Pierre Paulin s’éteint en 2009.

L’estimation des oeuvres de Pierre Paulin

Le design mis en oeuvre par Pierre Paulin pour l’appartement des Pompidou à l’Elysée est devenu mythique, et est à l’origine de ses records en ventes aux enchères. 200 000 euros (hors frais) pour un canapé « Elysée » en 2022 à Paris, 170 000 euros (hors frais) pour deux fauteuils de la même gamme en 2021 à Paris… les prix de certains modèles de Pierre Paulin semblent en pleine ascension depuis une dizaine d’années. Mis à part les records réalisés pour cette gamme spécifique, les estimations des meubles de design de Paulin diffèrent beaucoup selon les formats, les matériaux, les éditeurs et les dates de fabrication (édition originale, réédition etc.). En 2019, deux des fameux fauteuils Champignons de 1960 édités chez Artifort se sont vendus pour 2 000 euros hors frais. Ses luminaires oscillent entre 1 000 et 30 000 euros (toujours pour la gamme Elysée).

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(Illus.) Pierre Paulin, Fauteuil

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